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2007.11.29

Ballon de Plomb 2007

Je reviens un instant sur les onze nominés au Ballon de Plomb 2007 des excellents Cahiers du Football, qui mettront terme à l'insoutenable suspense le 17 décembre prochain (étant entendu que le cas du Kaka plaqué 24 carats est plié depuis longtemps).

Fabien Barthez semble avoir placé la barre très haut face une concurrence assez inégale. Le CV du sauveur-sauvé de Nantes présente en prime les lignes indispensables à l'obtention de la récompense suprême : un passage par l'OM qui, avec le PSG, est au Ballon de Plomb ce que Gallimard, Grasset et Flammarion sont au Goncourt (cf les récipiendaires / récipients d'air des précédentes éditions : Francis Llacer, Fabrice Fiorèse, Benoît Pedretti, Bernard Mendy). 

Mais les CDF feraient un geste un peu trop politique en adoubant l'ancien champion du monde... cela ferait plus "PR" que "bête et méchant". En effet, ce prestigieux trophée ne cesse de gagner en visibilité et cette année, les principaux media ont relayé l'info (par souci de transparence, les délibérations / débilérations du jury ont même été rendues publiques).

A son habitude, la maison parisienne fournit un contingent impressionnant (Stéphane Dalmat, Bonaventure Kalou, Sammy Traoré, Eric Cubilier). De son côté, l'OM prend le risque de tout miser sur Damien Grégorini - une reconnaissance du talent du Nicois, mais aussi un constat d'échec de la part d'un club traditionnellement grand pourvoyeur de déchets en période de transferts. Ah, si seulement Jack Kachkar avait pris le temps de chausser les crampons pendant son passage éclair...

Traoré a sans doute gaché la chance de sa vie en bougeant pour Auxerre et en abandonnant le PSG au pire moment : il s'est non seulement dissocié de la crise de son ancien club mais aussi associé au redressement bourguignon. Sammy avait pourtant l'occasion d'ajouter un joli trophée personnel au Marcel d'Or récolté l'an dernier par le club de la capitale... Pour qui prétend au BDP, c'est une gestion de carrière proprement suicidaire.

En revanche, et en dépit des efforts de Johan Micoud, Gerard, Mohamed Kallon, Daniel Moreira et Matt Moussilou, Bonaventure Kalou a tout bon. Le parcours parfait ; cherchez pas, tout y est.

Bien sûr, ce serait très très bête et très très méchant. Pour ne pas dire franchement lourdingue. Mais ce n'est pas d'un ballon d'air qu'il est question ici...

2007.06.05

Guy Roux, le syndrôme Barthez

L'avenir du RC Lens passe désormais par un retraîté de 68 ans né à Colmar et déraciné de son Yonne républicaine depuis un peu plus de deux ans. Ecumer les plateaux de télé et de petits fours, ça va un moment... mais rien ne veau le plateau des vaches et l'herbe tendre des gazons de Ligue 1.

Guy Roux chausse donc joyeusement les sabots jadis portés par un Druide, sans se douter qu'il descend au fond de la mine. Sa verte campagne, il ne l'apercevra qu'une ou deux fois par an, pour voter à Appoigny ou apporter des oranges à Jean Fernandez.

Le Vieux parviendra sans doute à relever le club sang et or meurtri par une fin de saison épouvantable et fort, lui aussi, d'une glorieuse histoire aux accents polonais et africains. Mais pourquoi tout risquer et se mettre Martel en tête ? Sans même attendre les cinq ans de latence avant son procès en canonisation (Santo Subito ? signez-moi plutôt le milieu offensif de Sochaux et fissa, président)...

A croire que Guy Roux ne vit que pour entraîner. En fait, c'est lui-même qu'il entraîne avant toute chose. Comme une bête de somme, Le Roux a besoin de sentir le soc le coller à la terre pour se persuader qu'il existe, qu'il a une utilité. Sortez-le du champ et Le Roux s'étiole, s'endort au volant d'un 0-0 de bas étage (Canal+ a bien essayé de lui réserver la tranche horaire de 17h, mais les journalistes s'époumonnent en vain pour couvrir ses ronflements).

Guy Roux ne sera même pas l'entraîneur du RC Lens : ce Chablis hors d'âge devra laisser un plus jeune présenter un diplôme DEPF en règle. Lui, l'infatiguable passionaria de l'UNECATEF, pourfendeur des parachutés de tous poils !

M'en fiche. Je veux continuer à labourer jusqu'à la mort. Tracer mon sillon, faire jaillir de nouvelles pousses...

Peut-être le vert de trop.

2007.04.02

Poisson d'avril

"Le PSG en Ligue 1... poisson d'avril !"

Cette cruelle banderolle s'est retournée contre son auteur lensois : hier soir, les artistes de Francis Gillot ont gentillement laissé 3 points à des Parisiens enfin libérés et qui en voulaient un peu plus. C'est le printemps et même William I Can't Believe It's Butler sort de son hibernation pour causer dans le poste !

L'OM reprend Kachkar... poisson d'avril !

Une chose est sûre : RLD va devoir de nouveau investir du temps et donc de l'argent pour recruter un nouveau président. Kroenke Sports Enterprises ayant jeté son dévolu sur Arsenal, seule la Medellin Offshore Trading Company reste dans la course. Cette société, rendue célèbre pour avoir fourni Robbie Fowler en lignes de touche, se serait d'ores et déjà assuré du soutien des dockers de Marseille en leur offrant un jeu de battes de base ball.

Barthez signe au Botafogo... poisson d'avril !

Pas question de rester sur la fausse note d'hier : Fabulous Fab a encore du temps avant de raccrocher les crampons. Autant se faire plaisir et en donner un peu à des aînés dans le besoin - Romario, lui, doit faire vite s'il veut réellement passer la ligne des 1.000 buts.

Cyril Rool expulsé... poisson d'avril !

Enfin quelque chose qui tourne rond au royaume des footballeurs.

2006.12.26

Exclusif : les palmarès 2007

footlog amorce sa troisième année et vous la souhaite excellente.

L'an dernier*, vous aviez appris en exclusivité la victoire de l'Italie en Coupe du Monde. Après prolongations et face à l'Allemagne, mais tout le monde a le droit de se tromper.

Vous aviez également su que Ronaldo allait battre le record de Gerd Muller avec 15 buts en phases finales. Bon. J'avais prévu une victoire de la Juve en Champion's League et un trio catastrophique au Ballon d'Or... Pire, en annonçant que Ribéry allait marquer plus de points que Henry et que Zidane allait pour la première fois depuis des lustres rentrer bredouille, alors que non : notre Zizou national aura bien donné un coup, mais sans perdre tous ses poings.

Bon. Voyons maintenant ce que 2007 nous a réservé. A part le nième titre de Lyon, bien sûr, et cette belle victoire londonienne en Ligue des Champions**.

Le Ballon d'Or de Kaka n'a pas vraiment consolé pas les fans d'Etoo et de Thierry Henry, d'autant que ce dernier a magnifiquement oeuvré à la difficile qualification des Bleus à l'Euro 2008. On pourrait également retenir la triste relégation de ce très grand club français en L2 ou le retour, plus joyeux, de JPP à l'OM. Difficile de passer sous silence la grève massive des supporters anglais devant la refonte de la Premier League, les capitaines des équipes terminant sur un match nul se départageant au poker pour un point de bonus.

Mais vue de l'hexagone, la grosse surprise de 2007 restera certainement l'effondrement des favoris aux élections présidentielles. Et s'il ne fallait retenir qu'une image de cette année, c'est bien celle de l'intronisation du nouveau premier ministre par le 6e président de la Ve république, ce baiser ému planté par Laurent Blanc sur le crâne de Fabien Barthez.

 

 

* cf "Exclusif : les palmarès 2006" (20051225)

** Pour ménager le palpitant d'Arsène Wenger (et limiter l'ampleur de ma probable perte de face), je ne préciserai pas le nom du club.