2007.07.07
Benfica Red Label
La plus belle marque portugaise fait l'objet d'une OPA depuis un mois. Mais selon la presse économique locale, un mystérieux chevalier rouge proposerait de doubler l'offre de Joe Berardo, soit 7 euros par actions. Le nom de l'aquéreur, public ou semi-privé, importe peu : la Chine est prête à saisir la moindre occasion d'épuiser ses monstrueuses réserves en devises et moins de 100M d'euros pour une marque comme Benfica, comme dirait Nanard, c'est cadeau. Le code couleur du maillot constitue naturellement un atout supplémentaire, et China Inc pourrait bien concurrencer Vodafone dans la collection de clubs faisant honneur à ses couleurs...
Le Benfica est une proie autrement accessible que Manchester United. Plus discrète, aussi : sortir le chéquier est une chose, parader en compagnie de Kroenke ou Abramovich une autre.
Mais comme avec Manchester, l'argent ne suffira pas pour tout acheter. Les 150.000 actionnaires et les 200.000 abonnés auront leur mot à dire, et le supporter de Benfica ne cèdera sans doute pas son âme au plus offrant. Le Benfica détient 40% de son propre capital.
L'Empire du Milieu n'a cependant pas besoin de tout contrôler : ce qui a un élément chinois est considéré comme Chinois, et par un heureux hasard le jeune espoir Yu Dabao vient d'être promu en équipe première.
Bienvenue au cercle des lisboètes disparus...
13:19 Publié dans Marketing sportif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Benfica, Chine, Roman Abramovich, Stan Kroenke, Yu Dabao, Manchester, finances
2007.04.19
David Dein écarté - Wenger et Henry en souffrance
Stan Kroenke a donc eu la peau du numéro 2 d'Arsenal, protecteur de l'âme du club et du beau jeu prodigué depuis une décennie par la bande à Wenger. Plus rien ne s'oppose désormais à une révolution de palais dont le technicien alsacien pourrait faire les frais. Pas sûr que ses jeunes pousses continuent à s'épanouir librement sans obligation de résultats à court terme. Pas sûr que Titi Henry accepte de travailler à la chaîne au sein de l'écurie d'un vulgaire oligarque abramovichien.
Terminé les Wenger et les Mourinho. Terminée la renaissance du jeu, terminées les fresques sixtines et l'explosion d'une sensualité débridée. On veut du Hiddink, du commando, des stats formatées pour les William Hill et autres Ladbrokes, des joueurs lisses et créatinés, et de bons vieux chocs télégéniques façon Monday Night Football.
La Premier League s'oriente implacablement vers sa phase II à mesure que les grosses franchises s'approchent de la masse critique à partir de laquelle elles pourront s'affranchir de l'archaïque système de promotion - relégation pour créer une ligue fermée à l'américaine. Le ticket d'entrée au club devient prohibitif mais cela fait partie du jeu.
Pas du jeu de football, cela s'entend...
L'UEFA peut faire barrage en sauvant le jeu et le sport. En protégeant les sélections également. Et en sauvant la diversité qui assurera la survie de l'espèce. Alors savourons à sa juste valeur ce sympathique Pologne Ukraine 2012 qui fleure bon les années 80 de Platini, Boniek et Blokhine.
09:37 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Arsenal, Stan Kroenke, David Dein, Arsène Wenger, Thierry Henry, Premier League, finances