2012.03.19
Capillotracté
Après Montpellier, Lyon, Dijon, voici donc un nouveau but de dernière minute pour le PSG, cette fois-ci à Caen. Une égalisation tirée par les cheveux de Christophe Jallet (ou plutôt une égalisation, tirée par les cheveux, de Christophe Jallet) faisant suite à celle, bordée de médailles pieuses, de Javier Pastore (un but PIF Gadget en réponse à l'ouverture du score par PAF quelques secondes auparavant).
Positif sur le plan comptable, peu glorieux au niveau du jeu, totalement absent samedi soir. Pour résumer: un match nul de chez nul.
Franchement, si par miracle Paris termine la saison champion, ce ne sera pas dans la lignée de ses titres précédents:
- en 1986 et en 1994, les Parisiens avaient survolé les débats en long, en large, et en travers
- en 1993, ils s'étaient fait voler le titre par un club qui allait arracher la Coupe aux Grandes Oreilles, mais sans jamais le récupérer au palmarès
- en 1996, ils avaient généreusement offert le doublé à Auxerre pour aller chercher la Coupe aux Petites Oreilles
Auxerre, tiens. L'AJA vient de remercier Laurent Fournier en mettant fin à son calvaire infligé par les mêmes dirigeants (anciens et actuels) du club bourguignon. Monaco, Lens, Auxerre, Nantes... comment des institutions jadis réputées pour la cohérence et la continuité de leur gestion, finissent torpillées par leurs propres dirigeants...
footlog 2012
Nouveau: rejoignez footlog sur Twitter (@footlogbis)
07:12 Publié dans Stephane Club PSG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psg, montpellier, lyon, dijon, pierre-alain frau, caen, christophe jallet, ligue 1, laurent fournier, auxerre, monaco, lens
2007.03.12
Fluctuat nec mergitur ? Y a-t-il un maire pour sauver le PSG ?
Le vieux lion fait ses adieux télévisés, mais si Jacques Chirac s'en va mener des combats justes (contre le réchauffement climatique, contre le choc des civilisations, contre le choc des menottes autour de ses propres poignets...), sauver le PSG ne figure plus parmi ses priorités.
Grand serreur de paluches devant l'éternel, ce maire savait jouer de la fibre populaire, tâter le croupion du footballeur dans le vestiaire sous l'oeil attendri des éleveurs, défendre la PAC (PSG d'Attaque Continentale) dans les joutes européennes, décreter l'union sacrée quand le club était menacé.
Les temps ont changé : Bertrand Delanoë se lave les mains pendant que ses adjoints gèrent tranquillement la mise en bière du club, et Notre Dame de Paris veut débarrasser la Porte d'Auteuil de sa cour des miracles. Les effusions viriles sur le pré l'indisposent, tout comme ces 4x4 de luxe parqués au Camp des Loges. En Ligue 2, les joueurs se mettront au vélo. Et les supporters se trouveront d'autres passions. L'important est de dégager la piste puisque, comme le tramway des boulevards extérieurs, la cession du PSG à Colony Capital se résume à une opération immobilière sous couvert de nobles sentiments.
Car le maire ne compte pas pas prolonger Paris Plage par un désert à Auteuil : un beau complexe marchand et de jolis concerts remplaceront définitivement cette ringardissime foire à la ferraille et aux jambons. Exit le Stade Français, exit le PSG. Les gens du village cèderont la place aux Village People. Colony Capital retrouvera ses billes quoi qu'il advienne. Si son projet voit le jour, il pourra sportivement laisser échapper quelques dizaines de millions d'euros. Le PSG peut toucher le fond, le fonds finira par toucher.
Paris a perdu hier. Face à un club du terroir sur le chemin du retour du Salon de l'Agriculture ; un troupeau d'Auxerrois venus paisiblement brouter l'herbe verte de la nouvelle pelouse du Parc. Car en se débarrassant d'un champ de pomme de terre, Paul Le Guen s'est privé de sa spécialité AOC, la fameuse Patate de Pencran. Les jeunes pousses bio ont certes de la saveur mais restent tendres. Youssouf Mulumbu, Clément Chantôme et Mamadou Sakho auront du temps de jeu en Ligue 2. A ces Gavroches des années 2000 de faire aussi bien que les Minots des années 1980.
Paris a perdu hier. L'occasion de sortir de la zone rouge avant deux périlleux déplacements à Rennes et Lens, sans oublier un épuisant combat à Lisbonne face au Benfica.
Paris a perdu hier. Quand ses concurrents directs gagnaient.
Paris a perdu hier, et perdra vraisemblablement encore demain.
Paris peut encore se sauver. Malgré lui, malgré ses édiles. Le combat de la remontée est déjà engagé.
Le 7 avril prochain, après la réception du Mans, le club aura déjà une idée assez claire de ses chances de survie.
10:10 Publié dans Stephane Club PSG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : PSG, Benfica, Auxerre, Paul Le Guen, Mamadou Sakho, Youssouf Mulumbu, Clément Chantôme