2006.11.28
Cannavaro - un Ballon d'Or à confirmer
Fabio Cannavaro devant Gianluigi Buffon, Ronaldinho devant Eto'o et Deco, Miroslav Klose devant Didier Drogba, et Thierry Henry de nouveau écarté de la plus haute marche du podium... comme prévu je n'aurai pas annoncé le quinté du Ballon d'Or dans l'ordre cette année, et 2006 s'inscrit plutôt dans la lignée 1996 et 1986*.
Ne nous trompons pas : avec la combinaison Cannavaro, Buffon, Henry, Ronaldinho et Zidane, cette cuvée 2006 a vraiment de la gueule et Cannavaro a réalisé une superbe saison (à l'exception peut-être des derniers mois). Pour autant, comme pour Sammer en 1996 et Belanov en 1986, je me permettrait d'émettre un doute : ce joueur figurera-t-il au final parmi les meilleurs de l'histoire à son poste ? Je ne me pose la question pour aucun de ses poursuivants...
Mais telle est la règle pour le Ballon d'Or : le plus prestigieux panthéon du football récompense un joueur pour sa saison de façon beaucoup plus rigoureuse que le FIFA World Player of the Year**. Je ne serai d'ailleurs pas étonné de voir un autre joueur sélectionné par les sélectionneurs et capitaines de sélections (jurés plus ou moins sélectifs de ce trophée). Peut-être seront-ils attendris par la détresse de Thierry Henry, à moins qu'ils ne décident de porter Buffon au sommet, histoire de rattrapper le BO de Yachine en faisant une BA pour les gardiens.
Histoire d'en remettre une couche à ce propos* : quitte à voir un Italien triompher, Buffon me paraissait plus convainquant. Peut-être Cannavaro a-t-il bénéficié d'un effet compensateur Maldini + Baresi, alors que sa propre arrivée au sommet s'avère franchement récente. En tout cas son départ de la Juve a payé... et à 33 ans, il n'est pas dit que Fabio ait le temps de confirmer son titre.
A ce très grand joueur de prouver qu'il est un immense joueur.
* cf "Ballon d'Or 2006 - classement final" (20061024). Pour revenir aux "années 6", et avec tout le respect que j'ai pour un Charlton ou un Beckenbauer (le joueur tout du moins), la cuvée 1956 demeure en ce sens la plus belle : Stanley Matthews, Alfredo di Stefano et Raymond Kopa (1956), Bobby Charlton, Eusebio et Franz Beckenbauer (1966), Franz Beckenbauer, Robbie Rensenbrink et Ivo Victor (1976), Igor Belanov, Gary Lineker et Emilio Butragueno (1986), Matthias Sammer, Ronaldo et Alan Shearer (1996).
** La FIFA a copié France Football pour sa récompense, mais en lui conférant d'entrée une dimension globale. Le triomphe de Romario a sans doute accéléré la nécessaire réforme du BO en 1995. Le Ballon d'Or reste "Européen", mais il n'est pas dit que les Pelé de demain continueront éternellement à snober Santos ou le Cosmos (oops, Red Bull) de New York en faveur des grands clubs européens. A FF de tisser son réseau de correspondants d'ici la prochaine révolution.
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2006.05.09
La victoire du 17 mai
Pouvait-on rêver plus belle et plus raffraichissante finale que ce Barcelone - Arsenal ? On imagine les gamins de Wenger défier l'ET du Camp Nou, le sourire du Titi des Ulis au moment de soulever la coupe de ses rêves pour le club de son coeur... Et si Arsène venait à réaliser un grand chelem de cauchemar*, on se consolerait en faisant le court chemin séparant Les Ulis de Ronnie : quelles pitreries nous concocte déjà le magicien blaugrana ?
Puisse cette finale tenir toutes ses promesses au niveau du jeu. Pour l'édification d'une jeunesse à laquelle on apprend qu'une équipe se bâtit à coups de millions, que le jeu s'achète en cartouches pour de sinistres boîtes noires à greffer à côté de la télévision, encore plus loin du pâle reflet des terrains.
Quel que soit le résultat du 17 mai, je remercie déjà Wenger, Rijkaard, Henry, Ronaldinho et leurs amis de nous avoir reconcilié avec le football : il est toujours possible d'être le plus compétitif en respectant le caractère ludique de ce qui est avant tout un jeu.
* finale C2 1992, finale C3 2000, finale C1 2006
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2006.03.23
Pepsifest, grippe à bière et marketing viral
Lourdingue à souhait, la dernière pub d'une marque bien connue de non bière brune sans alcool met en scène Henry, Ronaldinho, Roberto Carlos et David Beckham dans leurs rôles préférés (joueur, freestylist, dragueur et pot de fleur).
Dans un art consommé du recyclage, le groupe propose une version Oktoberfestive d'un tube de l'été remontant à l'ère des grands poètes teutons (Horst Hrubesch, Hans-Pieter Briegel, Pierre Littbarski*), et déploie toute la panoplie du parfait marketeur viral, sites ouèbe** et ouape à l'appui.
Voici donc le territoire du ringard-rétro occupé, peu après celui de l'anarcho-révolutionnario-Che Guevaro-cantonesque - préempté par une célèbre marque à la virgule à but non lucratif et spécialisée dans la réduction du chômage chez les moins de 5 ans.
Si la Coupe du Monde ne commence pas avant trois bons mois, les marchands du temple ont déjà investi les lieux. Il y a quatre ans, il fallait attendre les cinq cent derniers mètres avant le stade pour les voir proposer leurs objets publicitaires aux pélerins. Dans la dernière ligne droite, le service d'ordre réquisitionnait les babioles non reconnues par les sponsors officiels. Cette année, ils vont nous pourchasser jusque dans nos salles de bains.
* cherchez l'intrus - plutôt parmi les dribbleurs de juges de ligne
** mydadada.com
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2005.12.25
Exclusif : les palmarès 2006
Si à l'heure des bilans de fin d'année 2006 s'impose comme un bon cru, elle le doit à un triple retour du beau jeu, des grands joueurs et d'une Coupe du Monde digne de ce nom, à l'image de la somptueuse victoire de l'Argentine sur le Brésil en finale.
Mais il ne s'agissait que du match pour la 3e place... que dire de la grande finale ! Au terme d'un récital éblouissant des deux équipes, l'Italie a fait pleurer toute l'Allemagne en revenant de 0-1 à 2-1 dans les arrêts de jeu. Pauleta doit donc partager son sceptre de meilleur buteur avec Toni (7 buts chacun, mais à des rythmes très différents : 4 buts contre l'Angola pour le Portugais, 1 but par match pour l'Italien). Bien qu'éclipsé par Robinho dans l'attaque auriverde, Ronaldo efface quant à lui le record de Gert Müller avec un total de 15 buts en Coupe du Monde.
Son compère Ronaldinho conserve de justesse son Ballon d'Or devant Maldini et Ballack. Le Milanais maudit en regrettant presque d'avoir tiré sa révérence au lendemain du triomphe de Berlin. Le meilleur Français se classe 9e : Ribery termine juste devant un Thierry Henry soumis à rude concurrence au Barça (furieux de terminer 11e, Eto'o demande à être transféré à Arsenal). Et pour la première fois depuis le dernier millénaire, Zinédine Zidane ne marque aucun point.
Au rayon des Coupes d'Europe, la Juventus remporte sa Ligue des Champions décennale et l'OM perd sa troisième finale de Coupe de l'UEFA dans un duel fratricide avec un Lille de gala.
Renforcé par Ronaldo Debout de Silva, le jeune prodige de Recife, le PSG d'Arsène Wenger tiendra-t-il la cadence ? Invaincu en Championnat et en Ligue des Champions, le club parisien a déjà 20 points d'avance sur le quintuple champion sortant.
Et pour finir l'année sur un coup de coeur, Youri Djorkaeff vient d'annoncer qu'il revenait sur sa décision de raccrocher les crampons. A peine couronné vainqueur de la MLS Cup, il signe pour la K-League et le FC Séoul.
Bonne année 2007 à tous !
23:10 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : humeurs, Palmarès, pronostics, cm2006, ballon d'or, italie, ronaldinho
2005.11.29
Quinté dans l'ordre
Ronaldinho, Lampard, Gerrard, Henry, Shevchenko : le résultat n'était pas trop difficile à deviner mais ça fait toujours plaisir de trouver le quinté dans l'ordre (cf "Tous au ballon").
Cette année, aucun regret pour Thierry Henry : le trio de tête comptait une avance suffisante. En revanche, grosse déception pour Park Ji-sung, victime d'une seconde moitié de saison blanche chez MU. J'espérais un ou deux petits points mais bon...
Zinédine Zidane Empereur des Iles Feroe (généreux donateurs de ses 5 points) ? On se croirait revenu aux temps héroïques du Ballon d'Or, quand les jurés des petits pays plaçaient leur vedette dans leur top 5... la short list des 50 limite heureusement ces dérapages (avec plus de 50 jurés, le classement allait tenir de l'inventaire à la Prévert). ZZ étrenne la variante quart d'heure warholien pour ancienne gloire...
Que sont-ils devenus ? Retrouvez vos Soccer Celebs favorites dans notre nouveau feuilleton, en exclusivité sur Real Madrid TV, le spécialiste de la Télé Realmadrité. Cette semaine encore, votez pour décider qui doit quitter le loft : après le ténébreux Luis, le flamboyant Vanderlei tient la côte.
10:15 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humeurs, ballon d'or, ronaldinho, frank lampard, steven gerrard, thierry henry, andriy shevchenko
2005.10.31
Tous au Ballon
La course au Ballon d'Or a quelque peu perdu de son charme. A force de ressembler aux Academy Awards, ils vont finir par en hériter des pires défauts. On imagine aisément les équipementiers diffusant aux jurés les vidéos de leurs poulains dans de jolis packs cadeaux avec l'application des majors hollywoodiennes...
Mais ne boudons pas notre plaisir : le BO demeure une référence autrement plus crédible que la récompense du joueur de l'année FIFA, dont le seul avantage demeure le caractère totalement global.
Au petit jeu des pronostics, je placerai Ronaldinho en tête*. Son heure semble venue : il a encore franchi un pallier depuis l'an dernier et son doublé Coupe des Confédérations - Liga pourrait suffire. Andrei Shevchenko n'a pas baissé le pied, qualifiant l'Ukraine pour le WM06 et frôlant même le titre suprême européen... mais sa place sur le podium dépendra de la bagarre du milieu anglais entre Frank Lampard et Steven Gerrard.
Ces deux-là se partageront les votes, c'est sûr (avec peut-être un avantage au premier - prime à la régularité sur le talent pur ?), et peut être suffisamment pour que Thierry Henry ou un autre en profite. Le futur-ex-Arsenal** a beau mériter le globe pour l'ensemble de son oeuvre, se remettra-t-il un jour de la déception de 2003 ? Rien que pour lui redonner le sourire sur le terrain, ça mériterait un ex-aequo avec le rayon de soleil du Barça.
* et sans avoir recours aux artifices mentionnés plus haut : d'ici à ce que Ronnie soudoye...
** s'il venait à quitter Arsène, peu de clubs pourraient lui proposer un challenge sportif intéressant. Au niveau du jeu, pourquoi pas Barcelone - à condition de déserrer l'Eto'o ?
10:00 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humeurs, ballon d'or, fifa, ronaldinho, pronostics, thierry henry, frank lampard