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2013.05.20

Paris Sait Gâcher

Le problème lorsqu'on supporte le PSG c'est qu'il faut supporter le PSG d'une part, et d'autre part composer avec des prétendus supporters qui savent gâcher la fête avant même qu'elle commence.

Sur le terrain, le club a fait le nécessaire en bouclant l'affaire à trois journées de la fin, puis en atteignant la barre des 80 points en Ligue 1 face à Brest. Ils ont même rétabli le signal à l'international en trocant les vilaines images du Troca pour les larmes de Beckham.

Je suis franchement content pour des joueurs comme Christophe Jallet, Clément Chantôme, Mamadou Sakho, Sylvain Armand, Blaise Matuidi, Salvatore Sirigu, Thiago Silva, Maxwell, Kevin Gameiro, Marco Verratti, Zoumana Camara, ou Siaka Tiene. Je n'oublie pas Néné. S'ils n'ont pas tous le même talent ni le même caractère, ils ont l'esprit club. Il ne manquerait plus que Jérôme Alonzo dans le paysage - et Antoine Kombouaré, bien sûr.

Les autres ont été dans l'ensemble pro, parfois brillants, parfois ternes, souvent trop talentueux. Certains sont sur le départ, d'autres en transit, d'autres encore ont besoin de temps, et puis il y a ceux qui sont à leur place, même si ça ne leur plait pas. Ce sont les Jérémy Menez, David Beckham, Zlatan Ibrahimovic, Javier Pastore, Ezequiel Lavezzi, Alex, Gregory Van der Wiel, Lucas, Nicolas Douchez, Alfonse Areola et Ronan Le Crom.

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Bien sûr, tout est à refaire: Carlo Ancelotti s'en va, Claudio Ranieri débarque avec son Monaco à la sauce Dmitry Rybolovlev, et la diva Leonardo continue à rayonner à doses radioactives d'incertitude.

2012-2013 fut une année solide pour un club encore fragile. Pour 2014 le public attendra une confirmation sur le plan national et international, et si possible une philosophie de jeu pour les 4 - 5 ans à venir. J'espère que les actionnaires donneront les clefs à un patron sportif respectable, et donc demanderont à leur directeur sportif de prendre l'air.

Au niveau maillot, au moins, le PSG est déjà visiblement prêt à remettre le couvert.

footlog 2013

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2012.03.19

Capillotracté

Après Montpellier, Lyon, Dijon, voici donc un nouveau but de dernière minute pour le PSG, cette fois-ci à Caen. Une égalisation tirée par les cheveux de Christophe Jallet (ou plutôt une égalisation, tirée par les cheveux, de Christophe Jallet) faisant suite à celle, bordée de médailles pieuses, de Javier Pastore (un but PIF Gadget en réponse à l'ouverture du score par PAF quelques secondes auparavant).

Positif sur le plan comptable, peu glorieux au niveau du jeu, totalement absent samedi soir. Pour résumer: un match nul de chez nul.

Franchement, si par miracle Paris termine la saison champion, ce ne sera pas dans la lignée de ses titres précédents:

- en 1986 et en 1994, les Parisiens avaient survolé les débats en long, en large, et en travers

- en 1993, ils s'étaient fait voler le titre par un club qui allait arracher la Coupe aux Grandes Oreilles, mais sans jamais le récupérer au palmarès

- en 1996, ils avaient généreusement offert le doublé à Auxerre pour aller chercher la Coupe aux Petites Oreilles

Auxerre, tiens. L'AJA vient de remercier Laurent Fournier en mettant fin à son calvaire infligé par les mêmes dirigeants (anciens et actuels) du club bourguignon. Monaco, Lens, Auxerre, Nantes... comment des institutions jadis réputées pour la cohérence et la continuité de leur gestion, finissent torpillées par leurs propres dirigeants...

 

footlog 2012

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2010.04.16

L'éternel retour

Et une finale de Coupe de France de plus pour le PSG, second club le plus titré après l'OM avec sept titres glanées depuis 1982 (1982, 1983, 1993, 1995, 1998, 2004, 2006), sans oublier les finales de 1985, 2003 et 2008, la première perdue contre son adversaire de 2010, l'AS Monaco.

Onze finales sur vingt neuf possibles, sans compter 4 finales de Coupe de la Ligue (vainqueur en 1995, 1998 et 2008, perdant en 2000) et 2 finales européennes (victoire en C2 1996, défaite en 1997)... depuis 1982, on ne cesse de s'émerveiller devant cette formidable équipe de Coupe dont les seuls vrais incidents de parcours restent en fait les titres de champion en 1985-86 et 1993-94. 

D'ailleurs, avec 5 finales sur 10, le club de la capitale aura archi-dominé la compétition pendant les années 2000, la pire décennie de son existence dans l'élite depuis ses premiers pas (années 70).

Mais cette constance du PSG reflète aussi l'inconstance des leaders de L1, et ce bien au-delà de la malédiction lyonnaise (le septuple champion ne finissant par triompher que l'année de son dernier titre) :

- en 2001, le podium de L1 est constitué de Nantes, Lyon et Lille. En CF, Strasbourg (18e et rélégué) bat Amiens (L2)
- 2002 L1 Lyon, Lens, Auxerre. CF : Lorient (18e et relégué) bat Bastia (11e)
- 2003 L1 Lyon, Monaco, Marseille. CF : Auxerre (6e) bat PSG (11e)
- 2004 L1 Lyon, PSG, Monaco. CF : PSG (2e) bat Chateauroux (L2)
- 2005 L1 Lyon, Lille, Monaco. CF : Auxerre (8e) bat Sedan (L2)
- 2006 L1 Lyon, Bordeaux, Lille. CF : PSG (9e) bat OM (5e)
- 2007 L1 Lyon, Marseille, Toulouse. CF : Sochaux (7e) bat OM (2e)
- 2008 L1 Lyon, Bordeaux, Marseille. CF : LYON (1er) bat PSG (16e)
- 2009 L1 Bordeaux, Marseille, Lyon. CF : Guingamp (L2) bat Rennes (7e)

Sur 18 finalistes, seuls 3 ont terminé sur le podium de L1, et 4 dans le top 5. Autant que les pensionnaires de L2 (4), auquels il convient d'ajouter 2 relégués en fin de saison. Le gros du contingeant n'avait rien à espérer ni à craindre en championnat au moment de jouer la finale.

En 2010, le podium de L1 se jouera entre Marseille, Lyon, Auxerre, Bordeaux, Montpellier et Lille. Monaco aura du mal à recoller à ce top 6, et le PSG à ratrapper Monaco. Mathématiquement sauvés, les deux clubs ne devraient pas non plus glisser au-delà de la 14e place. Nous finirons donc ces années 2000 sur le scénario standard, avec deux finalistes médiocres en championnat.

La comparaison avec les années 90, ou plutôt avant l'arrêt Bosman, est très spectaculaire :

- 1991 L1 : OM, Monaco, Auxerre. CF: Monaco (2e) bat OM (1er)
- 1992 L1 : OM, Monaco, PSG. CF (finale non-jouée en raison de la catastrophe de Furiani) : Monaco (2e) vs Bastia (D2) ou OM (1er)
- 1993 L1 (titre non attribué) : OM, PSG, Monaco. CF: PSG (1er / 2e) bat Nantes (5e)
- 1994 L1 : PSG, OM, Auxerre. CF: Auxerre (3e) bat Montpellier (7e)
- 1995 L1 : Nantes, Lyon, PSG. CF: PSG (3e) bat Strasbourg (10e)
- 1996 L1 : Auxerre, PSG, Monaco. CF: Auxerre (1er) bat Nimes (National)
- 1997 L1 : Monaco, PSG, Nantes. CF: Nice (20e et relégué) bat Guingamp (12e)
- 1998 L1 : Lens, Metz, Monaco. CF: PSG (8e) bat Lens (1er)
- 1999 L1 : Bordeaux, Marseille, Lyon. CF: Nantes (7e) bat Sedan (L2)
- 2000 L1 : Monaco, PSG, Lyon. CF: Nantes (12e) bat Calais (CFA)

La Coupe de France est un peu devenue notre Europa League nationale, la consolation des seconds couteaux barrés par les cadors de Champions League. Et cette année plus que jamais : les cadors de L1 ont vraiment tenu la rampe au sommet de l'Europe.

Une chose est certaine : cette année, quel que soit le vainqueur, on n'assistera pas à un déferlement de joie populaire comparable à l'après victoire en Coupe de la Ligue à Marseille. Dommage pour la doyenne de nos compétitions, à laquelle on souhaite une meilleure décennie 2010.

footlog 2010

2008.09.24

Merci Park Chu-young

Etonnant le nombre de media français venus consulter mes posts relatifs à Park Chu-young depuis que l'attaquant du FC Seoul a signé à l'AS Monaco...

Je suis à la fois triste que la K-League perde l'une de ses rares stars, et ravi que la France s'intéresse de façon positive au football coréen.

Et puis la chaîne sports KBSN / KBS Sports vient d'acquérir les droits de la L1 auprès de Canal Plus. Pendant mes séjours à Séoul, j'aurais ainsi accès à un peu plus de foot tricolore que via le très chiche TV5.

Coup d'envoi ce soir à minuit heure locale avec Monaco-PSG. C'est pas la L1 (Coupe de la Ligue), mais c'est pas plus mal.

2007.02.11

Casse-pieds

La blessure a eu lieu juste après le 3e but parisien. La victime de l'agression avait beau se tordre de douleur sans simuler, les caméras de Canal+ s'obstinaient à filmer le jeu qui continuait comme si de rien n'était.

Il faut dire que la victime de l'agression gisait à quelques centaines de mètres du Parc des Princes, dans son appartement, lâchement tâclé par un objet contodant alors qu'il s'apprêtait à décrocher son téléphone. Heureusement, ce matin, la radio n'a décelé qu'un vilain hématome là où la victime redoutait une fracture du tarse. La blessure à l'amour propre, elle, mettra plus de temps à se résorber : cet épisode ne fait pas honneur à votre serviteur, déjà blessé dans des conditions fort suspectes en fin de saison dernière*.

On n'a pas idée d'appeler au milieu d'un PSG - Monaco. D'autant que pour changer cette année, la Principauté s'affirme comme la seule victime consentante du club de la Capitale : au match aller (le 2-1 relaté dans ces pages**) comme au match retour (4-2 hier).

Finalement, je ne suis pas fâché que les loupes de Canal aient loupé ce tacle assassin, et que ma webcam soit sagement restée dans son tiroir. Je n'aime guère voir les images de Djibril Cissé dans le rôle de la victime (sous le rouge de Liverpool comme sous le bleu de la sélection) comme dans celui du blesseur (Carlos Yepes a décidément la cheville bien souple).

Quant au casse-pieds qui m'a donné ce coup de fil maudit, c'était quelqu'un qui venait d'apprendre le 3e but parisien à la radio et m'appelait pour me féliciter. Comme si j'y étais pour quelque chose ! A moins que dans un ultime transfert post-mercatoïen, Cayzac ait réussi à me refiler la scoumoune qui sévissait dans son club.

Finement joué, Président.

 

* peu glorieux inventeur de la blessure en rêve - cf "Dans de beaux draps" (20060515)

** cf "Y'a pire ailleurs" (20060918)

2006.12.19

Gibraltar, l'autre rocher décroché

C'est quand l'AS Monaco s'apprétait à remporter son premier titre de Champion de France que la question s'est vraiment posée de sa représentativité : le club de la Principauté pouvait-il représenter la France en Coupe d'Europe des Champions ?

Les joueurs de l'autre Rocher, celui de Gibraltar, ne savent même pas s'il représentent l'Espagne ou le Royaume-Uni, le différend entre les deux nations demeurant en suspens depuis trois siècles. Ce caillou est officiellement un Territoire d'Outre Mer du Royaume-Uni dirigé par HRH Queen Babette 2, mais l'Espagne l'a cédé sans jamais en abandonner totalement le droit.

L'UEFA étudie l'adhésion de l'association de football locale en se gardant bien de froisser les Espagnols, beaucoup plus sensibles sur le sujet que les Grands Bretons : d'un côté la Catalogne et le Pays Basque ne manqueraient pas de demander des comptes, de l'autre Gibraltar ne ferait que joindre la grande famille des fédérations "affiliées" à la Couronne. Outre le Pays de Galles, l'Eire, l'Angleterre et l'Ecosse, les sujets de sa très grâcieuse majesté considèrent toujours que l'Australie, le Canada et tant d'autres n'ont jamais vraiment pris leur indépendance.

Le plus simple serait de laisser les joueurs de Gibraltar dans leur no man's land, à affronter le Tibet, Zanzibar, la République Turque de Chypre du Nord et le Groenland dans la très borgèsienne FIFI Wild Cup où le club de Sankt Pauli a dû faire sécession de l'Allemagne pour compléter le plateau de 6 équipes (la Republik Sankt Pauli s'est d'ailleurs inclinée contre Gibraltar dans la finale pour la 3e place).

Comme quoi, parfois, le dîner d'un ambassadeur n'est pas toujours un succès s'il décide de mettre un rocher sur la table.

2006.09.18

Y'a pire ailleurs

Les Parisiens avaient longtemps cherché en vain un adversaire à leur mesure, allant jusqu'à écumer les petits stades irlandais* perdus entre Nord et Sud. Ils ont fini par trouver un club encore plus mal en point que le leur dans la minuscule Principauté de Monaco, remportant d'un seul coup leur premier match à l'extérieur en L1 et en Europe depuis des lustres.

Côté monégasque, en dehors du prometteur Serge Gakpe, du libérateur Fabian Guedes Bolivar, voire du solitaire Flavio Roma, personne n'a pu résister à la déferlante parisienne en seconde mi-temps. Ca fait du bien par où ça passe, même si en fait de déferlante, Pauleta & Co n'avaient qu'à slalomer entre des plots vaguement peinturlurés de rouge et blanc et à la décoration parfois douteuse (la coiffure de Bolivar). Et puis s'il a marqué un joli but hier, David Rozehnal ne semble pas vraiment en mesure de faire oublier Moustapha Dahleb, Safet Susic, Raï ou Ronaldinho... Enfin, l'OM-Bordeaux qui prolongeait ce médiocre lever de rideau ressemblait un peu plus à du haut niveau, éclipsant même nettement l'entremets de Liga proposé à la même heure sur Canal+ Sport ; un duel prétendument royal entre le Real Madrid et la Real Sociedad qui, venant après l'OL-RM de mercredi dernier, pourrait laisser entendre que la Ligue 1 se rapproche à grands pas de son modèle.

Ne crachons donc pas dans cette vilaine soupe tiédasse entre anciens nobles désargentés (Principauté empotée vs Présipauté dépotant). La Ligue 1 pourrait bien réussir son pari, et Paris réussir à rester en Ligue 1.

 

* cf "Derrydicules Parisiens" (20060915)