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2012.01.10

En 2012, votez Messi ou Henry, pas Cantona ou Maazou

Journée historique pour Lionel Messi et Thierry Henry, hystérique pour Eric Cantona: le premier a remporté sans surprise un troisième Ballon d'Or FIFA France Football d'affilée, le second a conquis les coeurs des fans d'Arsenal qui lui échappaient encore en signant son retour par le but de la victoire en coupe contre Leeds, et le troisième a une fois de plus gagné l'occasion de se taire en lançant un appel aux signatures de maires dans la perspective des présidentielles 2012.

Cette journée consacre également:

- les championnes du monde nippones (Ballon d'Or pour Aya Miyama, Norio Sasaki meilleur entraîneur)

- le champion de la trophéïte aigüe Pep Guardiola

- le champion du futchebol Neymar pour son but de folie, Prix Ferenc Puskas

- le champion toute catégorie des tranferts foireux, Moussa Maazou (Ballon de plomb 2011)

L'année commence donc sur les chapeaux de roue... à part bien sûr au Paris Saint Germain où on attaque directement la jante avec sur le terrain un Festival de Locminé pour la première officielle de Carlo Ancelotti, et en coulisses une réponse d'anthologie de Leonardo à Maradona (le premier assumant totalement les railleries du second sur son manque total de scrupules).

On ne devrait pas s'ennuyer. Tous ,e

footlog 2012

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2010.06.24

Bleus, Blanc, et l'argent du Beurre

En exclusivité blogules - Agence Fausse Presse, quelques réactions après la déroute française en Coupe du Monde :

Raymond Domenech (Metteur en Scène) : "Je m'excuse auprès de Jean-Pierre Escalettes et des membres de la Fédération qui m'ont unanimement renouvelé leur confiance au lendemain de notre triomphe à l'Euro 2008 : j'ai lamentablement échoué dans la mission et les objectifs ambitieux qui m'avaient été fixés. Je ne m'explique toujours pas ce point gagné face à la meilleure équipe du Groupe A. Sans ce faux-pas face à l'Uruguay nous réussissions le Grand Chelem. Enfin... les joueurs se sont bien ressaisis par la suite, même si notre Coupe du Monde s'achève sur une mauvaise note avec ce stupide but marqué sur Malouda sur action de jeu."

Jean-Pierre Escalettes (Représentant du Football Amateur) : "Je suis très content d'être venu en Afrique du Sud. Je n'ai pas pu apercevoir ni Nelson Mandela ni les lions, mais j'ai obtenu l'autographe de Thierry Henry. Authentique ! Et ce petit gars, l'air de rien, il est beaucoup plus grand qu'à la télé. Les copains de belote de Ribérac y vont pas me croire."

Nicolas Anelka (Moine Trappiste) : "J'ai décidé de plier bagages. Cet hotel était pourtant assez classe mais ils avaient une espèce de G.O. agité grave, et ce type nous a complètement pourri les vacances. Au départ tu te dis tiens il est rigolo lui, avec sa moumoute grise et ses sourcils à la Groucho Marx, mais son humour décalé tombe systématiquement à côté de la plaque. Et puis cet abruti m'a rayé mes platines pendant notre soirée Ibiza."

Patrice Evra (Capitaine Coulage) : "Je suis fier de l'équipe. Nous avons montré à chacun de nos clubs ce dont nous étions capables pour ne plus être retenus en sélection. A partir de maintenant, nous pouvons nous consacrer pleinement à eux. Et s'ils ne veulent plus de nous on va leur torpiller les entraînements en s'encartant CGT - Sud Football."

Zinédine Zidane (Têtu Straight) : "Non mais t'as vu comme il nous l'a materazzé le Domenech, mon Nico ? Manque un peu d'entraînement pour le physique mais à l'oral il a déjà la classe mondiale."

Phil Knight (patron de Nike) : "Dire qu'on s'est engagé à payer 42 millions d'euros par saison pour équiper cette bande de tocards... les gars d'Adidas doivent bien se marrer. Les Français appellent ça s'acheter une danseuse, je veux bien mais une danseuse au moins c'est agréable à regarder."

Michel Platini (Grand Patron de Multinationale) : "Bah... sur le terrain j'ai vu beaucoup de melons mais pas beaucoup de ballons. Je sais, je sais, j'ai voté pour reconduire Raymond en 2008, mais c'était le seul moyen d'éviter Deschamps."

Nicolas Sarkozy (President Select) : "L'heure est grave : qu'un porteur du maillot national profère de telles injures est proprement inqualifiable. Cet Anelka pouvait se contenter d'un 'casse toi pov' con' plus simple et de meilleur goût, non ? Les conséquences de cette élimination sont dramatiques pour l'image de la France et il est de ma responsabilité de prendre les choses en main. Dès aujourd'hui, pour élever le niveau de jeu de la sélection, je vais déjà recommander au staff technique ma marque de talonnettes. Et sur le plus long terme, je vais confier une commission "Grenelle du Football Français" à Philippe Séguin : il connait les dossiers et ces jours-ci il a autant d'énergie que nos 23 joueurs réunis."

Laurent Blanc (President Elect) : "..."

footlog 2010 - voir l'original sur blogules

2010.06.06

La France pas pressée de dresser l'attente

On ne pourra pas reprocher aux Bleus d'avoir gonflé artificiellement les attentes de leurs supporters à la veille de la Coupe du Monde 2010 : 2-1 contre le Costa Rica, 1-1 contre la Tunisie, 0-1 contre la Chine... jamais la génération en or de Platoche & co ne se serait permis un tel fiasco (d'autant qu'elle n'a jamais affronté ces cadors).

Mais il y a du progrès par rapport à 2002 et 2006, avec les victoires à la Pyrrhus contre la Corée du Sud (Zidane out) et la même Chine ("Djibrill Cassé"). Didier Drogba a à son tour goûté à ces cadeaux asiatiques de dernière minute face au Japon (au ralenti, une agression "Matrix" / "Fiona" d'un kamikaze nippon).

Les Bleus sont cuits et Gourcuff tire la langue, mais ça aussi c'est tout ce qu'il y a de plus rassurant : le futur-ex-Bordelais a la réputation d'un diesel, et la préparation physique de notre Dream Team est supposée se traduire par une montée en puissance progressive qui fait ramer les joueurs au premier tour et gambader les trentenaires jusqu'en finale, avec suffisamment de jus pour balancer un coup de boule après prolong' si nécessaire (voir "Zizou est mort tout seul").

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, donc.

Encore faut-il passer ce bon sang de premier tour. Et il y a 4 ans, ça n'avait pas été si facile face à des monstres comme la Suisse, la Corée du Sud et le Togo...

Le scénario semble donc écrit d'avance : base case un nul des familles avec l'Uruguay comme en 1966 et en 2002, worst case une défaite d'entrée, avec sortie sous les sifflets, et porte des vestiaires défoncée (inspiré par Zizou, Ribéry en profite pour se refaire le portrait d'un coup de boule).

Sauf que.

Je sens bien une victoire sur ce coup-là. Sérieusement. Et avec la manière en plus. Genre un pion d'entrée, un autre juste avant la mi-temps après une passe à dix style Argentine-Serbie 2006, et un troisième dans les arrêts de jeu suite à un remplacement génial de Raymond la Science.

J'y crois dur comme fer. La dernière bande à Domenech ira loin, c'est écrit : les petites équipes ne meurent jamais.

footlog 2010

2009.11.20

Vol sans Escalettes pour Pretoria

(footlog 2009) - Je reviens sur mon récent "tous coupables sauf (l'autre) Stéphane" suite à la peu glorieuse qualification des Bleus face à l'Irlande (voir "Titi a bonne mimine"), sachant que cette qualification n'est pas encore acquise, puisque la Fédération Irlandaise a logiquement demandé à la seule entite qui puisse desormais changer le cours de l'histoire, la Federation Francaise de Football, de faire rejouer le match.

Naturellement, je vois mal Jean-Pierre Escalettes remettre sportivement le précieux sésame en jeu : en que protecteur le plus acharné de Raymond Domenech (qui sans sourciller, s'est habilement défaussé en disant qu'il n'avait rien vu pendant le match), c'est lui qui risquait le plus gros en cas d'élimination. Leur soulagement commun au coup de sifflet final était à la hauteur de leurs effusions, presque plus indécentes que le vilain geste du jour.

Revenons donc à ce geste, ou plutôt à la réaction de l'accusé juste après le but obtenu "grâce" à son geste.

Thierry Henry commence par exulter sans la moindre retenue, une réaction totalement normale pour un but aussi important et libérateur, mais qui démontre dans un premier temps l'absence de scrupules. C'est au vu des reactions que le malaise s'installe et que sa conscience semble le ratrapper, mais il est deja trop tard.

Je reviens ensuite à ma remarque finale de l'autre jour : le facteur "caméra".

Thierry Henry est un joueur professionnel, au fait de toutes les arcanes du jeu et du business futchebol. Il sait pertinement qu'à ce niveau, chaque image est publique et susceptible d'être dissequée. Ce n'est pas un contrôle de la main mais un double contrôle, peut-être instinctif mais certainement pas totalement involontaire, totalement interdit.

Ce n'est pas pendant (le réflexe est humain) ni après, mais avant qu'il faut reflechir. 

Pour être totalement professionnel, chaque joueur doit quelque part se poser quelques questions sur ce qu'il est prêt à faire et à ne pas faire en fonction des différentes situation de jeu. Placer son propre curseur en somme. Cela peut paraître cynique mais connaitre ses limites "morales" est aussi important que de connaitre ses limites "physiques".

Consciemment ou non, la plupart des joueurs ont déjà quelque part plus ou moins une stratégie pour les vilains gestes. Les "purs" et les "durs" ne se posent jamais de question : ils sont simplement cohérents de bout en bout. C'est pour le commun des mortels que ça se complique. Thierry Henry est un malin, mais pas au sens diabolique du terme. Pas un mauvais bougre, plutôt gentil garçon, il s'énerve plus qu'à l'occasion, mais n'est pas du genre à mettre la semelle volontairement.

Ici, il ne s'agit pas de ne pas mettre la semelle et ainsi risquer de blesser quelqu'un, mais de ne pas savoir se dire : "là, ça va trop loin". Des petits larçins, tout le monde en commet en cours de match, mais généralement avec un enjeu immediat limité, comme une touche. Bien sûr, cette touche peut déboucher sur un but, et sur le fond c'est aussi répréhensible que d'obtenir un pénalty sur simulation, mais c'est médiatiquement moins "important". La caméra saisit tout, mais le spectateur ne retient que ce qui a un impact direct sur le tableau d'affichage... du gros, du lourd, du binaire : 1 pour "but", 0 pour "pas but".

L'autre soir, Thierry Henry a été a paru dépassé par les événements parce qu'il a commis une triple faute : une faute de main, une faute dans l'esprit du jeu en refusant de l'avouer, et une faute professionnelle en ne s'étant pas préparé vraiment à ce cas de figure.

2009.11.19

Titi a bonne mimine

En voyant le but de Thierry Henry contre l'Irlande, je me suis posé la question : était-il dans l'équipe d'Arsenal le jour où Wenger a demandé à rejouer un match gagné au prix d'un but totalement anti-fair play d'Overmars ?

Et tiens, à propos... l'Arsène en question, quelle était sa réaction hier ? Suivant les Bleus avec TV5 depuis l'Asie, je suis hélas privé de ses commentaires souvent aussi pertinents que lapidaires (et heureusement des messages publicitaires de TF1). Alors je suis parti enquêter sur la toile...

... pour tomber sur ce billet doux du Monsieur Fair Play Français, le toujours impeccable Stéphane Diagana : "France-Irlande : 1-1. une victoire pour Domenech, un revers pour Wenger ?"

J'ai eu ma réponse : Arsène Wenger n'est pas un saint.

Mais grâce à Diagana, l'honneur national est sauf.

Quant aux pauvres Irlandais, ils ont avoué avec une déconcertante franchise qu'à la place de Thierry il allaient faire la même chose.

Quant à votre serviteur, il est bien incapable de dire quel eût été son comportement... pour la "bonne" raison qu'il n'a jamais joué en match officiel devant quinze caméras.

footlog 2009

2009.11.16

Préparez les nécros

Ordoncques, Raymond Domenech n'est pas mort. Patrick Vieira n'est pas mort, Thierry Henry n'est pas mort, Thierry Roland n'est pas mort... : à la faveur d'un but venu d'ailleurs (Nico Anelka avec la complicité d'un petit bonhomme vert), la France a gagné en Irlande le droit d'espérer une qualification pour la Coupe du Monde 2010.

Les rédactions, qui tenaient leurs nécrologies au chaud, ne savent pas trop si elles doivent se réjouir ou ressortir les unes d'il y a 12 ans, celles où elles réclamaient la tête d'Aimé Jacquet. Les plus couards gardent l'espoir : mercredi, pour le match retour, au moins le tiers du Stade de France sera vert. Et Le Trap n'a pas l'intention de passer à la trappe, avec ou sans le gamin de Trappe (terminé pour les vannes Abidal).

Mais mercredi, toute la France va vibrer pour ses Bleus : ses Bleus à elle s'ils passent, les Bleus à Raymond s'ils trépassent. On va peut-être même voir l'Equipe de France attaquer, c'est tout dire...

Ma religion est faite : que le meilleur gagne. Pas le meilleur en valeur absolue, mais la meilleure équipe sur le terrain. Et s'il faut subir une nouvelle Kostadinov pour soulever le trophée en 2014, so be it.

En 1993, les Bleus avaient été victimes d'une guerre artificielle entre l'OM et le PSG. En 2009, ils pourraient faire l'économie d'une guerre artificielle entre le sélectionneur et ses joueurs.

footlog 2009

2009.10.20

Ballon d'Or 2009

France Football a livré sa liste des 29 nominés pour la course à la seconde place derrière Lionel Messi, incontournable Ballon d'Or 2009. Une livrée assez classique sur l'axe Europe - AmSud, avec trois Africains pour renforcer la légitimité mondiale, mais aucun Asiatique à se mettre sous la dent*.

Cristiano Ronaldo abandonnera donc son trophée acquis l'an dernier, voire le podium sur lequel j'aimerais bien voir s'installer un Fabregas, un Xavi, un Iniesta ou un Eto'o. Rooney risque de devoir patienter un peu, et j'attends de voir comment il rosit sous le soleil sud-africain (Linecker s'était plutôt pas mal extrait de la fournaise mexicaine il y a - bon sang déjà - près d'un quart de siècle).

En fait, il y a du talent et de la jeunesse à revendre dans cette liste, avec une bonne demi-douzaine de joueurs susceptibles de brandir le titre individuel suprême dans les années à venir. On surveillera les premiers points grapillés par certains, et les dernières miettes collectées par de plus anciens. Pour Giggs, c'est vraisemblablement la dernière chance. Pour Henry, tout dépendra probablement du résultat du barrage contre l'Irlande en novembre prochain : l'édition 2010 sera réservée aux participants à la grande fête du football, avec une prime aux vainqueurs sur les meilleurs joueurs (pas toujours le même casting).

footlog 2009

ADDENDUM 200912 : "Ballon d'Or 2009 : Messi survole la concurrence"

* Les 29+1:

Andreï Archavine (Russie, Arsenal)
Karim Benzema (France, Lyon puis Real Madrid)
Iker Casillas (Espagne, Real Madrid)
Cristiano Ronaldo (Portugal, Manchester United puis Real Madrid)
Diego (Brésil, Werder Brême puis Juventus Turin)
Didier Drogba (Côte d'Ivoire, Chelsea)
Edin Dzeko (Bosnie, Wolfsburg)
Samuel Eto'o (Cameroun, FC Barcelone puis Inter Milan)
Cesc Fabregas (Espagne, Arsenal)
Fernando Torres (Espagne, Liverpool)
Diego Forlan (Uruguay, Atletico Madrid)
Steven Gerrard (Angleterre, Liverpool)
Ryan Giggs (Pays de Galles, Manchester United)
Yoann Gourcuff (France, Bordeaux)
Thierry Henry (France, FC Barcelone)
Zlatan Ibrahimovic (Suède, Inter Milan puis FC Barcelone)
Iniesta (Espagne, FC Barcelone)
Julio Cesar (Brésil, Inter Milan)
Kakà (Brésil, Milan AC puis Real Madrid)
Frank Lampard (Angleterre, Chelsea)
Maicon (Brésil, Inter Milan)
Lionel Messi (Argentine, FC Barcelone)
Luis Fabiano (Brésil, FC Séville)
Franck Ribéry (France, Bayern Munich)
Wayne Rooney (Angleterre, Manchester United)
John Terry (Angleterre, Chelsea)
Nemanja Vidic (Serbie, Manchester United)
David Villa (Espagne, Valence)
Xavi (Espagne, FC Barcelone)
Yaya Touré (Côte d'Ivoire, FC Barcelone)

2009.09.06

La France fidèle à elle-même

La France a évité de peu la catastrophe en abandonnant deux points face à la Roumanie, mais il s'en est fallu d'un rien pour qu'elle ne rafle les trois points de la victoire.

Heureusement, Julien Escudé s'est dévoué pour sauver les apparences : son but contre son camp a effacé l'avantage acquis par un Thierry Henry dont ce n'est décidément pas la première erreur à ce niveau. Personne n'a oublié sa boulette à la 68e minute d'un match décisif contre l'Eire, à l'origine de la qualification pour une Coupe du Monde de sinistre mémoire. Pour rappel : rompant avec les bonnes habitudes prises en Corée, la France avait alors plongé jusqu'en finale, manquant même d'un cheveu l'humiliation suprême. Il avait fallu que capitaine Zizou prenne les choses en main (et en tête) pour éviter un tragique remake de 1998.

Mais Zidane n'est plus là, et il ne faudrait pas que ce demi-faux pas au Stade de France remette en cause la stratégie jusqu'ici couronnée de succès de Raymond Domenech. Les Bleus doivent impérativement perdre en Serbie pour espérer manquer les barrages, un exercice toujours périlleux qui risquerait de déboucher sur une qualification, flanquant par terre l'oeuvre de toute une vie.

Il n'est pas donné à tout le monde de réussir aussi brillamment avec de tels moyens du bord : même en privant la sélection d'éléments indispensables, Domenech est obligé de composer avec des joueurs trop forts pour l'objectif ambitieux qu'il s'est fixé. Ne faire pas jouer ou faire déjouer Benzéma, c'est malin, mais sortir Gourcuff, ça confine au génie.

J'avoue m'être trompé en croyant que Raymond la Non-Science visait le nul contre les Féroe (voir "Aux portes de l'exploit"). En réalité, ce qui le motive c'est ce challenge incroyable : réussir à ne pas qualifier dans un groupe composé de la Serbie, de la Lituanie, de l'Autriche, de la Roumanie, et des Iles Féroé, une équipe composée de joueurs que s'arrachent à prix d'or les meilleurs clubs du monde.

Quel talent.

footlog 2009

 

 

2009.05.28

Barca Barca Barca

Maintenant que c'est fait, je peux l'avouer : j'avais un faible pour les Catalans. Quelque part, je préfère le sourire espiègle de Messi au rictus excédé de Cristiano Ronaldo lorsqu'ils loupent un dribble, le touchant et lyrique discours de Pep Guardiola au Patois écossais de Sir Alex lorsqu'ils exposent leur tactique, la noblesse de la lutte anti-franquiste associée au maillot Blaugrana à la douleur de la lutte des classes associée à celui des Red Devils lorsque les marketeurs de ces deux multinationales essayent de vendre à de vrais supporters des pans d'histoire qui ne leur appartiennent pas.

Bien sûr, Park Ji-sung ne sera jamais Champion du Monde, et il avait plus besoin de cette C1 dans son palmarès qu'un Thierry Henry.

Bien sûr, Eric Cantona n'a pas eu la Palme d'Or du meilleur acteur pour son auto-parodie dans "LooKing for Eric".

Bien sûr, la Ligue des Champions refuse de se donner deux années de suite au même club, histoire de faire croire aux gogos qu'elle a été fondée sur d'authentiques préoccupations sportives.

Bien sûr, on verra les mêmes têtes l'an prochain. Avec probablement le grand retour de La Maison Blanche madrilène, sur un air wengerien de chevauchée des Ribéry, ou sur un rythme plus lent, genre rasta Rafa. La Vieille Dame italienne repassera nous faire coucou et l'ACM Kaka.

Lyon reviendra peut-être en deuxième semaine. Bordeaux passera peut-être le premier tour, si Gourcuff résiste aux sirènes berlusconiennes et à une saison et demie de titularisation intensive. L'Ohème 2010 refera peut-être le coup de l'Ahèçème 2004 avec Dédé à la barre.

Mais je n'aurais pas le plaisir de voir mon cher PSG se faire étriller en préliminaires par l'APOEL Nicosie.

footlog

2007.10.18

TH43

Le sourire de Thierry Henry me manquait, et ce grand bonhomme mérite le bel hommage rendu par la Beaujoire à son talent une fois de plus décisif.

Le public nantais n'a pas toujours couvert les "Lietuva" des supporters Lithuaniens mais peu importe : il s'est régalé avec un match palpitant jusqu'à la double estocade du recordman des buts marqués en sélection. Michel Platini demeure pour un moment encore le meilleur joueur français de tous les temps, mais Thierry Henry obtient enfin la reconnaissance nationale qui le fuyait depuis son année de feu 2003.

Cette France-là me plait. Bien sûr, Lassana Diarra et Eric Abidal sont plus impressionnants en défenseurs récupérateurs qu'en attaquants centreurs, mais ça bouge dans tous les sens, le jeu respire, et le spectateur sent déjà la grosse équipe qui sèmera la terreur dans quelques années.

La transition semble réussie de la génération 1998-2000 vers la génération 2010-2012.

C'est en 1996 que la France a préparé les triomphes suivants. A Domenech d'assurer la présence à l'Euro 2008 pour accélérer la mâturation de la bande à Benzema.