2008.05.18
Acharnement thérapeutique
Paris a sauvé sa peau.
Lens remontera plus vite que le PSG si celui-ci avait conclu sa saison dans le prolongement des deux dernières.
Mais le club de la Capitale n'en a pas fini avec ses vieux démons. La révolution doit avoir lieu.
Colony Capital détient la clef, et deux candidats déjà dans la place :
- Simon Tahar s'inscrit dans l'âme du club : ses premières pensées hier étaient pour Francis Borelli et Alain Cayzac, les deux présidents disparus tragiquement cette saison (le second dans des circonstances heureusement moins définitives)
- Michel Moulin s'inscrit dans la tradition Bernard Tapie : ses premières pensées hier étaient pour sa pomme - je veux être président, je vais ramener la Coupe aux grandes oreilles, je ferai venir les grands joueurs, vous pouvez compter sur moi...
La grande tragédie à peine terminée, place à la comédie de boulevard... ça promet pour 2008-2009.
Et entretemps, n'oubliez pas de rapporter la Coupe aux petites oreilles, vous savez, la même que dans la vitrine du restaurant le 70.
02:05 Publié dans Stephane Club PSG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : PSG, Michel Moulin, Simon Tahar, Lens, Bernard Tapie, Francis Borelli, Alain Cayzac
2007.10.09
Le syndrôme "chez moi"
Il y a quelque chose de pourri au royaume du Parc des Princes.
Ici, c'est Paris. Ici, c'est la maison des Bleus, invaincus pendant près de deux décennies en matchs officiels. Mais ici, le PSG ne parvient plus à ne pas perdre, et même l'équipe nationale sombre face à de médiocres écossais.
On aura tout essayé, même une grêve de la connerie d'une certaine catégorie de "supporters". Même un tifo en hommage au Grand Francis*, exorciste de Scoumoune s'il en est. Rien n'y fait : au lieu d'un éclair de génie à la Moustapha, Safet ou Raï, au lieu du coq bien droit sur ses ergots, c'est un chat noir qui traverse le terrain à chaque soir de match.
Peut-être faut-il en appeler aux grands marabouts - pas ceux qui vous font un retour d'amour avec une patte de poulet mais ceux qui vous font un retournement de match avec une aile de pigeon. Une bicyclette à la Simba, un festival de cannes à la Toko, un coup de boule à la Kombouaré ou pourquoi pas une bonne vieille patate de Pencran, peu importe je prends tout ce qui vient...
Mais non : ces Parisiens ne parviennent à se libérer qu'en quittant leur capitale et leur Parc chéri. Bon. Il faut dire que le stade a un peu vieilli depuis les seventies. Le champignon de béton jailli du périph', ça a eu fait "in" du temps de Pompom mais à l'heure du Vélib' ça craint un peu. On a beau lui avoir collé une signalétique à la Canal+ et quelques excroissances vitrées parfois accueillantes (le 70), le Parc a de quoi faire peur. Mais aux visiteurs, pas aux joueurs du club ! Ne me dites pas qu'ils préfèrent le Camp des Loges, ou alors autant rappeler Guy Lacombe pour envoyer toute l'équipe en CFA.
Mais n'ajoutons pas à la psychose : ce n'est pas par la peur qu'on triomphera de la trouille, et autant prendre du plaisir pour en donner. D'ailleurs, beaucoup de ces joueurs ont récemment confirmé leur amour du club, paraphant parfois des prolongements moins avantageux qu'un transfert à l'étranger ou même certaines virées en Province.
Alors peut-être, tout simplement, ne se sentent-ils plus chez eux dans un stade converti plusieurs week-ends par an en foire à la ferraille et au jambon (brocantes, matchs de rugby...). C'est à eux de reconquérir leur terrain avant de reconquérir leur public. Les joueurs doivent réapprendre à savourer les moments qu'ils passent à la maison, sur ce terrain ; se faire des séances d'immersion en-dehors des heures de boulot. Quitte à prendre modèle sur Jérémy Janot, parti camper sur la pelouse de Geoffroy Guichard.
Toujours mieux que de camper dans la seconde moitié du championnat.
* bel hommage samedi soir à Monsieur Borelli - dommage que l'équipe continue à fluctuer dans le sens mergitur / merditur.
14:37 Publié dans Stephane Club PSG | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : psg, stades, Parc des Princes, Francis Borelli, Jérémy Janot
2007.10.04
Francis Borelli
Il y a ceux qui s'en vont bouffer les pissenlits par la racine, et il y a Francis Borelli, tout juste parti embrasser la pelouse par la racine.
Daniel Hechter mis à part, le Paris Saint Germain n'aura finalement connu que trois présidents et Francis Borelli demeure encore aujourd'hui le premier d'entre eux : Michel Denisot a réussi à apporter le meilleur de Canal+ et Alain Cayzac à préserver depuis les les premiers jours le meilleur du club pour lui redonner une âme, mais c'est Borelli qui, aux yeux du grand public, aura appris au PSG à gagner des trophées et à conquérir le coeur des supporters.
Le pied noir à la crinière blanche a aussi apporté de splendides rayons de soleil à l'AS Cannes (retrouvant un temps son très cher Luis parti au Matra), mais son nom restera à jamais attaché au club de la Capitale dont il fut un pilier dès la création et qu'il a contribué à façonner à son image : flamboyant, communicant, tchatcheur et chaleureux, amoureux du jeu et des artistes qui le subliment, ouvert sur le monde, résolument humaniste et multiculturel. Avec la touche de folie des grands soirs de coupe.
Je ne croiserai plus cet éternel jeune homme promenant son chien à quelques encablures du Parc, mais Francis Borelli est parti le 2 octobre 2007 en sachant son club en Ligue 1 et en de bonnes mains : si Cayzac a pris son temps pour récuperer la toque blanche et le poste de son ami et il n'aura jamais le même timbre de voix ni le même style exubérant, il rayonne du même amour du jeu et du club. Et il l'incarne tout autant avec une classe bien à lui.
10:10 Publié dans Stephane Club PSG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Francis Borelli, PSG, canal plus, Alain Cayzac, Cannes, Luis Fernandez, Michel Denisot