2007.09.09
Fratelli d'Italia
Les Bleus n'ont pas gagné leurs matchs ce week-end. Ils n'ont pas marqué le moindre but ni le même essai. Les Argentins se sont même permis une double victoire inédite foot-rugby au Stade de France la même année.
Chez les manchots, les frères ennemis se sont neutralisés façon XV à Milan : en se rendant tampon sur tampon et en se donnant l'accolade en fin de match. Pas de vainqueur et donc pas de perdant, à part l'Ukraine.
Même Thierry Henry s'y retrouve : qu'il mette à profit sa suspension contre l'Ecosse pour soigner sa forme et relancer Trezegol. Qui a bien planté la dernière fois qu'il était associé à un Anelka décidément de retour au sommet.
Gros match de Lassana Diarra et dans un style différent de Marco Materazzi, à soigner ses relations publiques sur le thème papa modèle ami de la France.
15:35 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rugby, France, Italie, euro 2008, Milan, Argentine, Thierry Henry
2007.09.02
20 ans après
J'avais suivi avec intérêt la première Coupe du Monde de Rugby en 1987, vibrant au petit matin aux coups de génie de Blanco et Sella et sacrifiant même un oral hyper important à regarder une finale perdue d'avance dans un stade champêtre zébré par les mouettes (heureusement l'examinateur avait lui aussi les valises sous les yeux et le regard hagard du vaincu).
Je me souviens de ces discussions avec des amis rugueudeubeux totalement désintéressés par l'événement avant qu'il ne commence : ne comprenez-vous pas que cela va devenir la principale compétition, que votre sport ne sera plus jamais le même ? que le Tournoi des 5 Nations est mort, voué à n'être qu'un galop d'entraînement de prestige à côté des compétitions européennes et mondiales qui se dessinent ?
Le rugby est devenu professionnel, et ses joueurs pros ont désormais cette profondeur d'analyse que l'on croyait réservée à leurs collègues manchots - ce ne sont plus des étudiants et des hommes pratiquant pour le plaisir, mais des machines à gagner diététisées, bodybuildées et - dans l'hémisphère sud au moins - créatinées. Les transferts ne se concluent plus autour d'une bonne table mais dans les cabinets d'avocats. Les plus belles affiches interclubs opposent le Stade Français au Stade Toulousain ou au Biarritz Olympique.
C'était il y a vingt ans. Le plus grand joueur français de tous les temps venait de partir en retraîte, Jean-Michel Aulas de prendre les rênes de l'OL en D2, et Bernard Zénier de battre le record d'après-guerre du plus petit nombre de buts pour un pichichi. Un prometteur milieu offensif nommé Laurent Blanc marquait autant de buts dans la saison (18), mais pour terminer 3e meilleur buteur de D2.
En vingt ans, le rugby a changé d'ère, et le foot français a accroché une belle étoile à son maillot. Tout reste cependant à construire.
11:48 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rugby, France, Jean-Michel Aulas, OL, Bernard Zénier, Michel Platini, Stade Français