2020.11.26
Diego Armando Marado... nooo!!!
On ne peut pas dire qu'on etait pas prepare a la nouvelle: Diego Maradona a gloutonnement creuse sa propre tombe depuis des decennies. Mais cela n'enleve rien a la tristesse de voir partir l'un des plus grands magiciens du sport.
Si a mes yeux, Pele restera a jamais le plus grand, le Pibe de Oro a illumine le foot a une epoque ou il en avait grand besoin. Au moment ou Michel Platini ressuscitait le jeu, Diego Maradona sublimait le joueur. Un peu comme Alain Prost faisait avancer la Formule 1 la ou Ayrton Senna magnifiait le pilote.
Personne n'a fait mieux depuis: Ronaldo n'a jamais porte seul son equipe, Leo Messi n'a jamais mene La Albiceste avec tant de grinta, Zidane a tout fait, mais partout un ton en dessous. Cristiano Ronaldo? Loin derriere ces monstres.
Si rien ne resume mieux les deux faces de ce genie que son double contre l'Angleterre, son chef d'oeuvre de cette Coupe du Monde 1986 reste a mes yeux son eblouissant festival contre la Belgique.
De Diego Armando Maradona, je retiens son echauffement avant le match amical insipide contre la France au Parc des Princes, en mars de la meme annee (la seule fois ou je l'ai vu jouer).: un gamin dans sa bulle, seul avec son jouet, un ballon auquel il faisait absolument ce qu'il voulait.
Merci Diego pour ce sourire, et ce pur moment de joie.
footlog 2020
(initialement publie sur blogules)
06:39 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : diego maradona, michel platini, lionel messi, ronaldo, pelé, cm1986, argentine, angleterre, belgique, parc des princes, france, cristiano ronaldo, zinedine zidane
2011.05.29
Fins de règnes
Il y a encore cinq ans je me serais sans doute contenté de cette agréable finale de Champions League ponctuée de jolis buts : la passe de Xavi pour Pedro, le double une-deux de Rooney - même avec Giggs hors-jeu -, la lucarne de David Villa (de Messi, je retiendrais plutôt que la caguade de Van der Sar ses jolis non-buts comme sur sa mini-Madjer en seconde mi-temps).
Mais cette journée avait des airs de fins de règnes. Pour Sir Alex et ses fidèles grognards Giggs et Scholes, pour les Van der Sar, Park, Evra, Pujol et autres soldats de devoir, mais aussi pour ce Barcelone de feu de Guardiola.
La meilleure équipe du monde a de nouveau conquis un trophée ultramérité en proposant le meilleur jeu du plateau, mais on finirait presque par se lasser de ce jeu de passes courtes trop parfaites entre camarades d'école. Au plus fort de la domination de Manchester par le Barça, les blaugranas donnaient l'impression de marcher, seul le porteur du ballon bougeant. Une optimale économie d'énergie certes, mais il fallait attendre le vrai décalage pour s'enthousiasmer (voir de nouveau figure A : Xavi pour Pedro).
J'adore Barcelone et je suis heureux de ce nouveau triomphe, mais désolé : je préfère le petit grain de folie en plus, celui d'une autre équipe de camarades d'école, les perdants magnifiques de l'Argentine 2006. José Pekerman avait façonné son équipe encore plus directement que Pep Guardiola, pur produit de la maison catalane.
Points communs entre l'Argentine 2006 et le Barcelone d'aujourd'hui ? Javier Mascherano et surtout Lionel Messi, qui ne retrouvera pas de sitôt une bande de compatriotes aussi bien armée pour l'aider à remporter le trophée suprême.
L'autre roi du pétrole sur la planète football, Sepp Blatter, a obtenu le départ de son ancien sponsor et désormais rival Mohamed Bin Hammam. Le patron de la FIFA a été lui-aussi mis en cause dans les sordides affaires de corruption mais son mode de fonctionnement est plus subtil : au lieu de sortir son chéquier, il achète les patrons de fédérations en distribuant généreusement mais en toute transparence l'argent des sponsors.
Blatter aussi paraît en fin de règne. Les successeurs à plus ou moins long terme semblent tout trouvés : Franz Beckenbauer ou de préférence Monsieur Propre, Michel Platini. Songez que même la K-League sud-coréenne a été touchée par un scandale de matchs truqués.
Bien sûr, le Barça peut encore nous surprendre et nous faire rêver. Bien sûr, Sir Alex n'a pas dit son dernier mot (et Javier Hernandez a encore de belles années devant lui). Bien sûr, Sepp Blatter ne quittera pas si facilement sa forteresse zurichoise.
Et bien sûr, je fais un peu la fine bouche. Allez, ce millénaire nous a encore offert une belle finale et du beau jeu.
footlog 2011
04:25 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : champions league, barcelone, manchester, ryan giggs, wayne rooney, lionel messi, alex ferguson, pep guardiola, edwin van der sar, javier hernandez, paul scholes, park ji-sung, patrice evra, carles pujol, xavi, iniesta, wembley, argentine, cm2006, sepp blatter
2010.07.03
Dommage
Comme beaucoup sans doute, je rêvais d'une demi-finale Brésil-Ghana sans trop y croire. L'Uruguay a arraché sa qualification comme au tour précédent, avec la complicité d'adversaires bien généreux, c'était prévisible. Pour les Pays-Bas, la surprise vient moins du résultat que de la manière : les Néerlandais avaient le jeu pour empêcher le Brésil d'aller au bout, mais n'ont même pas eu besoin de le sortir de l'emballage.
Les Auriverde leur ont offert une victoire trop facile en arrêtant de jouer en début de seconde période après avoir concédé un but limite gag, et bien sûr en n'arrivant pas à tuer le match avant la mi-temps. Welsley Snijder a fait ce qu'il fallait comme il fallait, Arjen Robben nous a fait regretter le très élégant Dennis Bergkamp en se enchaînant les dribbles persos, chutes spectaculaires et faux cris de douleur, et van Bommel, fidèle à lui-même, a collectionné les fautes à 40 m. En face, Kaka et compagnie ont certes fait admirer leur toucher de balle, mais c'est Maicon qui a survolé les débats par son sérieux et son tranchant. Lui peut quitter la compétition la tête haute.
Asamoah Gyan aussi : s'il a loupé l'occasion de sa vie avec ce pénalty au bout de la prolongation, il a eu le courage de le tirer, comme d'autres tout aussi décisifs avant. Ce Ghana peut avoir des regrets, mais il est tombé avec les armes, pas comme le Nigéria ou le Cameroun.
Bon. Je suppose que maintenant l'Allemagne va éliminer l'Argentine et le Paraguay l'Espagne. Pour la crédibilité de cette Coupe du Monde, je souhaiterais autant éviter de voir le Paraguay en demies. Quant à l'Argentine, elle est prévenue : après 1990 et 2006 elle sait à quoi s'attendre. Et l'exemple Brésilien pourrait servir : les gris-gris c'est joli, mais il en faut plus pour battre un ténor européen.
Et l'Argentine 2010 demeure nettement inférieure à l'Argentine 2006. Elle marque beaucoup mais jusqu'à présent, question attaquants, j'ai été beaucoup plus convaincu par le duo bavarois Thomas Muller - Miroslav Klose que par Higuain.
OK. Messi-Tevez, c'est encore autre chose.
footlog 2010
02:07 Publié dans Coupe du Monde 2010 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : uruguay, brésil, pays-bas, ghana, argentine, allemagne, paraguay, espagne, wesley sneijder, arjen robben, robinho, kaka, asamoah gyan
2010.06.13
Messi en forme
Cette Coupe du Monde est maintenant bien lancée. En dépit du score étriqué contre le Nigéria (1-0) et des loupés de Gonzalo Higuain (son duel à distance avec Milito parait mal engagé), l'Argentine est au niveau et Messi en forme. Reste à confirmer pendant un mois, ce qui n'est pas vraiment acquis. Don Diego, pavarotique avec sa barbichette, a pu tester la profondeur de son banc sans affecter la vitesse de jeu de sa sélection.
Inversement, pas d'inquiétude pour l'Angleterre de Capello si ce nul face aux States (1-1) s'inscrit dans la préparation progressive à l'Italienne. Les US confirment pour leur part un parcours solide en Coupe des Confédérations et la montée en puissance inéluctable d'un futur grand du football mondial.
Confirmation également pour la Corée du Sud : à défaut de se qualifier pour les huitièmes, les guerriers taeguk auront au moins glané une victoire en Coupe du Monde pour la troisième édition consécutive (KOR-GRE 2-0). Surtout, ils n'ont jamais donné l'impression d'être en danger, à part peut-être sur la toute première action grecque. La qualité du collectif s'est spectaculairement améliorée depuis l'année dernière, et les trois générations de joueurs fonctionnent enfin parfaitement ensemble. Le jeune gardien JUNG Sung-ryong, encore un peu léger sur ses sorties, a mille fois plus rassuré que le vieillissant Lee Won-jae. De bon augure pour l'avenir, y compris à court terme : cette équipe peut poser des problèmes à l'Argentine.
Pour la troisième journée, trois affiches assez exotiques : je suivrai en priorité Algérie - Slovénie avec un bon espoir pour les Fennecs, mais Serbie-Ghana peut donner. Allemagne-Australie parait a priori trop déséquilibré, mais qui sait...
footlog 2010
* déjà
Voir aussi le calendrier, les pronos.
07:08 Publié dans Coupe du Monde 2010 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cm2010, corée du sud, argentine, nigéria, grèce, usa, angleterre, algérie, slovénie, serbie, ghana, allemagne, australie
2010.06.12
Bof
Les scores de la première journée de cette Coupe du Monde 2010 étaient annoncés le jour même du tirage en décembre dernier : AFS-MEX 1-1, FRA-URU 0-0. A défaut d'une divine surprise*, le supporter de l'Equipe de France a donc eu droit au "base case scenario" : des individus pas totalement nuls mais aucun fond de jeu, très peu d'occasions, et un attaquant esseulé exploité à contre emploi - aujourd'hui : Nicolas Anelka, que l'on aimerait avoir vu associé à Thierry Henry et Florent Malouda. En bref : la sauce habituellement servie par Raymond Domenech, un homme intéressant mais dont la carrière de joueur pourrait se résumer à "tuer le jeu" et la carrière de sélectionneur à "anéantir les Espoirs".
La France survivra peut-être à ce groupe ultra facile comme elle s'est péniblement extirpée de ses fastoches groupes de qualifs depuis que Raymond La Non-Science tient les manettes : à coups de nuls crispants et de victoires pénibles, sauf en 2008 quand le casting s'avère trop relevé.
Les autres adversaires du Groupe A ont confirmé leurs limites dans un match d'ouverture plaisant mais techniquement affligeant. Les meilleurs joueurs étaient Brésiliens : Alberto Parreira sur le banc SudAf (avec une mention plus qu'honorable au gardien Itumeleng Khune, bien sur ses appuis et dans son match), Giovani dos Santos Ramirez côté Mexicain. Le plus mauvais ? L'abitre Ouzbek Ravshan Irmatov a rempli sa mission : sauver le pays hôte d'une défaite d'entrée en annulant un but parfaitement valable avec l'aide d'un juge de ligne aussi honnête qu'un billet de 300 euros.
Aujourd'hui on sera fixé sur les chances de la Corée de passer le premier tour. Un peu comme face au Togo en 2006, elle est condamnée à battre l'équipe supposée la plus faible du groupe. Park Chu-young me doit une revanche par rapport à 2006 où il m'avait franchement déçu. Pour cette édition, j'éviterai donc de survendre Ki Sung-yong, Lee Chung-yong ou les autres stars de demain. Argentine-Nigéria promet des buts et du spectacle, à moins que tout ce beau monde ne décide de prolonger la finale olympique de 2008.
Jusqu'à présent, au niveau du jeu, les principales innovations viennent des tribunes et de la régie télévisuelle :
- les vuvuzelas confirment leur succès et leur pouvoir de nuisance : au lieu d'une ambiance de stade adaptée au profil du match, un bruit de ruche constant et énervant. pour le second match, j'étais franchement soulagé de mettre le volume au minimum, évitant en prime le Thierry Roland coréen et la descente de police pour tapage nocturne entre trois et cinq heures du mat. Le jour où Lizarazu verra Vierra avaler son vuvuzela Nerrazzuri au Vénézuela je sortirai mon flingue et mon Scrabble.
- la loupe à la louche pour toutes les frappes avec gros zoom sur les cannes : on apprécie encore mieux les déformations de Jabulani et les imperfections des gestes, y compris sur la lucarne josimarienne de Siphiwe Tshabalala (c'est du Lelouch je vous dis).
footlog 2010
* voir "La France pas pressée de dresser l'attente"
Voir aussi le calendrier, les pronos.
09:01 Publié dans Coupe du Monde 2010 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cm2010, france, afrique du sud, uruguay, mexique, corée du sud, grèce, argentine, nigéria, itumeleng khune, giovani, alberto parreira, raymond domenech
2009.02.13
Sans Messi ni KI Sung-yong
La Coupe du Monde 2010 ira probablement à l'Argentine ou au Brésil, voire au Nigéria ou à l'Espagne.
L'Espagne ? Elle a enfin réussi à assumer un rôle de favori dans une grande compétition.
Le Nigéria ? Y'a pas je les sens bien, ces petits (cf "Chambre avec vue").
Le Brésil ? Avant d'accueillir la Coupe du Monde 2014 pour enfin l'emporter chez eux, ils ont gagné sur tous les continents et se sont déjà arrangés pour arracher le premier trophée en Amérique du Nord (USA 1994) et en Asie (Corée-Japon 2002).
L'Argentine ? Ils pourraient nous refaire le coup de 1974-1978 sur 2006-2010 : meilleure équipe sur le terrain injustement défaite en cours de route, vainqueurs de l'édition suivante avec un jeu moins chatoyant mais plus efficace.
Moins chatoyant ? Avec Maradona aux manettes et Messi à la baguette ?
Yes, we can : la grande innovation du Pibe de Oro se situe au niveau mental : il a su insuffler une culture de la gagne et du maillot national à une bande de talents déjà reconnus au plus haut niveau mais déstabilisés par l'absence de résultats de la sélection.
Et la France ? Elle est à sa place, autour de la 10e en Europe à en croire le très généreux FF. Sa défaite contre l'Argentine peut être considérée comme un progrès, et presque une claque salutaire avant le double choc contre la terrifiante Lituanie.
J'ai été autrement plus convaincu par l'évolution de la Corée du Sud, qui a bêtement laissé échapper 2 points dans la course à l'Afrique du Sud face à de bien faibles Iraniens (1-1). Sans pour autant confiner au génie (les deux formations naviguent dans les 40èmes rugissants des classements FIFA), les Coréens ont nettement progressé depuis leurs matchs de l'an dernier contre les Saoudiens, joué vite vers l'avant, osé, frappé de loin avec pertinence et conviction. Mais le très bedonnant LEE Woon-jae a oublié de placer un défenseur sur sa ligne sur un coup-franc à distance platinienne... heureusement, Park Ji-sung a sauvé la journée suite à une frappe du très très très prometteur numéro 16 KI Sung-yong (également appelé KI Sung-yeung pour une raison qui m'échappe).
03:52 Publié dans Coupe du Monde 2010 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : corée, france, argentine, iran, ki sung-yong, lee woon-jae, lionel messi
2007.09.09
Fratelli d'Italia
Les Bleus n'ont pas gagné leurs matchs ce week-end. Ils n'ont pas marqué le moindre but ni le même essai. Les Argentins se sont même permis une double victoire inédite foot-rugby au Stade de France la même année.
Chez les manchots, les frères ennemis se sont neutralisés façon XV à Milan : en se rendant tampon sur tampon et en se donnant l'accolade en fin de match. Pas de vainqueur et donc pas de perdant, à part l'Ukraine.
Même Thierry Henry s'y retrouve : qu'il mette à profit sa suspension contre l'Ecosse pour soigner sa forme et relancer Trezegol. Qui a bien planté la dernière fois qu'il était associé à un Anelka décidément de retour au sommet.
Gros match de Lassana Diarra et dans un style différent de Marco Materazzi, à soigner ses relations publiques sur le thème papa modèle ami de la France.
15:35 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rugby, France, Italie, euro 2008, Milan, Argentine, Thierry Henry
2007.02.08
L'Argentine, sans surprise
Le Vice-Champion du Monde s'est logiquement incliné devant la meilleure équipe de la Coupe du Monde. La France a été nettement dominée là où beaucoup de grandes équipes auraient tout simplement explosé.
L'Argentine n'aura même pas eu à forcer son talent, contrôlant le match de bout en bout... à l'exception des rares moments où les Bleus ont un peu joué au milieu en se dédoublant près de la ligne de touche - l'attaquant Thierry Henry ou le récupérateur Patrick Vieira s'improvisant quelques instants numéro 10, histoire de donner un peu de vitesse au ballon.
A peine remis de l'enchaînement Lyon + PSG, Ribéry n'avait visiblement plus de jus dans les chaussettes et ça s'est vu en première mi-temps où, sur son côté droit, seul Sagnol était en mesure d'apporter un semblant de danger.
Trézéguet, lui, a très vite compris que ce match n'était pas le sien : jeu court et petits espaces surpeuplés, peu de centres immédiatement captés par le phénoménal jeu de tête des Ayala, Heinze & Co... DT doit au contexte affectif de ce match amical d'avoir tenu plus d'une mi-temps sur la pelouse. Anelka et Govou avaient clairement le profil pour déstabiliser le bloc défensif adverse, mais n'auront guère eu le temps de le prouver.
L'Argentine a eu la politesse de ne marquer qu'un but et fort joli qui plus est (chapeau Saviola - Cambiasso). Elle a surtout eu le mérite de remettre les Bleus à leur place : une place forte du football européen et même mondial, mais un ton en dessous du sommet quand elle n'est pas au top physiquement. Au global, une défaite plutôt encourageante pour remobiliser au début d'une année décisive.
10:20 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : France, Argentine, cm2006, Thierry Henry, Patrick Vieira, Franck Ribéry, David Trézéguet
2007.02.07
France Argentine : Zidane forfait
21 ans déjà depuis le dernier match entre l'Argentine et la France ! Nos braves centenaires Zidane, Deschamps et même Blanc n'auront donc jamais affronté ce prestigieux adversaire. Par solidarité, Thuram vient d'ailleurs de déclarer forfait au dernier moment.
Le France-Argentine se fait rare. Deux chocs épiques en Coupe du Monde (1930 et 1978) et entre les deux, seulement six matchs amicaux à se mettre sous la dent, dont une floppée pendant les tournées d'hiver des années 70 de la France d'en bas.
Et puis ce petit match amical du 26 mars 1986 au Parc des Princes où, comme quatre ans auparavant, les Champions du Monde des matchs amicaux corrigent 2-0 les futurs vainqueurs de la Coupe du Monde. Deux pions marqués par les remplaçants Ferreri et Vercruysse, le carré magique ayant été réduit à l'arête Fernandez - Tigana. Giresse et Platoche avaient bien joué le mois précédent, mais dans un triste 0-0 contre l'Irlande du Grand Nord, entre les congères d'un Parc frigorifié et pas vraiment convaincu par la première sélection de Jean-Pierre Papin.
J'étais au Parc ce 26 février 1986 comme ce 26 mars 1986.
Si je n'attendais pas grand chose du match contre l'Irlande du Nord, ce France-Argentine reste une déception. Ce soir-là, même Burruchaga était passé à côté. Une image persiste toutefois, gravée dans ma mémoire : l'échauffement d'avant-match du Pibe de Oro. Un autiste au beau milieu d'un stade sans âme, seul dans sa bulle avec sa balle. Rien n'existe si ce n'est ce bout de cuir qui jamais ne touche le sol.
Ici, pas d'esbrouffe. Ce n'est pas encore la mode du freestyle et Ronaldinho n'a pas encore l'âge de tenir debout, ni même de dribbler Assis (son frère, Roberto). Pied, tête, épaule, cuisse, talon gauche, fesse droite... tout y passe ou presque. Diego Armando Maradona attendra quelques mois pour dribbler Peter Shilton de la main.
Platini a l'habitude de dire que ce que Zidane fait avec un ballon, Maradona le faisait avec une orange. Je le crois bien volontiers. Mais je regrette que leurs rencontres se soient limité à quelques Juve-Napoli ou à cette exhibition sous le même maillot pour le centenaire de la League anglaise (j'étais bien en Angleterre pendant cet été 1987, mais devant mon écran et pas à Wembley). Zizou a manqué Diego pour peu de choses. Qui sait...? Laurent Blanc stoppe Kostadinov à l'automne 1993 et peut-être que le Bordelais fait partie des 23 l'été suivant, quelques semaines avant sa véritable première sélection face aux Tchèques. La France et l'Argentine n'atterrissent pas dans la même poule (la Bulgarie n'était pas tête de série), mais ZZ a une chance d'affronter le maître avant qu'il ne se fasse pincer pour dopage.
ZZ se contentera donc du Brésil. Avec une certaine réussite. On lui pardonne.
10:18 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : France, Argentine, 1986, Diego Maradona, Michel Platini, Zinédine Zidane, freestyle
2006.07.01
Le match avec un grand aime
1er juillet 2006. Le monde retient son souffle pour un choc de titans opposant les deux plus impressionantes galaxies de stars que le deuxième tour de la Coupe Intertoto puisse offrir.
Au-delà de ce prometteur Sopron-Kayserispor, il paraît qu'à Francfort, la France et le Brésil vont jouer un match amical. Entre joueurs et copains qui se respectent.
Pas comme cet Allemagne - Argentine très 1974 commencé tambour battant et tibias cassants par la jeune classe de la Mannschaft. Si Lukas Podolski n'était pas Allemand et si Mr Lubos Michel n'avait pas envie de prolonger sa Coupe du Monde en caressant la très opaque commission d'arbitrage de la FIFA dans le sens du poil, l'Allemagne jouait à dix l'essentiel du match et l'Argentine pliait sa victoire en moins de deux. Bon prince, l'arbitre a gentillement autorisé Ayala à tester la robustesse des tuniques blanches (Ballack, excellent hier) avant de mener tout ce beau monde à une séance de tirs aux buts écrite d'avance.
Ecrit d'avance également, le scénario d'Italie - Ukraine : dans les temps pour un final Paolo Rossinesque, mon favori au titre de meilleur buteur de la compétition Lucas Toni torpille les espoirs des jaunes au moment où ils se décidaient enfin à vouloir jouer leur quart de finale.
Revenus à leurs bonnes dispositions furtivement exposées face au Ghana il y a quelques semaines, les Italiens ont joué du début à la fin, eux. On attend toujours de l'Angleterre qu'elle exploite le talent de son trio Gerrard-Lampard-Terry...
Au moins, grâce à ce Brésil-France, sommes-nous certains de voir une équipe sympathique en demis. Je souhaiterais franchement voir les Bleus triompher mais je crains que le Brésil ne soit mieux armé pour éviter, au-delà de la fête du 1er juillet, une victoire de l'Allemagne, l'Italie ou l'Angleterre le 9. Quoi qu'il en soit et pour que la fête soit complète, le Portugal doit sincèrement nous éviter 2 matchs de plus de la bande à Rooney.
---
Bons points : Maximiliano Maxi Rodriguez (ARG - autant Tevez a raté toutes ses interventions en défense, autant Maxi a annihilé Lahm et le flanc gauche de l'attaque allemande - si l'Argentine n'a pas éliminé son faible adversaire hier, elle le doit à l'incapacité du milieu argentin à jouer sur Maxi quand il se démarquait, et bien sûr au coaching désastreux de Pekerman, qui a offert le match à Klinsmann) - Michael Ballack (DEU - à la différence de Zidane, garde peu le ballon et continue d'ouvrir le jeu même dans un mauvais jour) - Oleg Gusev (UKR - tout au long de la second mi-temps, a régalé ses attaquants de beluga... que ces anorexiques se sont empressés de recracher) - Fabio Cannavaro (ITA - à égalité avec Buffon et Toni, mais un bonus pour son enchaînement défensif tête renversée puis dégagement en urgence)
Mauvais point : on était parti sur les bases du Mondial 1986, puis ça avait dérapé du côté du Mundiale 1990... nous voici désormais dans la zone de 1982... 1966 SE RAPPROCHE, DAMN'T !!!
10:05 Publié dans Coupe du Monde 2006 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : France, Brésil, Sopron, Kayserispor, Italie, Ukraine, Allemagne, Argentine