2020.08.24
PSG - Bayern : les poteaux n'étaient même pas carrés
La meilleure équipe a gagné à Lisbonne, et le Bayern de Münich 2019-2020 mérite amplement son grand chelem.
Pour Paris, cette fois-ci semblait enfin être la bonne, avec un groupe soudé, porté par une dynamique idéale dans ce tournoi final aux airs de Coupe du Monde (au passage, gros succès pour l'UEFA: du jeu, des buts, pas d'incident covidien).
Paris y a cru, Paris a tenu le choc, mais Paris était plus faible dans tous les compartiments de jeu. Il n'y avait plus cette étincelle, ce petit plus. Neymar n'a plus de jus, Angel di Maria ne réussit aucun geste, et Kylian Mbappé se fait sur-mbapper par Kingsley Coman. Keylor Navas n'a pas sauvé l'insauvable, contrairement à Manuel Neuer qui résume parfaitement le match avec son geste de Mr Univers après avoir arrêté jusqu'au moindre face à face sans enjeu (hors-jeu).
Parce que le Bayern était meilleur sur la saison et sur le match, j'ai moins de peine à accepter cette défaite alors qu'il y avait franchement la place pour passer. C'était une occasion rarissime pour le PSG de changer de dimension, mais aussi pour le foot français de monter dans la hiérarchie européenne en laissant l'Ecosse, la Yougoslavie-Serbie, et la Roumanie avec un seul club vainqueur de la Coupe aux Grandes Oreilles.
Je suis triste pour mon club, triste pour Thiago Silva, et encore plus triste de ne pas avoir vu Edison Cavani rentrer en cours de match.
Il va falloir sans attendre embrayer sur une saison 2020-2021 déjà commencée en Ligue 1. Tuchel et Leonardo auront du pain sur la planche pour remotiver le groupe, et donner au club le nouveau départ dont il a besoin.
footlog 2020
04:01 Publié dans Stephane Club PSG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lisbonne, psg, neymar, bayern munich, champions league, manuel neuer, kingsley coman, kylian mbappé, angel di maria, edinson cavani, thiago silva, thomas tuchel, leonardo, keylor navas, uefa, ligue 1
2011.12.13
Lyon trop beau, Lille trop beau, Shanghai trop beau
La qualification miracle de l'OL en Champions League a fait couler beaucoup d'encre: entre l'effondrement spectaculaire de Zagreb sur sa pelouse (de 1-0 à 1-7 en moins de temps que Bafé Gomis met à traverser le terrain), les deux buts refusés à l'Ajax au Real, et le comportement très "low profile" d'Aulas après le match, ça sentait gros les paris clandestins en Asie du Sud-Est. Mais l'UEFA, pourtant très concernée par le sujet, n'a pas décelé d'embrouille. Accordons donc à ce joli monde le bénéfice du doute. A Dieu Vata, dirait Tapie.
Quoi qu'il en soit, cette année, ce Lyon a du chien. Tout le merite en revient à Rémi Garde, technicien d'autant plus remarquable qu'il réussit à faire évoluer sportivement le club sans froisser l'égo de Bernard Lacombe - un exploit il est vrai plus facile que le passage Anigo pour la locomotive Deschamps.
Rudi Garcia n'a pas ce genre de soucis à Lille, un club où des caractères comme Vahid Halilhozic ou Claude Puel ont pu faire de belles choses sans qu'on leur mette des bâtons dans les roues (Rudi, le jour où tu veux perdre le Nord, regarde bien où tu mets les pieds après). Le LOSC retrouvera probablement la CL la saison prochaine. Peut-être sans Joe Cole (quel retourné dimanche!), peut-ête sans Moussa Sow (encore une jolie passe décisive), peut-être sans Eden Hazard (et donc avec Ryad Boudebouz?)... et peut-être même sans Garcia, mais alors il ne sera pas difficile de convaincre un autre entraîneur de talent et exigeant.
Pour convaincre Nicolas Anelka de signer à Shanghai, comme avant lui David Trézéguet à Baniyas (en attendant un prochain port d'attache), il suffit d'aligner les zéros. Thierry Henry n'est pas parti à New York pour des cacahuètes, mais la destination colle au bonhomme, et c'est pour la bonne cause. Et histoire de compléter l'éclatement international de la bande de l'Euro 2000, j'attends toujours Sylvain Wiltord à Séoul.
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07:43 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ol, champions league, ajax, zagreb, real madrid, uefa, scandale, ligue 1, jean-michel aulas, vata, rémi garde, claude puel, lille, rudi garcia, baniyas sc, bafétimbi gomis, bernard lacombe, didier deschamps, josé anigo, vahid halilhozic, joe cole, moussa sow, eden hazard, dijon, ryad boudebouz
2011.06.01
La Samaranchisation de la FIFA n'est pas une fatalité
J'évoquais récemment la Samaranchisation de la FIFA, et cette délétère atmosphère de "Fin de règne", mais la surréaliste conférence de presse de Sepp Blatter a probablement définitivement enfoncé le clou.
Dans un numéro de 'tout va très bien madame la marquise' digne du dircom de Khadafi, Blatter s'est tout simplement tiré une balle dans le pied alors forcément, ses petits gris-gris et autres jonglages médiatiques ne peuvent plus convaincre personne. Les mois, sinon les jours, de l'autocrate semblent désormais comptés.
La FA anglaise a tiré la première en annonçant son abstention aux élections présidentielles de la République Bananière de FIFA et en invitant les fédérations responsables à en faire de même à l'occasion du 61e congrès.
Les tops sponsors de la FIFA ont emboité le pas avec retenue : nous attendons une véritable mise au clair de la part d'une organisation supposée garante du beau jeu.
Platoche a refusé de tirer sur l'ambulance et s'évite un "tu quoque mi fili" : c'est gentil de penser à moi mais je ne suis pas candidat. Pour le moment.
Il faut dire que le gouvernement mondial du foot a quelque chose de radioactif ces temps-ci. Tout le monde s'attend à un déballage monstrueux, et je ne suis pas fâché de revoir Andrew Jennings, auteur d'un remarquable réquisitoire contre les 'seigneurs des anneaux' de l'Olympisme il y a deux décennies, rôder dans les parages.
Blatter peut affirmer que le jeu se porte bien en évoquant la récente belle finale Barça-MU, cette compétition relève de l'UEFA de son ancien poulain. Et partout dans le monde, les belles vitrines masquent des coulisses pas très nettes. En Corée du Sud, un second joueur vient de se suicider dans le cadre du scandale des matchs truqués.
L'Angleterre ne récupèrera probablement pas "sa" Coupe du Monde 2018, mais je ne serais pas surpris de voir le Qatar perdre l'organisation de l'édition suivante, accordée dans des conditions pour le moins troubles et un calendrier pour le moins accéléré.
Bin Hammam ne sera probablement pas réhabilité, mais cela n'empêche pas le PSG d'annoncer dans le pire des contextes le rachat de 70% de son capital par le fonds souverain du Qatar (Qatar Investment Authority). Colony Capital conserve 30% du gateau et Sébastien Bazin compte bien enfin réaliser ses rêves immobiliers les plus fous. Le budget du club ne devrait pas s'envoler pour autant : c'est une question de business, pas de sport.
footlog 2011
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05:09 Publié dans Marketing sportif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fifa, sepp blatter, corruption, corée du sud, k-league, uefa, michel platini, angleterre, cm2022, andrew jennings, cm2018, qatar, psg, colony capital, sébastien bazin, mohamed bin hammam, qatar investment authority
2011.03.29
Le "modèle" EPL bat de l'aile
J'ai assez vivement réagi à un rapport vantant les mérites de l'English Premier League comme un modèle de management auprès des décideurs coréens*.
Ce rapport met fort justement en valeur le travail de toilettage des hooligans opéré avant le lancement de la League en 1992, mais il oublie de signaler le nettoyage des tribunes populaires par l'augmentation radicale du prix des billets, et le passé plus que centenaire du football professionnel en Angleterre : oui, l'EPL attire les foules, mais c'était aussi le cas avant, et certaines rencontres de quatrième division peuvent afficher des assistances plus élevées que bien des matchs de Ligue 1.
L'EPL est en crise sur son coeur de métier: le sportif. Le fossé se creuse entre le top 4-5 et le reste de la ligue (les 5-0 ou 7-0 se multiplient et le ventre mou du championnat est plié dès la mi-saison), le fossé se creuse entre les supporters et des franchises privées de sens, le fossé se creuse entre clubs gérés par des managers responsables (comme Arsenal) et des clubs gérés en dehors de toute logique économique (Chelsea, Manchester City)...
Faillites, échecs des mises en bourse, et le Manchester United tant vanté par cet analyste au bord de l'implosion... un joli modèle en vérité. Réélu haut la main (au propre comme au figuré) à la tête de l'UEFA, Michel Platini doit opérer l'une des réformes les plus importantes du football professionnel : la DNCG à l'Européenne, une autorité supérieure pour contrôler les dérapages financiers. Dans le sport pro, le respect du jeu passe également par le respect des logiques économiques.
footlog 2011
* Ce championnat est suivi de très près dans le pays depuis que les joueurs coréens, Park Ji-sung en tête, y brillent. Manchester United a au même titre que d'autres grands clubs européens fait le pélerinage estival pour booster la vente de maillots et élargir la base des socios.
04:08 Publié dans Marketing sportif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : angleterre, premier league, finances, économie, hooligan, stades, park ji-sung, manchester, arsenal, michel platini, uefa, supporters, chelsea, dncg
2009.03.19
ECA : une Euro Super League 0% pur beurre
FF a sérieusement agité le landerneau en évoquant un nouveau projet de superligue européenne à trois étages par l'Association des Clubs Européens (ECA).
Sur le papier (ou plus vraisemblablement en projection Powerpoint), ce projet me semble une proposition de consultant peu au fait de la réalité du foot européen, et l'ECA devrait vite l'enterrer.
Car dans l'affaire, ce sont les plus ardents promoteurs d'une superligue à l'européenne qui risquent de se retrouver les premiers lésés.
Le systeme de relégation / promotion a du sens au niveau sportif, et c'est d'ailleurs ce qui fait le succès durable des championnats nationaux, mais il introduit la glorieuse incertitude du sport dans un modèle fondé sur sa destruction : toute la sécurité du modèle américain repose sur la garantie de participer à la ligue majeure chaque année, quoi qu'il advienne. Des mécaniques artificielles comme le salary cap ou les tours de draft ont été progressivement introduites pour éviter qu'une franchise domine trop longtemps ses adversaires (NB: les économistes noteront au passage qu'en sport comme ailleurs, le stade ultime du libéralisme s'avère souvent tout sauf libéral).
Si je suis un grand club, j'hésite avant de m'embarquer dans une telle galère, surtout quand je constate les limites des phases de poule en Ligue des Champions. Ici, j'ai tous les désavantages de la ligue fermée à l'américaine (ex risques de perte d'identité et d'aliénation de la base populaire) et tous ceux des championnats ouverts actuels (ex risque de relégation).
En fait, ce plan batard combine differents systèmes sans revendiquer une coherence ni une ligne claire.
On ne peut pas avoir a la fois le beurre, l’argent du beurre, la crémière, l’agent de la crémière, et comme sponsor la Parmalat.
03:39 Publié dans Marketing sportif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eca, france football, michel platini, uefa, économie, usa, europe
2009.02.19
Tripy Makonda contre le Milan AC
Deux pions de Hoareau en fin de match offrent au PSG une sérieuse option pour les huitièmes de finale (2-0 contre le VfL Wolfsburg). Saint Etienne fait également le plus dur en l'emportant dans l'antre de l'Olympiakos 3-1. Certes, Bordeaux a commis un vilain 0-0 sur ses terres face au Galatasaray, mais au vu de ses dernières sorties on pouvait redouter bien pire. Enfin ce soir, Marseille a l'occasion de clore ces matchs aller sur un beau sourire pour le foot français.
En attendant mieux. Car pour la suite de la compétition, seul le Milan AC parait vraiment au-dessus de la mêlée : si Manchester City, Valence ou le Zenith Saint Petersbourg semblent hors de portée, c'est surtout au niveau du portefeuille que ça se passe. Cette année (où avant même l'implosion financière de l'automne le Championnat de France avait quelque peu réduit l'écart avec ses concurrents) sera donc peut-être la bonne.
Le PSG n'ira probablement pas jusqu'au bout... mais contrairement aux saisons précédentes, il semble enfin vouloir capitaliser sur l'expérience C3, et franchement jouer l'Europe. Même quand Le Guen se contente d'envoyer ses jeunes se dégourdir les pattes, comme hier : Apoula Edima Bete Edel (un Arménien né au Cameroun), Larrys Mabiala (un Congolais né à Montfermeil), Maxime Partouche (un casinotier né à Vélizy), ou Tripy Makonda (le petit dernier d'Ivry-sur-Seine).
Ce PSG ira loin s'il gère Makonda, Partouche et Mabiala aussi habilement que Mulumbu ou Chantôme : en leur donnant du temps de jeu avec leur club ou un autre. Ce PSG ira loin si en plus il parvient à conserver les meilleurs de ses moins de 25 ans (Hoareau, Edel, Sességnon...), et à maintenir l'état de grâce des plus vieux briscards survivants des précédentes crises ou venus en renfort l'été dernier. Cela fait beaucoup de "si" mais pour la première fois depuis bien longtemps, les supporters sont en droit d'espérer en un avenir moins sombre.
Bon. Si aucun de nos clubs n'atteint les quarts, on va encore parler de crise.
Mais d'ici là, ne boudons pas notre non-malheur.
13:23 Publié dans Stephane Club PSG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psg, tripy makonda, uefa, wolfsburg, guillaume hoareau, paul le guen, saint étienne, bordeaux, marseille, ac milan, apoula edel, larrys mabiala, maxime partouche
2008.02.19
Le Kosovo plus fort que le Brésil
C'est fait : le Kosovo est indépendant.
Et le Brésil peut trembler : comme son drapeau l'indique, ce nouvel état vise les 6 victoires en Coupe du Monde.
Vous me direz : à ce petit jeu, les Etats-Unis auraient déjà remporté une cinquantaine de trophée au soccer... mais le futchebol kosovar n'a rien de ridicule.
A part peut-être le site de la FFK (http://www.ffk-kosova.com), qui m'accueille aujourd'hui avec le message "Faqja është përkohësisht offline", ce qui d'après mes rudiments d'Albanais veut dire "blablabla offline" ou "revenez plus tard le serveur est Ankarafe".
La FFK n'est pas encore affiliée UEFA ni FIFA mais cela ne saurait tarder. De belles fractures du poignet en perspective pour notre Michel Platini national à l'occasion des tirages au sort de Coupes d'Europe : du temps de son mentor Jacques Georges le bocal à poisson rouges suffisait amplement pour accueillir les bouboules mais maintenant, c'est un aquarium à Moutiers qu'il faudrait ! Pour peu que Poutine baisse la garde on aura bientôt droit à des premiers tours du feu de Dieu (mais pitié sans dérapages interreligieux) entre Pristina et Kurta (Ossétie du Sud).
Ceci dit, je n'ai pas l'intention de me moquer du foot kosovar. Quand on voit ce que l'équipe de france doit à une célèbre dynastie albanaise...
Et puis allez rire en face d'un grand gaillard comme Lorik Cana, enfant de la Capitale (pas Paris, l'autre) : son père a brillé au KF Pristina et peut-être voudra-t-il porter les nouvelles couleurs nationales.
Quitte à jouer sans espoir de gagner la Coupe du Monde, autant le faire avec un maillot fièrement floqué de 6 étoiles sur le coeur.
12:40 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Kosovo, Lorik Cana, Youri Djorkaeff, UEFA, Michel Platini, Jean-Michel Moutier, Albanie
2007.11.09
UEFA - pour une coupe franche
Si la Ligue des Champions n'est pas aussi malade que sa petite soeur (Coupe de l'UEFA), elle ne respire pas vraiment la santé. Elle propose de splendides rencontres dès la phase de poules mais ne s'emballe réellement qu'avec les bons vieux matchs à élimination directe... et la meilleure chose qui lui soit arrivé récemment est d'avoir avancé l'échéance aux huitièmes de finale au lieu de se contenter des quarts (voire des demis, aux tous débuts). La LC présente toutefois aujourd'hui un compromis acceptable avec cette phase de poules aux oeufs d'or bien calée entre des préliminaires de plus en plus relevés et une phase de coupe digne des grandes heures de l'épreuve reine.
La greffe n'a en revanche clairement pas pris sur la Coupe de l'UEFA. Au lieu de jouer sur sa force - la simplicité - la compétition a décidé de prolonger l'Intertoto par un système inéquitable de groupes de 5 ne garantissant ni la lisibilité, ni la popularité, ni le succès commercial de l'épreuve (par pudeur, je n'évoquerai pas la dimension sportive, qui n'est visiblement jamais entrée en ligne de compte dans l'histoire).
Michel Platini propose des groupes plus nombreux encore, mais mieux équilibrés (4 clubs, matchs aller et retour). Loin de rapprocher la Coupe sans oreille de sa grande soeur, cette nouvelle opération ne ferait que renforcer la comparaison et donc le décalage. L'UEFA étant déjà un purgatoire pour les recalés de la CL, pourquoi ne pas rendre au contraire le parcours plus simple, quitte à élargir la base et supprimer l'Intertoto ? Comme pour la Coupe de France, une élimination directe du début à la fin, avec entrée en lice des divisions supérieures au fil de l'eau. Les 3èmes ou 4èmes des grands championnats commenceraient ainsi début octobre et joueraient moins de matches, mais uniquement des matchs à enjeu.
Que faire des vainqueurs de coupe, privés de C2 depuis une décennie ? Qui-vous-savez propose de leur accorder une chance de participer à la Ligue des Champions, mais on abandonnerait alors toute référence aux championnats (étant acquis que la LC ne se limite plus depuis un moment aux Champions officiels). Plus que le niveau de la compétition suprême*, cela fragiliserait la cohérence de l'ensemble d'un édifice déjà passablement bancal.
En 2007-2008, 74 clubs auront participé à un moment où à un autre à la LC, 157 à l'UEFA et 50 à l'Intertoto, certaines équipes participant à deux épreuves dans l'année (clubs reversés vers l'ex C3 : 11 depuis la Coupe à Toto et 16 depuis les préliminaires de la C1). Un système avec une élite à 32-75 fondée sur les seuls championnats et une épreuve secondaire à 64-200 plus ouverte** ne paraît pas aberrant.
Faire une compétition pour l'argent n'a jamais fini par payer. La Coupe de France a touché le fond avant de rebondir et de reconquérir des coeurs égarés par la Coupe de la Ligue, et la Coupe de l'UEFA pourrait bien suivre le même parcours pour peu que l'on souhaite la respecter pour ce qu'elle est : un être vivant doué d'une âme et riche d'une belle histoire.
* 7-1, 7-0, 8-0... les membres du G14 (G18... G40 ?) sont-ils encore crédibles quand ils souhaitent protéger l'élite ?
** pour rappel : on peut aujourd'hui se qualifier sur son classement en championnat, son parcours en coupe nationale ou en coupe de la ligue, son classement au Fair Play...
17:20 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : uefa, champions league, michel platini, coupe de france, coupe de la ligue
2007.01.27
Platoche en Capitaine Flamme
Hier, Platoche a battu son record de battements de paupière à la seconde, signe de son intense émotion. Il a également fait pleurer le vieux Lennart, et le reste de la salle une fois la traduction parvenue aux oreilles de fédérations de nouveau fédérées et de médias de nouveau médusés.
L'UEFA la larme à l'oeil, c'est bien la première révolution apportée par Michel Platini à la tête du football européen.
Mais Platini à la tête du football européen, ce n'est pas une révolution : de 1983 à 1985, c'était même une tradition. Et en 1984, déjà la consécration.
Les bureaucrates de Nyon peuvent se rassurer : Platoche l'a promis, il ne les obligera pas à faire le tour du stade après chaque victoire. Ils devront néanmoins s'habituer au style de management de ce nouveau chef de meute, un chien fou un peu moins placide que gros nounours Johansson.
Michel parle de jeu, Michel parle de règles, Michel parle de collectif - des fondamentaux pour libérer le jeu sans le livrer pour autant au libéralisme pur et dur (G14). Son copain Zbigniew Boniek l'aidera à éviter l'autre extrême, mais de toute façon Michel en connait déjà un rayon sur le jeu au milieu du terrain.
Désormais Capitaine bleu Europe, Platoche doit mouiller le maillot et orienter le jeu. Il sait faire. Il doit entraîner les autres non seulement dans son sillage, mais dans celui que chacun doit tracer à son poste. Là aussi, il sait faire. Le match le plus difficile et le plus beau commence.
Balle au centre.
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"Le football est un jeu avant d'être un produit, un sport avant d'être un marché, un spectacle avant d'être un business."
Qui Vous Savez - Janvier 2007
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"Le football est avant tout un jeu.
L'acteur principal est le joueur.
C'est ensuite un sport.
Sa maitrise justifie l'entraineur. Ses regles justifient le regulateur et l'arbitre. Ses competitions justifient l'organisateur.
C'est egalement un spectacle.
Le spectateur est toujours le bienvenu.
Accessoirement, le football est un business."
Votre Serviteur - Mars 2003
08:26 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Michel Platini, UEFA, Lennart Johansson, Zbigniew Boniek, g14
2007.01.24
Beckenbauer tacle Platini
Si Franz Beckenbauer a un jour symbolisé l'élégance, ça s'est toujours limité aux terrains de jeu. Expert en piques vachardes, le Kaizer n'a pas attendu de ressembler à Armani pour tailler des costards à ses ennemis, c'est à dire à toute personne susceptible de mettre en doute sa supériorité ou pire encore, de lui faire de l'ombre.
Franz n'aime pas les autres grands joueurs. Surtout Cruyff et Platini, qui ont gagné le 3e Ballon d'Or que, à ses yeux, seul lui méritait réellement. Et puis ces deux joueurs sont de vrais créateurs et de vrais amoureux du jeu, qui n'hésitent pas à l'ouvrir quand il le faut.
Etrangement, on voit moins souvent le beau Franz attaquer les adversaires du beau jeu que défendre les intérêts financiers de son Bayern chéri ou du G14.
Et puis le Grand Franz s'est totalement dégonflé au moment d'affronter le petit Michel à la course à la présidence de l'UEFA.
Pourtant, le vieux Lennart lui avait sérieusement mâché le travail, allant même jusqu'à décaler les élections d'un an pour que le Kaizer puisse se présenter tout auréolé de l'organisation de SA Coupe du Monde.
Beckenbauer a bien réussi son organisation mais pas gagné la Coupe du Monde. Platini, à l'inverse, l'aura gagné en qualité d'organisateur mais jamais en tant que joueur, ni en tant que sélectionneur. Or c'est sur le terrain de la politique que Franz vient de l'attaquer : Platini est trop impatient, trop jeune, trop tendre, il fallait attendre au lieu d'affronter Johansson...
Autant Sepp Blatter avait soutenu subtilement Platini en vantant ses qualités, autant Franz Beckenbauer vient de soutenir lourdement Johansson en dénigrant son adversaire.
Décidément, le grand Franz ne cesse de montrer toute sa petitesse*.
* souviens-toi l'hiver dernier, cher lecteur (cf "Happy new Beckenbauyear ? Forza Michele !" - 20060104)
17:20 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Franz Beckenbauer, Michel Platini, UEFA, Lennart Johansson, bayern munich, g14, Sepp Blatter