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2009.11.20

Vol sans Escalettes pour Pretoria

(footlog 2009) - Je reviens sur mon récent "tous coupables sauf (l'autre) Stéphane" suite à la peu glorieuse qualification des Bleus face à l'Irlande (voir "Titi a bonne mimine"), sachant que cette qualification n'est pas encore acquise, puisque la Fédération Irlandaise a logiquement demandé à la seule entite qui puisse desormais changer le cours de l'histoire, la Federation Francaise de Football, de faire rejouer le match.

Naturellement, je vois mal Jean-Pierre Escalettes remettre sportivement le précieux sésame en jeu : en que protecteur le plus acharné de Raymond Domenech (qui sans sourciller, s'est habilement défaussé en disant qu'il n'avait rien vu pendant le match), c'est lui qui risquait le plus gros en cas d'élimination. Leur soulagement commun au coup de sifflet final était à la hauteur de leurs effusions, presque plus indécentes que le vilain geste du jour.

Revenons donc à ce geste, ou plutôt à la réaction de l'accusé juste après le but obtenu "grâce" à son geste.

Thierry Henry commence par exulter sans la moindre retenue, une réaction totalement normale pour un but aussi important et libérateur, mais qui démontre dans un premier temps l'absence de scrupules. C'est au vu des reactions que le malaise s'installe et que sa conscience semble le ratrapper, mais il est deja trop tard.

Je reviens ensuite à ma remarque finale de l'autre jour : le facteur "caméra".

Thierry Henry est un joueur professionnel, au fait de toutes les arcanes du jeu et du business futchebol. Il sait pertinement qu'à ce niveau, chaque image est publique et susceptible d'être dissequée. Ce n'est pas un contrôle de la main mais un double contrôle, peut-être instinctif mais certainement pas totalement involontaire, totalement interdit.

Ce n'est pas pendant (le réflexe est humain) ni après, mais avant qu'il faut reflechir. 

Pour être totalement professionnel, chaque joueur doit quelque part se poser quelques questions sur ce qu'il est prêt à faire et à ne pas faire en fonction des différentes situation de jeu. Placer son propre curseur en somme. Cela peut paraître cynique mais connaitre ses limites "morales" est aussi important que de connaitre ses limites "physiques".

Consciemment ou non, la plupart des joueurs ont déjà quelque part plus ou moins une stratégie pour les vilains gestes. Les "purs" et les "durs" ne se posent jamais de question : ils sont simplement cohérents de bout en bout. C'est pour le commun des mortels que ça se complique. Thierry Henry est un malin, mais pas au sens diabolique du terme. Pas un mauvais bougre, plutôt gentil garçon, il s'énerve plus qu'à l'occasion, mais n'est pas du genre à mettre la semelle volontairement.

Ici, il ne s'agit pas de ne pas mettre la semelle et ainsi risquer de blesser quelqu'un, mais de ne pas savoir se dire : "là, ça va trop loin". Des petits larçins, tout le monde en commet en cours de match, mais généralement avec un enjeu immediat limité, comme une touche. Bien sûr, cette touche peut déboucher sur un but, et sur le fond c'est aussi répréhensible que d'obtenir un pénalty sur simulation, mais c'est médiatiquement moins "important". La caméra saisit tout, mais le spectateur ne retient que ce qui a un impact direct sur le tableau d'affichage... du gros, du lourd, du binaire : 1 pour "but", 0 pour "pas but".

L'autre soir, Thierry Henry a été a paru dépassé par les événements parce qu'il a commis une triple faute : une faute de main, une faute dans l'esprit du jeu en refusant de l'avouer, et une faute professionnelle en ne s'étant pas préparé vraiment à ce cas de figure.

2009.04.30

Bon vent à Chorlton Villa

Carton jaune pour pratique antisportive, on connaissait. En l'occurence, le coupable a perturbé le tireur au moment du pénalty, provoquant l'échec de la tentative. L'arbitre le sanctionne, fait retirer le péno, but, rien d'anormal jusque là... à part le score final peut-être : 6-4 pour Villa contre Manchester.

Chorlton Villa contre l'International Manchester FC, je précise.

Le crime du joueur cartonné ? Avoir flatulé bruyamment, à en croire l'arbitre. Villa dément, et trouve l'homme en noir un peu gonflé sur ce coup.

Info, intox, ou intoxication ? Peu importe : ceux-là méritent vraiment de rejoindre la Ligue des Oubliés.

footlog

2008.06.29

Arbitrage vidéo

A chaque fois que l’on remet le sujet de l’arbitrage vidéo sur la table, je dégaine le même message :

-  l’arbitrage video pourquoi pas, mais pour des questions évidentes de coût, cela ne pourra concerner que l’élite, avec le risque d’augmenter le décalage entre sport pro et amateur, voire de décrédibiliser ce dernier aux yeux de ceux qui le pratiquent tout en regardant à la TV des matchs d’un autre genre. J’ai un profond respect pour Arsène Wenger, sans doute le manager que je préfère dans ce sport, mais il prêche ici pour une paroisse très élitiste, pas dans l’intérêt supérieur du sport.

-  l’arbitrage video pourquoi pas, mais uniquement avec des cameras fixes et objectives. "Objectives" au sens "neutres" et "focalisées sur un objectif" : tout point de vue est subjectif, l’opérateur est humain, et l’outil doit se limiter à des tâches simples, automatisables et incontestables comme le contrôle du franchissement d’une ligne (comme au tennis).

-  au-delà, cela demande une autre couche d’interpretation (yc à la source : imaginez la complication des règles et des règlements pour décider quelles actions font l’objet d’un contrôle, sous quelles conditions...), une équipe de juges vidéo, et une coupure à chaque sollicitation (cf foot US et à un degré moindre rugby).

-  on réduit potentiellement les risques d’erreur, et (seul argument recevable à mes yeux) on enlève de la pression sur les épaules de l’arbitre sur certaines décisions clef, mais on ne tue pas l’erreur. Je garde toujours à l’esprit le Brésil Norvège de 1998 où la dizaine de caméras pointées sur le match ne décelaient aucun pénalty, l’arbitre n’étant réhabilité que quelques jours plus tard après la publication de la vidéo amateur d’un spectateur.

 

2007.08.22

Materazzi - qu'en termes élégants ces choses-là sont dites

Après un an d'incertitude, la véritable teneur des propos de Marco Materazzi à Zinédine Zidane a enfin été révélée.

Pour rappel, à l'occasion du match de clôture d'une compétition internationale réservée aux jeunes (catégorie moins de 40 ans), l'Italien avait tiré le maillot du Français pour lui signaler que son lacet était défait. En se baissant pour réparer ce problème potentiellement facteur de blessures, Monsieur Zidane avait malencontreusement heurté la poitrine de Monsieur Materazzi, entraînant la chute de ce dernier. N'ayant pas vu l'accident, l'arbitre argentin, Monsieur Horacio Helizondo, avait alors prié monsieur Zidane de retourner aux vestiaires nouer ses lacets avant de recevoir le trophée du meilleur joueur de la compétition.

Cette version de l'accident telle que relatée par Monsieur Sepp Blatter dans son constat diffère sensiblement de celles de Messieurs Zidane et Materazzi : le premier prétend que le second l'a insulté et le second soutient qu'au contraire, il a couvert d'éloges la famille du premier - tous deux confirment la conclusion en coup de boule ayant entraîné la perte du match sans intention de la causer.

Voici donc le texte intégral des propos tenus par l'Italien le 9 Juillet 2006 à Berlin : "votre mère présente des atouts remarquables et soulève d'émoi les hommes qui ont l'honneur de la croiser, mais personnellement je trouve votre soeur encore plus séduisante, d'autant qu'elle pratique un don de soi à des tarifs relativement plus accessibles au commun des mortels".

Attendu qu'il ne perçoit pas toute les subtilités de la langue transalpine en particulier dans ses dialectes les plus tatoués, et nonobstant toute règle de bienséance généralement appliquée sur un terrain de sport, Monsieur Zidane  a choisi le mode de réponse à cette tête à claques la moins salissante pour les mains et la plus économe en consommation d'énergie cérébrale.

Espérons que ces jeunes sauvageons sauront tirer les leçons de ce disgrâcieux épisode pour mieux se comporter dans des matchs de plus haut niveau et au-delà dans leur vie d'adulte.

2007.02.21

Giggs pas fair play ?

Quand Thierry Henry marque en Premier League sur coup franc direct sans attendre que les adversaires soient en place, il joue habilement le coup. Quand Ryan Giggs use de la même ficelle en Champions League, il ne respecte pas l'esprit du jeu.

Cela dit, Monsieur Eric Braamhaar n'a pas été franchement convaincant sur cet épisode, accordant plusieurs fois à Giggs le droit de tirer pendant que Tony Silva plaçait son mur (style il faut pas qu'on me voie en face, grouille-toi de profiter de l'occase). Ajoutons à cela la non exclusion de Paul Scholes en première mi-temps (style je ne dis rien dans un premier temps, je vois que ça mérite un carton dans un deuxième, je me ravise en reconnaissant Poil de Carotte dans un troisième) ou encore le but refusé à Peter Odemwingie pour son agression caractérisée sur un défenseur mancunien alors qu'il visait la meilleure note artistique pour un splendide plongeon aux six mètres (style je suis trop court, je me mets en travers) et voici le téléspectateur français brusquement replongé aux pires heures de sa tumultueuse histoire avec l'arbitrage batave*.

A se demander si, en creusant sous le camping-car de Braamhaar cet été en Dordogne, on ne trouverait pas une jolie enveloppe gorgée de Ringgit malaisiens ou de jetons de casinos offerts par un généreux site de paris en ligne basé à Gibraltar ou Macao**.

Hier soir, Manchester United a tout simplement battu le LOSC au jeu. Sinon dans son esprit, du moins dans ses règles. Sur l'ensemble du match, la victoire n'apparait pas scandaleuse, même si Lille a livré un match solide et un gros quart d'heure de toute beauté. Sans oublier un après-match étonnament fair-play.

Quant à l'UEFA de Platini, la voici sommée de considérer la réclamation du club français. Une petite récréation après les déferlantes hooliganesques de ces derniers temps. Si le Board pouvait être saisi sur un éventuel aménagement de la règle du coup franc, les Lillois n'auront pas perdu leur temps. A défaut de ne pas perdre le match.

 

* si personne ne se souvient des bons moments, pourtant nombreux, qui a oublié la générosité de Charles Corver envers Harald Schumacher ? Notons comment l'adjectif "batave", à la sonorité peu élégante dans notre langue, sera dans ces circonstances préféré au plus pertinent mais tellement moins satisfaisant "néerlandais".

** étant entendu qu'un club comme Manchester serait incapable de commettre le moindre acte de corruption, surtout avec Malcom Glazer à sa tête : cet Américain ne connait pas grand chose au foot mais ne prendrait jamais un tel risque

2006.10.16

Les paris d'Hilton

Comme tout Brésilien qui se respecte, Vitorino Hilton de Silva sait danser. Son pas de deux avec Lorik Cana a bouleversé le sort d'un match apparemment plié par l'OM (1 pénalty partout) et marque surtout la naissance d'une nouvelle forme de simulation adaptée aux nouvelles règles d'arbitrage relatives au tirage de maillot dans la surface (sanction administrative Ref. 365 alinea b verset II sourate 3).

Comme pour le dopage, la lutte contre le trucage tient de la course à l'armement. Ici, l'intelligence du joueur s'oppose à la perspicacité de l'arbitre sur fond de subjectivité de la caméra (sous un angle il y a bien péno, sous un autre Hilton simule aussi bien que son homonyme). Plus que jamais, les centres dans la surfaces vont s'apparenter à des lancers de dés et les arbitres de L1 ne pourront plus se contenter d'avoir Paris en ligne (de mire). bwin.com et 888.com peuvent se frotter les mains mais l'incertitude du sport n'a plus grand chose de bien glorieux.

2006.09.11

PSG-OM : la Ligue 1 aux tirs aux buts

Parti pour exploser le record de pénalties sifflés contre un club pendant une saison, le Paris Saint Germain ne regrette certainement pas d'avoir recruté le spécialiste national de l'exercice Mickael Landreau, auteur de 2 arrêts sur les 4 "bottés" tentés au cours des deux derniers matchs.

Pour cet acte de bravoure mais aussi pour les innombrables parades réalisées en seconde mi-temps alors qu'il jouait seul face à onze Marseillais déchaînés, le portier parisien a d'ailleurs été décoré de la plus haute distinction du club ; la Tiare de Sang, précédemment décernée à Jérôme Rothen pour son superbe but contre Lyon à l'occasion du Trophée des Champions*.

Voir des talents comme l'ancien Nantais, Pauleta ou Kalou traîner leur misère dans cette drôle d'équipée ne fait sans doute pas plus rire les nouveaux actionnaires que les vieux supporters. Au stade où le club en est et même si Luis et Vahid sont disponibles, il ne serait pas absurde de confier les rènes de l'équipe à d'autres grands anciens croisés dans les travées du Parc : Belmondo, Macias ou Bruel. A défaut de progresser sur le terrain, les joueurs pourraient travailler leurs points forts : faire les pitres, pousser la chansonnette ou taper le carton.

 

* cf "Paris est magique" (20060806)