2012.04.25
Les poteaux n'étaient pas carrés
Barcelone, la meilleure équipe d'Europe? Aujourd'hui comme hier, la réponse est oui*. Et ce n'est pas un poteau ou la scoumoune chelseaienne de Leo qui vont changer la donne.
L'histoire retiendra un autre nom au palmarès 2011-2012 de la Champions League. Une équipe qui fait moins le jeu, mais que Pep Guardiola et ses garnements auront généreusement laissé gagner cette année.
Avec ses airs de renard malicieux, Roberto di Matteo vient de poser sa candidature. Il le dit lui-même, avec un paquet de chance, mais la façon avec laquelle il a enrayé la spirale négative du FC Abramovitch force le respect. Bien du plaisir au survivant du duel José Mourinho - Jupp Heynckes...
Si la défaite du Barça ne réjouit pas l'amateur de beau jeu, elle rassure l'amoureux du jeu dans toute son imprévisibilité.
Les poteaux n'étaient pas carrés, non. C'est tout simplement le ballon qui tourne rond.
footlog 2012
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* pour demain, c'est encore une autre histoire
12:33 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roberto di matteo, chelsea, barcelone, champions league, europe, lionel messi, real madrid, pep guardiola, josé mourinho, bayern munich, jupp heynckes
2010.11.28
Pep v. The Special One - Chocs et Classiques
Barca-Real ? Par définition, le sommet de la Liga. Ajoutez pour cette édition un contexte euphorique (la sélection sur le toît de l'Europe et du monde) et quelques duels d'anthologie (Messi-CR7, Guardiola-Mourinho), sans oublier bien sûr le Ballon d'Or 2010 (probablement sur le terrain et pourquoi pas sous les traits du premier nommé)... voilà de quoi mettre en appétit tous les amateurs de football, et renvoyer au vestiaire les sempiternels relents de Guerre d'Espagne.
Si la Ligue des Champions nous offre désormais de façon quasi aussi récurente des sommets entre les habituels géants européens, ces affiches ne peuvent jamais avoir la même saveur qu'un bon clasico des familles. Au niveau européen, on a plutôt l'impression de voir des marques s'affronter, des franchises.
Il s'agit pourtant des mêmes clubs. Mais Barca-Real en Liga ou Arsenal-Tottenham en Premier League, ça relève de l'intemporel.
C'est la différence entre un choc et un classique : le choc est un objet médiatique d'apparence sportive, le classique un événement culturel à objet sportif.
footlog 2010
04:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : real madrid, pep guardiola, josé mourinho, espagne, cristiano ronaldo, lionel messi, liga, barcelone, champions league
2010.05.23
Premier orgasme madrilène pour Mourinho
José Mourinho s'apprête à quitter l'Inter de Milan sur un triomphe total :
- cette nouvelle C1, aux dépends de son mentor Louis Van Gaal s'il vous plait, confirme son génie absolu et la pertinence de son absence totale de modestie
- les supporters Intéristes lui érigeront probablement une statue, sans aucun doute dans la pose du "camembert" adressé au public Barcelonais en demi-finale retour
- les supporters du Real Madrid, eux, lui étaient déjà éternellement reconnaissants d'avoir barré la route de Bernabeu aux Blaugranas - à Florentino Perez de sortir le chéquier pour signer le fameux tecnico-galactico.
- à propos de grands argentiers : Massimo Moratti lui aussi doit une fière chandelle au stratège portugais. Grâce à Moumou, le titre suprême ne lui aura pris que 15 ans et quelques centaines de millions d'euros. J'ignore si Roman Abramovich patientera jusqu'en 2018.
- Marco Materazzi peut aussi remercier Mourinho qui lui a offert une splendide "Causio" en le faisant entrer à la place du héros du jour Diego Milito. Comme Enzo Bearzot avait accordé quelques secondes sur le terrain en finale de Coupe du Monde à Franco Causio, Supercoach associe à peu de frais ce valeureux grognard à une grande victoire.
- Que dire de Eto'o ? A défaut de marquer en finale, Sam prend un ascendant psychologique sur son rival Drogba à trois semaines de la Coupe du Monde : non seulement j'ai déjà gagné la coupe aux grandes oreilles, mais en plus c'est avec moi que ton cher José fait le doublé et ce dès ma première saison à l'Inter s'il te plait.
- aujourd'hui, même Franck Ribéry a le droit de lui claquer la bise : les absents ont toujours raisons les soirs de défaite. Maintenant qu'il vient de prolonger au Bayern, il pourra profiter de la Coupe du Monde pour faire monter les enchères en faisant tourner en bourrique les présidents des principaux clubs européens.
footlog 2010
08:18 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : josé mourinho, diego milito, franck ribéry, champions league, real madrid, inter milan, bayern munich, louis van gaal, marco materazzi, massimo moratti, roman abramovich, enzo bearzot, franco causio
2010.04.07
Messi, Messi, Messi, Messi
L'issue du match ne faisait pas grand mystère : sans Fabregas, Gallas et Arshavin, Arsenal n'avait aucune chance d'inquiéter Barcelone. Et pourtant, l'exploit était réellement à portée de main... mais Lionel a frappé. Quatre fois.
Beau joueur (même si tous les entraîneurs rêvent de ce genre d'excuse pour faire avaler un nouvel échec), Wenger a confirmé que la meilleure équipe l'avait emporté, et que l'Argentin restait le meilleur joueur du monde.
Sur le chemin vers un second Ballon d'Or consécutif pour Messi : l'Inter Milan de José Mourinho, et surtout une Coupe du Monde où l'Argentine semble malheureusement plus avoir à perdre qu'à gagner.
A mes yeux, le vainqueur du jour reste Michel Platini. Une Champions League plus ouverte et joueuse, une Europa League sur de bonnes bases, une réelection garantie les doigts dans le nez... seule ombre au tableau, cet Euro 2012 envoyé dans ses pattes par ses meilleurs ennemis et dont l'organisation bat de l'aile avec le désespoir du goéland emmazouté dans le sillage du chalutier cher à Canto.
Blatter a ses propres croix à porter : on ne peut guère plus lui coller les émeutes raciales en AfSud sur le dos, mais après le drame togolais de l'hiver dernier* l'humeur n'est décidément pas à la fête.
Alors on s'enthousiasme pour une petite souris sud-américaine menant l'orchestre catalan dans un remake de fantasia, avec nos yeux d'enfants scotchés sur nos samedis dessins animés ou nos mercredis coupe d'europe qui alimenteront nos rêves insouciants à l'heure du JT.
footlog 2010
* voir "Not So Happy New Year"
06:23 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lionel messi, arsenal, barcelone, champions league, arsène wenger, cesc fabregas, william gallas, andrey arshavin, josé mourinho, inter milan, michel platini
2007.12.07
Exclusif - les palmarès 2008
Les grands gagnants de 2008 sont sans conteste les bookmakers ayant misé sur les surprenants vainqueurs de l'année. Aucune fraude n'a cependant été débusquée à ce jour, à part bien sûr l'évidente combine autour de l'invraisemblable victoire du PSG sur son terrain face à Amiens en seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue.
La plus grosse surprise est pourtant venue d'un récidiviste, le Danemark remportant la Coupe d'Europe des Nations après avoir remplacé au pied levé la Serbie (forfait suite à l'affiliation de la Fédération Kosovare de Football à l'UEFA et la FIFA). Non contents d'éliminer les meilleures équipes du tournoi (Allemagne et Espagne), les Danois ont une fois de plus écarté les Français dès le premier tour, scellant le sort de Raymond Domenech.
Ce dernier s'est vite consolé avec les ventes de son tube "Plus près des étoiles" en duo avec Françoise Hardy. Désormais animateur vedette de la Foot Ac' au chateau de Clairefontaine, Domenech surveille de près le travail de son successeur à la tête des Bleus. Et pour le moment, Didier Deschamps réalise un sans faute dans les qualifications à la Coupe du Monde 2010.
Le second gros coup de tonnerre est survenu en fin d'année : premier français à rafler le Ballon d'Or depuis Zidane au siècle dernier, Larbi ben Zarek n'avait connu sa première titularisation en Ligue 1 que huit mois plus tôt, à l'occasion du choc contre l'OM et la veille de ses treize ans. Le nouvel espoir du football français s'avère le seul rescapé du centre de formation de l'OL suite à l'OPA d'Arsenal.
"C'est une année faste pour le club", a triomphé Jean-Michel Aulas dans un large sourire. "Avec Larbi et notre nouveau partenaire pour le naming du grand stade lyonnais, l'avenir s'annonce radieux. Nous sommes confiants dans notre capacité à retenir notre jeune star et à développer des partenariats durables en synergie avec la future Enron Arena".
Riche d'un 7e titre consécutif, le club rhodanien se taille la part du Lyon dans le nouveau gateau des droits TV. L'appel d'offres de la LFP aura été remporté de haute lutte par l'ORTF, ressuscitée pour l'occasion afin d'optimiser les chances de succès. Un succès pas partagé par tout le monde : la remise sur le marché du travail des consultants Canal+ a provoqué une hausse d'un point du taux de chômage au printemps.
"Avec cette manne, je pourrai peut-être financer le retour de Sammy Traoré", se satisfait José Mourinho. "Son jeu de tête nous sera précieux pour la Coupe de l'UEFA". Le nouvel entraîneur du PSG peut remercier l'ORTF, mais aussi Michel Platini pour avoir ouvert la C3 aux 20 premiers de chaque championnat.
NDLR : vous l'avez compris, cette fois-ci, pas de scoops comme la victoire de l'Italie en Coupe du Monde, le record de Ronaldo ou le Ballon d'Or de Kaka - cf épisodes précédents : "Exclusif : les palmarès 2006 " (20051225) et "Exclusif : les palmarès 2007 " (20061226)
03:40 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : CM2010, Didier Deschamps, Ballon d'Or, José Mourinho, Raymond Domenech, canal plus
2007.09.24
Mourning Mourinho
Je ne m'inquiète pas pour l'avenir de José Mourinho : Roman Abramovich lui a sans doute signé un joli chèque et de nombreux clubs se pressent déjà au portillon pour trouver un nouveau toît au plus brillant et arrogant entraîneur de ces dernières années.
Je ne m'inquiète pas pour l'avenir de Chelsea : un grand nom viendra prochainement relayer Dracula Avram Grant et l'effectif des Blues n'inspire toujours pas précisément le blues.
Je ne m'inquiète pas pour l'avenir de Laurent Blanc : j'avoue avoir eu des doutes sur sa capacité à mener un gros club et il est évidemment trop tôt pour se prononcer (Bordeaux n'est plus un gros club et une victoire sur le PSG ne fait plus le printemps), mais Le Président a d'ores et déjà fait du chemin depuis sa prise en main des Girondins.
Je ne m'inquiète pas pour l'avenir du PSG. Malgré cette nouvelle défaite à domicile, malgré cette médiocre 13ème place, malgré la faiblesse du banc et la détresse de l'arrière banc. J'ai toujours la foi en ce tandem Cayzac - Le Guen qui durera ce qu'il durera mais fait honneur aux couleurs du club.
Je ne m'inquiète pas pour l'avenir des Bleus. Johan Cruijff a raison d'agiter le spectre de la dillution de l'équipe nationale dans l'Europe post-bosmanienne, mais la nouvelle génération a de la gueule. Elle peut même se permettre une grosse désillusion en loupant le prochain Euro. A condition qu'une pointure style Deschamps prenne les rènes, que Houiller fasse du bon boulot à la DTN, et que Platini parvienne à assainir l'UEFA quitte à passer par la FIFA.
12:05 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : José Mourinho, Chelsea, PSG, Bordeaux, Laurent Blanc, Avram Grant, Roman Abramovich
2007.04.11
Manchester - Roma : Jeu, Sept et Match
Je préfère le Giggs passeur au Giggs truqueur, le Cristiano Ronaldo trottant pour son équipe au Cristiano Ronaldo tricotant pour sa pomme, le public d'Old Trafford debout pour saluer la démonstration de Manchester aux pseudo-supporters de Manchester debout pour semer la haîne à travers l'Europe. Je préfère la Coupe d'Europe des Champions à la Ligue des Champions*, les éliminations directes aux poules aux oeufs d'or, le jeu champagne d'hier** aux parties d'échec d'antan...
Car le foot n'est pas un jeu d'échecs. De la stratégie et de la tactique, il y en a aussi, mais toutes les pièces se déplacent en permanence et c'est sans doute cela qui fascine Gari Kasparov dans ce sport. Le maître y retrouve l'esprit du jeu, son essence pure, une stimulation qu'il ne trouve que partiellement dans une partie de blitz ou ces séances collectives où il mène des dizaines de duels en parallèle... des moments certes intenses, mais fondamentalement des plaisirs solitaires.
Abramovitch, lui aussi, s'affiche Russe et amateur de football. Mais lui n'aime pas l'échec. Il raisonne de façon figée, se contente de placer ses pions et ses billes, s'achète des tours de Babel en défense, des chevaux pur sang en attaque... mais a de plus en plus de mal à supporter les diagonales de son fou d'entraîneur.
Question pour un champion : José Mourinho, déjà assuré de revenir en prochaine semaine, peut-il durer aussi longtemps que Sir Alec Fergusson sur son banc ?
* même si hier ni MU, ni la Roma, ni Valence ne participaient en qualité de champions nationaux, tous ont produit un jeu de champions dans cette compétition.
** même si Ayala a un peu trop souvent levé le coude face à Drogba... heureusement que Canizares a élevé le débat.
10:40 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Champions League, José Mourinho, Chelsea, Didier Drogba, Manchester, Roma, Roman Abramovich
2006.09.04
Hiddink poursuivi par le fisc et Chelsea
La presse anglaise juge José Mourinho sur un siège éjectable et verrait déjà Guus Hiddink à sa place au prochain faux pas.
L'ancien sélectionneur des Guerriers Taeguk attend bien au chaud son passage devant la justice néerlandaise courant septembre : s'il devait payer pour des revenus non déclarés pendant son passage en Corée du Sud, l'addition pourrait bien être réglée par son nouveau mécène, le propriétaire du club londonien.
Roman Abramovitch assure en effet déjà son salaire à la tête de la sélection russe et l'aide à faire tourner son centre d'entraînement en Espagne en y envoyant la sélection.
On le savait capable de casser sa tirelire pour meubler le banc de touche le plus cher de la planète, on découvre maintenant qu'un entraîneur figure parmi les remplaçants.
10:55 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Guus Hiddink, Chelsea, Corée du Sud, José Mourinho, roman abramovich, russie, humeurs
2006.08.28
Mourinho, la dialectique du maitre et de l'esclave
Au moment où Lilian Thuram s'affranchit*, Claude Makélélé découvre les galères de l'esclavagisme. A en croire son employeur José Mourinho, Raymond Domenech ne vaut guère plus que les négriers d'antan lorsqu'il impose à son joueur de jouer contre son gré pour la sélection de la République, lorsqu'il l'arrache à sa très select banlieue de Chelsea pour l'enchaîner à l'enfer du 9-3 et de Saint-Denis ou pire encore, lorsqu'il l'oblige à défiler dans le stade olympique de Berlin l'année du 70e anniversaire de Anschluss du monde sportif par Adolf Hitler.
Voici donc la dernière trouvaille du G14** pour torpiller les sélections nationales : ces indécrottables disciples d'Adam Smith*** n'ont pas hésité à recruter Georg Wilhelm Friedrich Hegel en personne.
Drôle de début pour cette saison 2006-2007. Si ça continue sur ces bases, José Bové va finir par jouer sous les couleurs du Monsanto United.
* cf "Thuram pour faire avancer le monde" (20060824)
** sur cette peu vénérable institution, voir "Top 5 et Top 14" (20060419)
*** le père du libéralisme, pas le joueur du Chesterfield FC
16:30 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humeurs, josé mourinho, claude makélélé, lilian thuram, raymond domenech, chelsea, allemagne