2011.07.18
Les Bleues championnes du monde
Le Japon a donc remporté à Francfort la 6e Coupe du Monde de Football Feminin 2011 à la suite d'une finale haletante et d'une compétition réussie à tous les niveaux à commencer par le jeu.
Le onze nippon a terrassé en quarts l'Allemagne, double tenante du titre et archifavorite à domicile, et en finale les Etats-Unis, grands spécialistes de l'épreuve et tombeurs des Brésiliennes de Marta (quintuple meilleure joueuse du monde FIFA) en quarts, mais trop maladroits au moment de verrouiller un nouveau titre (premier but égalisateur offert, séance de tirs aux buts catastrophique).
Les Français retiendront le parcours inédit des autres Bleues jusque dans le dernier carré. Une première prolongeant le récent triomphe de l'Olympique Lyonnais en Ligue des Champions, et prolongée par une qualification automatique aux JO 2012, à Londres.
Ce parcours m'a beaucoup fait penser à celui de la bande à Hidalgo en 1982 : une demi-finale inespérée laissant même entrevoir quelques regrets (avec Abby Wambach dans le rôle de Horst Hrubesch - pour le jeu de tête, pas la tronche), mais aucune victoire contre les ténors. J'attendais donc logiquement la défaite en match de classement contre la Suède.
Bravo donc à Louisa Necib, Sonia Bompastor, et Laura Georges, le trio retenu dans le onze majeur, mais aussi à Elodie Thomis, Gaetane Thiney, et Marie-Laure Delie, le trio d'attaque (2 buts chacune), au capitaine Sandrine Soubeyrand et à l'entraîneur Bruno Bini, et à l'ensemble du groupe. Bravo à celles et ceux qui les ont précédés et ont rendu possible les succès d'aujourd'hui : Élisabeth Loisel, Aimé Mignot, Marinette Pichon...
Cette précieuse expérience et les bonnes retombées médiatiques (amplifées par la formidable épopée de Homare Sawa et ses soeurs) doivent encourager les promoteurs du foot féminin en France sur l'ensemble de la chaîne.
A l'heure où Leonardo fait ses emplettes pour le PSG, les nouveaux maîtres des lieux seraient inspirés de continuer à investir dans leur équipe féminine, qui a placé 5 joueuses dans le groupe France (Laure Boulleau, Elise Bussaglia, Laure Lepailleur, Caroline Pizzala, Bérangère Sapowicz). Le Championnat de France ne rivalisera probablement pas avec la ligue pro américaine Women's Professional Soccer*, mais renforcer la visibilité de l'élite favorisera les vocations sur l'ensemble des tranches d'âge.
Espérons simplement que le feu des projecteurs ne remettra pas en cause le fair play remarquable qui règne sur le football féminin.
footlog 2011
(nouveau - retrouvez footlog sur Twitter : @footlogbis)
* annoncée sur footlog : "WPS - c'est comme si c'était fait", et fort bien lancée depuis. Marta a rejoint la nouvelle franchise des Western New York Flash.
03:55 Publié dans Foot féminin | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : foot féminin, coupe du monde foot feminin, france, suède, marta, abby wambach, japon, usa, allemagne, homare sawa, louisa necib, sonia bompastor, laura georges, jeux olympiques, wps, ol, elodie thomis, gaetane thiney, marie-laure delie, bruno bini, michel hidalgo, cm1982, horst hrubesch, western new york flash, psg, leonardo, bérangère sapowicz, laure lepailleur, laure boulleau, caroline pizzala, elise bussaglia, fair play, Élisabeth loisel, marinette pichon, aimé mignot, sandrine soubeyrand
2011.02.22
Grant Wahl s'attaque à Sepp Blatter et à la Samaranchisation de la FIFA
Grant Wahl a décidé de présenter sa candidature à la présidence de la FIFA.
Au-delà de sa propre personne, ce journaliste américain braque les projecteurs sur une organisation pour le moins sclérosée.
Qu'il nous parait loin le temps où l'ambitieux Sepp Blatter, flanqué de sa caution morale Platini, poussait à la retraîte l'indéboulonnable Joao Havelange. Un vent de réforme soufflait alors sur la planète football, le catenaccio sautait, le jeu reprenait ses droits, les petites fédérations percevaient enfin la lumière et les miettes du festin, on allait voir ce que l'on allait voir...
On a vu. Blatter le magicien ne fait plus rire la galerie avec ses petites boules rouges pendant les grands tirages en direct. Il se contente de traire ses généreux sponsors, d'arroser ses grands électeurs, et maintenant de distribuer à la pelle les Coupes du Monde à la République Poutinienne ou au Qatar, grand pays de football s'il en est. Juan Antonio Samaranch n'aurait pas fait mieux.
Personne ne se présente face à ce lutin finissant. Chung Mong-joon a manoeuvré comme un amateur, sabordant à la fois sa position de grand ponte du football international et la candidature Coréenne à l'organisation de l'épreuve suprême.
Grant Wahl n'a bien évidemment aucune chance d'être élu. A peine plus de chance de participer : cela entendrait qu'un président de fédération accepte de défier le Lider Maximo en soutenant ce poulain deux fois plus jeune que le despote finissant, au risque de perdre sa rente à vie.
Quelques mois après les affaires de corruption au sommet de la FIFA, ça sent franchement la fin de règne. Et déjà, les secrétaires de la vénérable vérolée institution suisse se voient califes à la place du calife.
Quel que soit le successeur, sur cette place en or, la manne des sponsors n'est pas près de se tahrir.
footlog 2011
13:39 Publié dans Marketing sportif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : fifa, sepp blatter, grant wahl, jeux olympiques, juan antonio samaranch, chung mong-joon, corée du sud, joao havelange, michel platini