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2008.10.05

Zidane, une vie secrète

(commentaire à propos de la parution de "Zidane, une vie secrète" - Besma Lahouri chez Flammarion En Quête)

J'ai apprecié le joueur Zidane, moins la complaisance dont il a toujours bénéficié de la part des media (bien au-delà de la protection de la famiglia Canal - celui qui touche à l'un des derniers cheveux de Zizou peut se chercher un visa Qatari pour trouver un job dans le milieu).

Quant au dopage, aucune preuve mais quelques interrogations, en particulier sur sa spectaculaire évolution morphologique pendant les années Juve, et bien sûr sur le miracle de 2006 (comment Duverne est-il parvenu à faire gambader cette bande de trentenaires pendant un mois dans la moiteur teutonne ? - j'ai attendu en vain l'effondrement physique de 1986).

Béatifié de son vivant de footeux pro, Zidane demeurera-t-il intouchable aussi longtemps qu'Anquetil ?

2008.02.22

Ronaldo à genoux

Suite à diverses discussions sur la nième blessure de Ronaldo - probablement sa dernière de joueur professionnel au plus haut niveau, je livre ici ma compréhension des événements, avec toute l'expertise d'un téléspectateur chaussé de charentaises crampons 5 degrés qui tâche. 

Je pense qu'à la base Ronaldo a un problème chronique aux genoux, et que le dopage et une hygiène de vie déplorable l'ont durablement handicapé. 

Ronaldo a surtout changé en Italie. Comme Zidane, dont la morphologie s'était spectaculairement épaissie lors de son passage à la Juve, Ronaldo est devenu moins aérien à l'Inter.

On peut s'étonner que le Barça ait laissé filer le plus grand surdoué depuis Pelé après une seule saison. A mon avis, les médecins du club ont compris qu'il y avait un risque et les dirigeants ont préféré faire une belle culbute financière avec l'Inter. Massimo Morati, le propriétaire milliardaire, savait sans doute ce à quoi il s'exposait, et il a fait miroiter au joueur une survie au plus haut niveau moyennant quelques entorses... à la morale sportive. Ceci pourrait expliquer leurs relations orageuses.

Sans ces artifices, Ronaldo n'allait peut-être pas avoir une carrière aussi longue. Mais son talent est tel qu'il aura arraché un second Ballon d'Or presque sur une jambe.

Si son jeu m'a enchanté, son cas me désole.

2007.07.30

A l'eau claire

Après le Tour de France, France Télévisions prend en main la Ligue 1 et la Ligue 2. De quoi soulever quelques questions :

Lance Armstrong - Lyon va-t-il conquérir un septième titre consécutif ?

Guy Roux va-t-il remporter son contre-la-montre face à la Camarde ?

Le Paris Saint Germain va-t-il rester en Ligue 1 à l'insu de son plein gré ?

Rolland Courbis et Louis Nicollin vont-ils prendre l'ascenseur de la Ligue 1 sans le mettre en surcharge ? 

Sainté va-t-il faire honneur au maillot vert, Nantes au maillot jaune, Auxerre au maillot appoignien ?

Canal + va-t-il boycotter la diffusion de la compétition si Frédéric Thiriez pratique une transfusion de moyens de production entre deux appels d'offre ?

Denis Balbir va-t-il redresser l'audience de France 2 sans avoir recours au dopage ?

Alexandre Ruiz va-t-il tenir toute la saison sans avoir recours au rasage ?

Qui va racheter l'équipe TF1 ?

2006.12.19

Olympique Inyx Inc FC

Pour résoudre ses problèmes avec l'Ohème, Robert Louis Dreyfus envisagerait d'ouvrir la boîte à pharmacie.

Jack Kachkar*, le collègue milliardaire auquel RLD pourrait céder le club, se trouve avoir fait fortune dans les niches médicamentaires. A la suite d'acquisitions diverses, Kachkar dirige aujourd'hui Inyx Inc, un labo spécialisé dans le respiratoire, les allergies, la dermatologie ou le cardiovasculaire... autant dire tout ce qu'il faut pour gérer un club de foot aujourd'hui :

- le respiratoire ? pour venir au secours des visiteurs jusqu'au fond de leur vestiaire (Laurent Fournier, si tu nous entends, sache que toute l'équipe de Stade 2 est avec toi)

- l'allergie ? pour que les anciens joueurs du PSG ne déclenchent pas des réactions désagréables à chacun de leurs retours au Parc sous les couleurs de l'OM (Fabrice Fiorèze, si tu nous entends, sache que toute l'équipe de Stade 2 est avec toi)

- la dermato ? pour que les joueurs retrouvent un jour leur couleur de peau d'origine, masquée sous le noir des tatouages (Djibril Cissé, si tu nous entends, sache que toute l'équipe de Stade 2 est avec toi - PS : il va falloir que quelqu'un d'autre se dévoue pour lui apprendre la douloureuse nouvelle : c'est un faux blond)

- le cardio vasculaire ? pour tous ceux qui aiment trop le foot (Jean Fernandez, si tu nous entends, sache que toute l'équipe de Stade 2 est avec toi)

Une chose est sûre : RLD ne sera pas fâché de ne plus avoir à assumer les injections régulières d'argent frais dans cet éternel grand malade.

* s'écrit aussi Jack Kacjar, Jack Kashkar, Jack Kajcar... si l'OM veut gagner avec Inyx, je lui suggère d'ouvrir une section Scrabble

2006.12.09

A l'eau claire, Fuentes ? A la Clairefontaine ?

Le Barça et le Real Madrid ont-ils eu recours aux services du sulfureux Dr Fuentes ? Le démenti de ce dernier dans Le Monde ne porte que sur un point : il n'a pas cafté et ne caftera pas et ce pour une bonne raison, on l'a menacé de mort. Mais quand il dit "je n'ai pas donné, je ne donne pas, je ne donnerai pas les noms de sportifs, ni de groupes sportifs, ni d'équipes de football", il laisse bien entendre qu'il a des noms de sportifs, de groupes sportifs et d'équipes de football à donner.

Les deux plus grands clubs espagnols peuvent se faire du mauvais sang si le bon Docteur Eufemanio Fuentes n'est plus là pour le nettoyer. Heureusement, il ne serait pas seul sur ce lucratif marché. Pas plus mal quand on voit les résultats sportifs du club madrilène. Ainsi les cliniques suisses auraient-elles du bon pour la réoxygénation du sang. A en croire un certain joueur du Real tout du moins (Merci pour l'info Canal+ et Johnny Halliday). En juillet dernier, ce même joueur, parti sur un coup de tête de sa carrière sportive, avait été soupçonné par Riccardo Agricola, un ancien médecin de la Juventus, de prendre des hormones stéroïdes, souvent génératrices d'accès d'aggressivité.

Zut. J'ai donné le nom d'un groupe sportif qui se trouve en plus être une équipe de football. Mais je ne fais que colporter que les propos d'un homme au nom de bombe agricole, condamné pour fraude sportive et de surcroît Italien, donc forcément favorable au Sieur Marco Materazzi.

Damned.

Je viens de livrer le nom d'un sportif. Mais ce brave homme n'est nullement soupçonné de dopage. C'est au contraire son agresseur d'un soir qui avouait au même journal Le Monde avoir arrêté la Créatine en arrivant au Real.

Mamma mia.

Encore le nom d'un club. Promis juré, je m'arrête ici, de peur de ternir l'image de Zinédine Zidane.

2006.10.16

Les paris d'Hilton

Comme tout Brésilien qui se respecte, Vitorino Hilton de Silva sait danser. Son pas de deux avec Lorik Cana a bouleversé le sort d'un match apparemment plié par l'OM (1 pénalty partout) et marque surtout la naissance d'une nouvelle forme de simulation adaptée aux nouvelles règles d'arbitrage relatives au tirage de maillot dans la surface (sanction administrative Ref. 365 alinea b verset II sourate 3).

Comme pour le dopage, la lutte contre le trucage tient de la course à l'armement. Ici, l'intelligence du joueur s'oppose à la perspicacité de l'arbitre sur fond de subjectivité de la caméra (sous un angle il y a bien péno, sous un autre Hilton simule aussi bien que son homonyme). Plus que jamais, les centres dans la surfaces vont s'apparenter à des lancers de dés et les arbitres de L1 ne pourront plus se contenter d'avoir Paris en ligne (de mire). bwin.com et 888.com peuvent se frotter les mains mais l'incertitude du sport n'a plus grand chose de bien glorieux.

2006.07.28

PSG champion 1992-93 ?

L'Inter sacré avec quelques mois de décalage (Juve et Milan sanctionnés), Oscar Pereiro Sio sacré avec quelques jours de décalage (pour peu que la faute de Floyd Landis soit confirmée et qu'aucune humeur pharmacopesque ne vienne ternir le nouveau maillot jaune)... est-il encore temps de reparler du titre de Champion de France de D1 1993 ?

La dernière fois que le sujet avait été évoqué, Christophe Bouchet tentait de sauver sa tête en s'attirant à peu de frais les faveurs des supporters de l'OM : au passage, récupérer la dixième levée manquante permettait de rattrapper l'ASSE et de vendre de jolis maillots frappés d'une étoile immaculée. Gonflé, mais qui ne risque rien n'a rien.

Rappelons qu'à l'époque des faits, la LNF avait décidé de ne pas attribuer le titre pour une raison bien simple : le PSG de Canal+ avait expressément refusé de réclamer son dû trop fort de peur de braquer la France du foot et en particulier la France d'en bas géographique. Dans le contexte sulfureux de l'époque, il était en effet impossible à Lescure-Denisot de porter l'estocade à un adversaire si précieux (d'accord pour entretenir artificiellement la haîne entre les clubs pour éveiller l'intérêt du spectacle audiovisuel mais ne poussons pas le bouchon trop loin*). Le PSG avait été jusqu'à refuser de jouer la lucrative Ligue des Champions, laissant l'honneur à Monaco de tomber en demi-finales contre le Milan de Rijkaard et du toujours dévoué Dessailly et se contentant de tomber en demi-finales de la C3 contre la Juve de Baggio et de ses toujours dévoués arbitres.

La décision commerciale se comprend mais vis à vis de l'éthique sportive, la plaie reste ouverte. Autant on comprend la non attribution de la Coupe de France l'année de la tragédie de Furiani (la finale n'avait même pas eu lieu), autant là, on punit les victimes aussi sévèrement que les coupables et ce sans motif défendable. Aujourd'hui que Canal+ a quitté le board du PSG, les nouveaux actionnaires me semblent plus légitimes que le très habile Bouchet dans une démarche de réparation.

C'est maintenant ou jamais, à l'heure de l'inventaire et du quitus sangerminois et en rebondissant sur le cas italien, que l'affaire doit être définitivement tranchée. Mais calmement, sans jetter d'huile sur le feu ni relancer inutilement une sale guerre. En commençant par soumettre l'idée au Conseil Ethique, par exemple.

Quitte à ce qu'au final, la première décision soit confirmée : sur un plan personnel, en qualité de compagnon de (dé)route du PSG depuis plus d'un quart de siècle, je serai naturellement heureux de voir le club de mon coeur récupérer son bien... mais certainement pas à n'importe quel prix.

 

* on notera d'ailleurs qu'à force de pousser le bouchon, celui-ci a fini par atterrir à mi-chemin et chez des spécialistes, à Lyon.

2006.03.18

Cahiers d'été

L'été sera sportif pour la presse française : entre l'actualité chargée (au figuré avec le Weltmeisterschaft, au propre - à moins qu'on ne reste dans le sale - avec la succession d'Armstrong) et le déchaînement annoncé de gratuits et de suppléments, le lecteur n'aura pas le temps de respirer.

Dernière offensive en date : le Figaro sortira à partir du 3 avril prochain un cahier "Sport" le lundi... ce nouveau char Dassault va-t-il oser afficher un maillot jaune (histoire de boucler la boucle des organisateurs de la Grande Boucle*) ? En attendant, le journal muscle son jeu et double sa pagination sportive - depuis quelque temps, les articles ne se contentent plus d'une revue de presse sur les matchs de l'avant-veille.

Il en faudra plus pour déloger le leader. Ici, l'attaque frontale sur le coeur du business exige une réplique plus convaincante que le récent "Rugby" (maquette trop proche du gratuit "Sport"). Je suis impatient de voir ça. A mon avis, les facteurs ne vont pas aimer.

 

* cf "60 ans d'Equipe (bis)" (20060224)

2006.01.25

OM 1993 : on refait le match ?

Les "révélations" de Jean-Jacques Eydelie nous renvoient à la figure l'affaire VA-OM (et non OM-VA) et les dérives du football français sous l'ère Tapie-Bez*.

Rappelons que les vrais perdants dans cette affaire furent le football et Jacques Glassmann.

Marseille la ville peut légitimement s'estimer victime, mais de la gestion de son club et de son image par Bernard Tapie, et non d'un prétendu acharnement judicio-parisiano-parano-montgolfiero-ballonesque.

Les clubs frustrés de titres comme Monaco ou le PSG peuvent également nourrir quelque amertume (surtout après la non-attribution du titre 1992-93), mais n'oublions pas les victimes de dommages collatéraux comme l'équipe de France : sans leurs frictions intestines à la Barça-Real, les Bleus devaient logiquement jouer la World Cup 1994 et vraisemblablement faire au moins aussi bien que les Bulgares, demi-finalistes d'une édition bien pâlotte (Romario trop ternement génial, Maradona trop artificiellement prolongé, OJ Simpson MVP du match d'ouverture et première finale sans but).

Avec l'épisode des injections de Münich**, Eydelie ajoute une pierre à ce bien vilain édifice. Le providentiel coup de boule de Basilou avait déchiré le brouillard dans lequel était plongé le foot français, comment interprêter ce nouveau coup de butoir ?

Le Milan AC n'a peut-être rien à se reprocher (à l'époque, Berlusconi ne pratiquait pas encore les injections de botox), mais il devra patienter : tant qu'Eydelie sera le seul à avouer, ses chances de récupérer le trophée restent minimes.

Ne comptez pas sur un Deschamps, un Di Meco, un Desailly, un Olmeta, un Casoni ou un Tapie pour vendre la mêche (si elle existe). Peu de risques côté Sauzée, Barthez, Boksic ou Ferreri. Plus d'incertitudes concernant Angloma, Thomas, Durand ou des membres du staff. Reste Völler, dont les oreilles risquent de chauffer et la moustache de friser (déjà fait pour la permanente). Le bonhomme n'est pas du genre à verser dans le sensationnalisme***, mais pas non plus à garder sa langue dans sa poche.

A la limite, le titre de 1993 peut s'envoler si ça peut parachever la purge. Et qu'importent les trophées ? S'il ne doit rester qu'une chose de la sublissime équipe de l'OM de ces années-là, que ce soit le jeu.

 

* voir également "Jürgentleman Klinsmann" (20051112)
** sans prescription des médecins mais avec prescription selon l'UEFA, le délai de 10 ans étant écoulé
*** on se souvient des témoignages bien baveux de Schumacher sur le dopage au 1. FC Köln