2008.11.28
Grand stade et petit écran
Le foot à la télé : s'agit-il vraiment du même sport ?
Vaste débat, que je propose d'aborder par cette évidence technico-tactique : ce qu'il y a de bien quand je vais voir un match au stade, c'est que je ne parfume pas l'appart' avec mon sandwich dégoulinant d'andouillette.
Mais d'un autre côté, en restant chez soi, pas besoin de se déguiser en Yéti pour se cogner un Saint Etienne Sochaux vers la mi-janvier... et puis jusqu'à preuve du contraire, je n'ai toujours pas croisé le moindre nazillon chantant le bras tendu au milieu de mon salon. Enfin, si le match est nul je peux toujours zapper pour un match de Serie A, de Liga, de K-League, ou mieux encore, ma voisine de sofa, qui en prime ne fume pas. A propos, j'oubliais : quand je me fais palper à l'entrée pour vérifier si j'ai une arme, ça relève du préliminaire, pas du sécuritaire.
L'affaire parait entendue, donc. Mais même avec un écran large à la diagonale platinienne, je ne bénéficie d'une vision complète de l'action que lorsque le réalisateur s'autorise une séance retro avec cadrage seventies ou sixties... enfin vous savez cette époque où l'on n'avait pas besoin de loupe à 850 images par seconde pour distinguer deux crânes chauves au coude a coude* : ah, les bacchantes du Gaulois, les roufflaquettes de son frangin, l'afro de M'Pelé... (heureusement que Cissé a épousé une coiffeuse créative).
Certes certes, mais du haut de la tribune, terminé ce gros plan sur le visage, tordu par la douleur, du joueur victime d'une fracture de l'amour propre (il vient de subir un petit pont et veut nous faire croire qu'en passant, son agresseur lui a découpé le tibia à la tronçonneuse)... et tintin pour ce micro indiscret qui nous dévoile tout sur les amabilités échangées entre joueurs, arbitres, dirigeants, entraîneurs et tous ces assistants dont le seul job consiste à bondir en bloc du banc de touche à chaque action litigieuse pour influencer l'arbitre dans ses prochaines décisions.
D'accord, mais des gros plans, en tribune, on y a droit aussi. Et un bien plus large échantillon : des humains de toutes formes, de toutes tailles, de tous horizons et de toutes conditions, mais tous suffisamment masochistes pour se retrouver une fois de plus au stade parce que cette fois-ci, c'est sur, Paris va gagner.
A ce stade-là, c'est plus de la télé, c'est du cinéma.
* quand je dis "deux crânes au coude a coude" il faut comprendre "coude a crâne", cette merveilleuse invention des années 2000... z'avez vu Cris faire la peau lisse ?
09:59 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : media, stades, djibril cissé, cris
2007.08.21
Trézéguet déprime chez les A'
Peu de temps après avoir confessé sa ressemblance avec Materazzi et ses soupçons sur une défaite concédée aux Italiens au siècle dernier, Ray Dom a livré sa Schindler's Lift - Schindler les ascenseurs, pas l'autre (il est bien question de sauver quelques âmes mais l'enjeu n'est heureusement pas le même).
Verdict : Trézégol, qui a pourtant quitté le sous-sol italien, ne remonte pas au premier étage et se retrouve coincé dans la même cabine que des aspirants à la vraie tunique bleue (Frey, Richert, Briand). Maigre lot de consolation : sa petite musique d'ascenseur sera fournie par DJ DJibril Cissé. Ce qui peut, au passage, signifier que le Juventino ne sera même pas à coup sûr titulaire dans cette équipe bis face à la redoutable équipe de Slovaquie A Prime.
Le premier étage ne ressemble pas vraiment au 7e ciel pour autant. En fait, l'affiche me donnerait presque envie d'appuyer sur un autre bouton. De toute façon, ce sommet n'est pas diffusé en Corée alors les petites déprimes des A prime...
Espérons simplement que les cannoniers de service ouvriront leur compteur international pour une saison importante dans le cadre de la reconstruction de la maison bleue. Et tenez-vous bien, ce projet-là fait les gros titres de ce côté-ci de la planète : Lee Myung-bak vient d'être sélectionné par son parti pour la présidentielle de l'an prochain... et si tout se passe bien pour lui, l'ancien maire de Séoul sera le vrai patron de la Maison Bleue.
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Les listes contre la Slovaquie (à confirmer pour les A)
LISTE DES A'
Frey, Richert - Réveillère, Zebina, Squillaci, Boumsong, Z. Camara, Mathieu, Silvestre - L. Diarra, Mavuba, A. Diarra - Cissé, Piquionne, Briand, Trezeguet.
LISTE SUPPOSEE DES A
Landreau, Ramé - Clerc, Sagna, Givet, Mexès, Abidal, Evra - Makelele, Nasri, Toulalan, Vieira - Anelka, Benzema, Henry, Malouda, Ribéry.
13:35 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : France, David Trézéguet, Raymond Domenech, Djibril Cissé, Marco Materazzi, Italie, Slovaquie
2007.03.23
Kachkar : RLD ne croit plus au Père Noël
Robert Louis Dreyfus ne vendra pas l'OM à Jack Kachkar. Le président-mécène-bonne poire a déjà été condamné par naïveté, on ne l'y reprendra plus. Pas question de casser la cabane au Canada pour les beaux yeux d'un mystérieux pharmacien libanais. Pas question de laisser transférer des joueurs flottant sous pavillon de complaisance via les Iles Caymans en petites coupures dont les numéros ne se suivent pas (comme si Djibril Cissé n'en avait pas marre de circuler en petites coupures).
Jacko est supposé avoir répondu à la première question "show me the money", mais pas à la plus importante : "show me the soul". Il ne suffit pas de se montrer dans les vestiaires et les tribunes du Vélodrome avé l'essarpe du club et un joli sourire ; il faut faire acte de foi, d'envie de mouiller le maillot et de s'engager sur la durée. On ne triche pas avec ce club.
Quelque part, RLD, pour le coup un authentique milliardaire et amateur de sport, eût dû un peu mieux se renseignû sur cet étrange collègue sorti de nulle part. Kachkar donne parfois l'impression d'un prête-nom venu occuper les lieux pour le compte du vrai propriétaire, un type peut être nettement moins souriant, à part quand il se présente comme équipementier sportif sous prétexte qu'il fournit en chaussures à crampons ses principaux ennemis (des chaussures en béton bien cramponnées au lit de la Volga).
Si ça se trouve je fantasme. JK est un type très bien. Tout simplement un peu nerveux à l'idée de faire l'objet de contrôles du fisc. Des contrôles certes orientés par la LFP* mais parfois aussi diaboliques que ceux de Magnusson.
* cf "L'OM perd sa coupe aux grandes oreilles et son âme" (20070306)
10:00 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Robert Louis Dreyfus, Jack Kachkar, OM, Djibril Cissé, Roger Magnusson, LFP
2007.02.26
Chasse à l'OM : quand Kachkar devient la proie
Jack Kachkar tient-il la pression ?
Voici le mystérieux homme d'affaires éparpillé façon puzzle par des défenseurs (les supporters de l'Ohème, gardiens du Temple attachés à leurs privilèges), des milieux (le Milieu de Marseille, et sans doute d'autres, plus exotiques) et des attaquants (le FISC, très efficace pour faire fuir les grandes fortunes du pays, et déterminé à dissuader les supposées grandes fortunes d'autres pays d'y entrer).
L'entraîneur, lui, reste en place. On ne sait toujours pas si Dieu existe mais son principal représentant sur terre vient d'émettre une nouvelle bulle papale : Albert Emon a été confirmé par le Pape Diouf. Rayon joueurs, Djibril Cissé se fait taper sur les mains pour son attitude peu collective alors que, peu avant, Franck Ribéry s'était fait taper sur le pied pour son attitude trop collective.
L'OM va mal, donc l'OM va bien puisque l'OM reste l'OM.
Certes, RLD risque d'être obligé de garder son bien encore quelque temps. Mais si ça se trouve, ce ne serait pas plus mal pour sa pomme : si le patron d'Inyx venait à faire pschitt, Marseille aurait au moins réussi sa campagne de pub. Ohé les gars, y'a un grand club avec de grands joueurs qui cherche un investisseur sérieux. Le ticket d'entrée n'a rien à voir avec ce qui se pratique en Angleterre. Dans ce pays aussi, on écarte les petits plaisantins mais on accepte la mise en bourse des clubs sportifs. On accepte aussi la Visa, l'Amex et les Travellers Cheques.
Et si John Fitzgerald Kachkar venait à survivre à cette redoutable épreuve, il gagnerait son bâton de maréchal et une crédibilité inespérée. Il ne lui resterait alors plus qu'à se mettre au Français pour son discours "Ich bin ein Berliner". Ou plutôt au Marseillais : "oh 'taing, je sizin Marséyè, nous sommes les Marseillais, et nous allons gagner".
Aux armes...
10:44 Publié dans Marketing sportif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Jack Kachkar, om, Albert Emon, Pape Diouf, Djibril Cissé, Franck Ribéry, Inyx
2007.02.11
Casse-pieds
La blessure a eu lieu juste après le 3e but parisien. La victime de l'agression avait beau se tordre de douleur sans simuler, les caméras de Canal+ s'obstinaient à filmer le jeu qui continuait comme si de rien n'était.
Il faut dire que la victime de l'agression gisait à quelques centaines de mètres du Parc des Princes, dans son appartement, lâchement tâclé par un objet contodant alors qu'il s'apprêtait à décrocher son téléphone. Heureusement, ce matin, la radio n'a décelé qu'un vilain hématome là où la victime redoutait une fracture du tarse. La blessure à l'amour propre, elle, mettra plus de temps à se résorber : cet épisode ne fait pas honneur à votre serviteur, déjà blessé dans des conditions fort suspectes en fin de saison dernière*.
On n'a pas idée d'appeler au milieu d'un PSG - Monaco. D'autant que pour changer cette année, la Principauté s'affirme comme la seule victime consentante du club de la Capitale : au match aller (le 2-1 relaté dans ces pages**) comme au match retour (4-2 hier).
Finalement, je ne suis pas fâché que les loupes de Canal aient loupé ce tacle assassin, et que ma webcam soit sagement restée dans son tiroir. Je n'aime guère voir les images de Djibril Cissé dans le rôle de la victime (sous le rouge de Liverpool comme sous le bleu de la sélection) comme dans celui du blesseur (Carlos Yepes a décidément la cheville bien souple).
Quant au casse-pieds qui m'a donné ce coup de fil maudit, c'était quelqu'un qui venait d'apprendre le 3e but parisien à la radio et m'appelait pour me féliciter. Comme si j'y étais pour quelque chose ! A moins que dans un ultime transfert post-mercatoïen, Cayzac ait réussi à me refiler la scoumoune qui sévissait dans son club.
Finement joué, Président.
* peu glorieux inventeur de la blessure en rêve - cf "Dans de beaux draps" (20060515)
** cf "Y'a pire ailleurs" (20060918)
15:05 Publié dans Stephane Club PSG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psg, canal plus, blessures, monaco, Carlos Yepes, Djibril Cissé, video
2006.06.08
Djibril Cassé
Le football, c'est dans les bons jours les chevilles élastiques de Ronnie et dans les mauvais les jambes à angle droit du pauvre Cissé (ou encore les cuisses de Lienen pour ceux qui ont de la mémoire).
On peut essayer de positiver en se disant que DC a déjà joué la Coupe du Monde (contrairement à un Touré ou un Cantona), qu'il n'a que 24 ans et un coeur comme ça, qu'un "banni" (Anelka ? Luyindula ?) ou un "jeunot" (Simana Pongole ? Le Tallec ? Briand ?) aura sa chance... la blessure reste terrible et inconsolable.
Et puis un blessé lors du dernier match de préparation des Bleus face à une équipe asiatique, ça éveille d'autres souvenirs...
Je demeure par ailleurs partagé sur cette équipe : Domenech assume ses choix et c'est son métier. On ne peut pas lui reprocher l'absence d'une ligne claire, mais je redoute toujours un scénario à la 1986 : le sélectionneur ne fait pas assez tourner son effectif et n'ose pas casser le noyau dur d'une génération dorée à bout de souffle, lui offre un dernier récital (l'Italie et le Brésil en 1986, l'Ukraine en 2006 ?) avant de la laisser sombrer contre un groupe plus puissant et sans merci (la RFA en 1986, l'Italie en 2006 ?). Les Bleus seraient décidément inspirés de gagner leurs deux premiers matchs pour s'offrir une tournée des coiffeurs (même orphelins de leur meilleur client, hélas).
Au-delà, je suis curieux de voir ce que donnera ce gouleyant rouge millésimé 2006 quand on le débouchera vers 2010. Contrairement à la Chine de 2002, cette cuvée a tout pour plaire techniquement, tactiquement et physiquement. Il ne reste à ce séduisant collectif qu'à laisser s'exprimer des individualités que l'on sent tétanisées à l'idée de se mettre en avant. Par moments, on aurait dit la réserve d'un grand club pro jouant un trente-deuxième de finale de Coupe de France face à des amateurs, trop tendue pour se faire plaisir sur le terrain et s'interdisant toute prise de risque de peur de griller sa chance.
Laissons donc cette Chine décanter quelques années et voyons plutôt ce que donne la mise en bouteille au château des petits gars de Clairefontaine.
09:45 Publié dans Coupe du Monde 2006 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humeurs, Djibril Cissé, Chine, france, cm2006, raymond domenech, blessures
2006.02.11
La Coupe des Censeurs
Le PSG n'est plus le seul club à avoir une équipe de coiffeurs à résidence* : chaque équipe du championnat saoudien devra désormais compter un Figaro dans son vestiaire. Pas question de rééditer l'incident du match Al Ittihad-Al Shabab où trois joueurs s'étant présentés les cheveux mi-longs durent manquer les dix premières minutes, le temps de se subir une coupe réglementaire moyennant une note un peu salée (20.000 dollars et trois matches fermes).**
On attend la réplique de la très catholique Italie : le Vatican devrait obliger Maldini et del Piero à conserver leurs mèches folles et autres barbes de trois jours, et la fédération regrette amèrement d'avoir déjà écarté Pierluigi Collina, se privant d'une sanction exemplaire contre ce dangereux intégriste au regard exalté. En Espagne, le très fervent Edmilson s'est d'ores et déjà interdit tout tacle glissé susceptible d'être interprêté comme un passage de la faucheuse. En Angleterre et pour ne pas se fâcher avec ses fournisseurs de l'OPEP, Petrole Han a décidé de ne plus sponsoriser Robert Pirès, déclenchant en représailles un monstrueux revival des seventies (pour le plus grand bonheur de de Darren Tullett ;même Kevin Keegan a rechaussé les rouflaquettes !). Les druides bretons ont, de leur côté, intimé au village d'irréductibles gaulois nantais l'ordre de coller à leur longue tradition "Non Coupe de France" (tant que je ne suis pas éliminé, je ne me rase pas)...
Et pendant ce temps-là, le ballon ne circule plus : balle au centre, ou plutôt "arrêt au milieu".
Pour ma part, je prêcherais la modération, la tolérance et le bon sens. Un Djibril Cissé peut faire ce qu'il veut de son crâne avec sa coiffeuse de compagne, l'important est qu'il ne le transforme ni en arme (la crête coupante façon Freddie Ljungberg), ni en incitation à la haîne (le bandeau grunge façon Dugarry - Rothen).
* je précise aux ayatollahs du Parc que j'ai été converti il y a plus d'un quart de siècle à l'adoration de ce club - cédant même, dans mes vertes années, à la tentation d'en afficher les plus belles images à mon mur (pour les caricatures, il me suffisait d'allumer mon poste les soirs de match).
** La Bible France Football n° 3122 du mardi 7 fevrier 2006 verset 54.
10:15 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humeurs, psg, arabie saoudite, djibril cissé, jérôme rothen