2018.07.16
Deux étoiles petit luxe
Il semble bien loin, le temps où Les Bleus se contentaient d'être champions du monde des matchs amicaux. Les voilà qui bouclent (de justesse) une quatrième décennie consécutive avec au moins un trophée international: deux Coupes du Monde, deux Championnats d'Europe, deux Coupes des Confédérations, avec à chaque fois une victoire à domicile et une victoire à l'étranger, et même un Trophée Artémio Franchi et une médaille d'or aux JO pour compléter le tableau...
Pour la première fois, la France gagne en subissant le jeu. Sur ce plan, son quart contre l'Italie en 1998 n'était pas du niveau de cette demie contre la meilleure équipe du tournoi (Belgique), ou a fortiori de cette finale contre une admirable Croatie. Les Bleus l'ont remporté à l'Allemande, avec une rigueur collective, quelques fulgurances offensives, et un peu de chance. A moins que Griezmann, Ronaldo le Juventino, ou Mbappé ne nous sortent un second semestre de folie, le Ballon d'Or tend les bras à Luka Modric, qui avec ses faux airs de Johan Cruyff, renforce l'écho à la finale de 1974.
Deschamps a composé un groupe à la fois rassurant et brillant. Pas intuitif d'imposer Benjamin Pavard et Lucas Hernandez, ou d'oser remplacer en finale le meilleur joueur du tournoi N'Golo Kanté par Steven Nzonzi, pas évident de canaliser tous ces jeunes talents sans brider leur créativité. DD a su très intelligemment leur inculquer sa culture de la gagne, et capitaliser sur la haine de la défaite et l'échec de l'Euro 2016 comme de celui de 2006. J'ai autant adoré les promesses tenues de Kylian que l'abnégation d'Olivier Giroud.
Bizarre de finir sur la bourde absurde de Hugo Lloris, le pétage de plombs de Macron, les free hugs de son homologue Croate, et ce déluge de buts, de flotte, et de Pussy Riot sur la pelouse de Moscou. Cette drôle de finale aura couronné une Coupe du Monde très spectaculaire et réussie. Pas aussi intense au niveau du jeu et des émotions que 1982, mais joueuse, offensive, ouverte jusqu'au bout. Sans grande innovation au niveau technico-tactique si ce n'est un nettoyage bienvenu grâce à l'arbitrage vidéo. Même les Russes auront réussi un joli parcours sans aide suspecte.
Avant les huitièmes j'avais parié sur une victoire de l'Angleterre sur la Belgique, mais si leur tableau s'est avéré aussi facile que prévu, ils n'ont jamais su élever leur jeu. Gareth Southgate aura tout de même tiré le meilleur de joueurs finalement plus limités qu'espéré. Sur le plan du jeu pur, mention spéciale à la vraie finale avant la lettre, le somptueux Brésil-Belgique.
Reste aux Bleus de se qualifier pour le Qatar pour espérer viser une troisième étoile sans attendre 2038.
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2016.07.11
Sans regrets
La France a donc perdu pour avoir oublié de jouer sa finale. Elle offre du coup à Cristiano Ronaldo l'orgasme de sa vie, et au Portugal un titre qu'eût mérité dix fois plus la génération 2004.
Pas de regrets néanmoins pour ces Bleuets encore loins du niveau des glorieux de 1984 et 2000.
Didier Deschamps a fait progresser et évoluer son groupe de façon remarquable, à l'image de Kingsley Coman qui, pour sa dernière entrée en jeu, s'est enfin décidé à aller au pressing et à tenter sa chance au tir. Que dire de Samuel Umtiti, parti pour rejoindre les grands tauliers d'antan, et d'Antoine Griezmann, enfin à la hauteur des attentes mises en lui. Bonne pioche pour Olivier Giroud, plus décisif qu'un Bernard Lacombe ou un Stéphane Guivarch, pour ne citer que des buteurs frustrés mais titrés. Si Hugo Lloris a sans doute atteint son sommet, Paul Pogba a encore du plomb à prendre dans la cervelle pour optimiser la dynamite qu'il a dans les jambes.
Après l'agréable mise en bouche de la Coupe du Monde 2014, ce groupe a franchi un palier, et sous réserve d'une qualif et d'un bon tirage, pourrait atteindre le dernier carré en Russie pour la Coupe du Monde 2018.
Voire plus, si affinités.
footlog 2016
08:41 Publié dans Les Bleus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euro 2016, france, allemagne, portugal, antoine griezmann, cristiano ronaldo, didier deschamps, kingsley coman, olivier giroud, dimitri payet, paul pogba, samuel umtiti, hugo lloris, cm2018
2012.04.16
Evaeverson Lemos da Silva
Evaeverson Lemos da Silva est-il grand?
Sous la toise, d'abord. Son mètre quatre vingt neuf peut être comparé au mètre quatre vingt douze de son pendant au PSG: Guillaume Hoarau, un type nettement plus mince, qui avec ses longs bras et compas passe pour un faucheux dans les surfaces de L1.
Rayon stats, ensuite. Brandao et Hoarau ont chacun décroché un trophée de meilleur buteur peu reluisant: l'Ukraine avec 15 pions pour le premier (au Chakhtar Donetsk en 2006), la Ligue 2 avec 28 buts pour le second (au Havre en 2008). Dans l'élite française, Brandao (31 ans) performe moins bien que son plus jeune rival (28 ans) au niveau personnel, avec une meilleure saison à 13 buts contre deux à 20. Le collectif compense néanmoins: le Brésilien bénéficie de la dynamique Deschamps à l'OM, et vient d'ajouter à son titre de champion 2008-2009 une seconde Coupe de la Ligue*, contre une seule Coupe de France pour le Réunionnais.
Au niveau du jeu, maintenant. Brandao comme Hoarau ont conscience de leurs limites, mais aussi de leur valeur ajoutée dans une équipe, et de leur capacité à faire faire la décision. Toutefois, le premier s'impose par sa seule puissance, tandis que le second dispose d'une palette bien plus large, et contribue parfois même trop au travail défensif. Et si Hoarau peine à percer en sélection, Brandao n'aura jamais l'occasion de porter le maillot auriverde.
Sur le plan humain, de gros doutes planent sur Brandao depuis sa sordide affaire de moeurs. Et de son côté, Hoarau passe pour un très (sinon trop) chic type, toujours prêt à se sacrifier pour l'équipe.
Evaeverson Lemos da Silva est-il grand?
Un bon soldat, sans doute. Mais pas vraiment un modèle.
footlog 2012
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* Ravi que Aulas se prenne une claque sur le coup. Dommage pour Remi Garde, mais je soutiendrai l'OL contre Quevilly parce que je préfère voir Lyon booster l'indice UEFA national... et le LOSC en Ligue des Champions, si Eden reste.
04:07 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : om, ol, brandao, didier deschamps, coupe de la ligue, guillaume hoareau, montpellier, psg, quevilly, coupe de france, chakhtar donetsk, le havre, rémi garde
2012.01.20
Yes he can
Il a hérité d’un pays au bord du gouffre, en pleine crise économique et morale. On ne pouvait décemment pas espérer un miracle, et d’autres restent bien plus performants, mais il est parvenu à lui redonner des couleurs en un temps record. Sa réélection ne devrait logiquement poser aucun problème en 2012, et pourtant certains grands électeurs veulent sa peau.
Si le Président Obama conserve une chance, le Président Laurent Blanc semble d’ores et déjà condamné. Par Noël Le Graët : ce parrain breton invoque la jurisprudence Santini, mais dévoile en parallèle sa véritable ambition: confier la sélection à Paul Le Guen, un pur un dur un tatoué issu comme lui du ghetto breton pur beurre.
Pourquoi Le Guen et pas Gourcuff, cet esthète du ballon rond ? Pourquoi Le Guen et pas Michel Le Millinaire, ce jeune prometteur né à Kergrist-Moëlou ? Pourquoi Le Guen et pas Raymond Kéruzoré, tiens ? Et à propos de Raymond, pourquoi pas son protégé Raymond Dolmenech ? En voilà un qui a raison de croire au Père Noël, au vu de ses dernières étrennes.
Pourquoi Le Guen ? Parce que Le Guen. Un grand communicant devant l’éternel, du type à remuer sa touillette sept fois dans la bouche avant de livrer des commentaires jamais cassants. Non. Plus sérieusement : un bon soldat, qui a la bénédiction de Don Francesco Pinalti, patron des arts et Ker Capo de Tutti Capi. Pas comme cet Alésien de Laurent Blanc ou même ce Bayonnais de Didier Deschamps, tous deux membres du Gang de 1998 et à la solde de Don Zizou.
A se demander si Le Graët serait content si Les Bleus venaient à remporter l’Euro 2012. Laurent Blanc en est-il capable ? Yes, he can. Mais si quelqu’un parvenait à pourrir l’atmosphère autour du groupe, ce serait évidemment mission impossible.
footlog 2012
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03:24 Publié dans Les Bleus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël le graët, paul le guen, raymond kéruzoré, raymond domenech, michel le millinaire, christian gourcuff, laurent blanc, jacques santini, françois pinault, didier deschamps, fff
2011.12.13
Lyon trop beau, Lille trop beau, Shanghai trop beau
La qualification miracle de l'OL en Champions League a fait couler beaucoup d'encre: entre l'effondrement spectaculaire de Zagreb sur sa pelouse (de 1-0 à 1-7 en moins de temps que Bafé Gomis met à traverser le terrain), les deux buts refusés à l'Ajax au Real, et le comportement très "low profile" d'Aulas après le match, ça sentait gros les paris clandestins en Asie du Sud-Est. Mais l'UEFA, pourtant très concernée par le sujet, n'a pas décelé d'embrouille. Accordons donc à ce joli monde le bénéfice du doute. A Dieu Vata, dirait Tapie.
Quoi qu'il en soit, cette année, ce Lyon a du chien. Tout le merite en revient à Rémi Garde, technicien d'autant plus remarquable qu'il réussit à faire évoluer sportivement le club sans froisser l'égo de Bernard Lacombe - un exploit il est vrai plus facile que le passage Anigo pour la locomotive Deschamps.
Rudi Garcia n'a pas ce genre de soucis à Lille, un club où des caractères comme Vahid Halilhozic ou Claude Puel ont pu faire de belles choses sans qu'on leur mette des bâtons dans les roues (Rudi, le jour où tu veux perdre le Nord, regarde bien où tu mets les pieds après). Le LOSC retrouvera probablement la CL la saison prochaine. Peut-être sans Joe Cole (quel retourné dimanche!), peut-ête sans Moussa Sow (encore une jolie passe décisive), peut-être sans Eden Hazard (et donc avec Ryad Boudebouz?)... et peut-être même sans Garcia, mais alors il ne sera pas difficile de convaincre un autre entraîneur de talent et exigeant.
Pour convaincre Nicolas Anelka de signer à Shanghai, comme avant lui David Trézéguet à Baniyas (en attendant un prochain port d'attache), il suffit d'aligner les zéros. Thierry Henry n'est pas parti à New York pour des cacahuètes, mais la destination colle au bonhomme, et c'est pour la bonne cause. Et histoire de compléter l'éclatement international de la bande de l'Euro 2000, j'attends toujours Sylvain Wiltord à Séoul.
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07:43 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ol, champions league, ajax, zagreb, real madrid, uefa, scandale, ligue 1, jean-michel aulas, vata, rémi garde, claude puel, lille, rudi garcia, baniyas sc, bafétimbi gomis, bernard lacombe, didier deschamps, josé anigo, vahid halilhozic, joe cole, moussa sow, eden hazard, dijon, ryad boudebouz
2010.04.01
El Pipe de Oro
En avance sur le calendrier initial, Jean-Pierre Escalettes a annoncé ce matin le nom du futur sélectionneur de l'Equipe de France :
JPE : "Il n'a pas été possible de confier les renes des Bleus a un ancien champion du monde : le seul disponible dans le groupe était le conducteur du bus le 12 juillet 1998. Je peux vous l'avouer maintenant : notre premier choix portait sur Laurent Blanc, mais Lolo nous a gentillement fait comprendre qu'il n'avait pas épuisé son stock de touillettes à Bordeaux, et que le dernier check-up de Sir Alex Ferguson n'était pas brillant brillant... Tout naturellement nous avons alors proposé le job à Didier Deschamps, mais Dédé veut à tout prix lever la coupe aux grandes oreilles en tant qu'entraîneur avant de récupérer la sélection. Enfin pas lui mais l'amicale des supporters de l'Ohème, qui lui ont placardé le message sur la porte de sa villa. La Dèche m'a montré le papier : il est tout rouge et fendu au milieu parce qu'un chat s'est malencontreusement interposé entre la porte et le poignard pendant l'affichage. Nous avons donc proposé le job à Diego Maradona, un homme capable de remettre l'équipe sur les bons rails, et qui surtout sait communiquer auprès des journalistes avec clarté, franchise, et classe."
footlog : "Et les autres anciens de '98 ? Vous aviez déjà Alain Boghossian sous la main, non ?"
JPE : "Ah ah ah ! Excellent poisson d'avril. Question suivante...?"
footlog, le 1er avril 2010
01:42 Publié dans Les Bleus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : diego maradona, raymond domenech, france, jean-pierre escalettes, laurent blanc, didier deschamps, alain boghossian
2009.12.11
Blanc en Bleu de chauffe (pour les Reds ?), Aulas au balcon
footlog 2009 - Depuis 2006 la cause semblait entendue : La Dèche allait étoffer son palmarès à la Juve le temps que Ray Sugar Domenech termine son mandat, puis prendre le relais en douceur. Laurent Blanc ? Trop tendre, pas fait ses preuves, tout juste utilisé pour renforcer l'illusion de débat autour de la succession de Santini... Peut être à horizon 2012-2014...?
Trois ans après, la donne a changé :
- Tonton Raymond nous la joue Tatie Danielle avec le soutien d'une Fédération Française de Fantoches de plus en plus ridicule
- DD a perdu une partie de son éclat, enchaînant une sortie en queue de poisson de Turin, un congé sabbatique un peu long, et une replongée dans l'enfer marseillais pour le moment mi-fugue mi-raisin. L'échec en Champions League peut néanmoins se gommer en cas de triomphe national ou en Europa League.
- Le Président est plus que jamais présidentiable, et figure désormais en tête de liste à la fois pour la Sélection et pour la succession de Sir Alex Ferguson à Manchester United.
Bien sûr, Lolo n'est pas du style à courir le cachet. Mais franchement, à sa place, j'éviterais pour le moment le marigot des Bleus. Même avec une primes de qualif' à 800.000 euros. Et même si les Reds sont financièrement dans le Rouge. Blanc peut signer où il veut quand il veut pour le montant qu'il veut. Il signera pour un véritable projet sportif, que la FFF est aujourd'hui incapable de garantir.
Domenech ? Ce n'est pas lui le coeur du problème - et qui sait, ce grand comédien peut toujours partir sur un coup de théatre tonitruant (une victoire en Coupe du Monde à l'insu de son plein gré ?). Non, avant toute chose, il est grand temps que la bande d'amateurs au "pouvoir" prenne la poudre d'Escalettes et laisse la place à de vrais pros, c'est à dire de vrais amateurs. De football.
... et donc certainement pas à Jean-Michel Aulas, qui vient de faire acte de candidature à la reprise en main du navire bleu. Le cas typique du syndrôme Claude Bez : l'hyper-président de club reconverti sauveur de la nation après avoir flingué un hypo-président de Fed totalement largué.
20 ans après, la France revient donc à la case départ.
Petite différence : elle a depuis gagné une Coupe du Monde et participera même à la prochaine, avec des joueurs que tous les grands clubs s'arrachent.
La situation est donc gravissime, mais pas désespérée.
12:41 Publié dans Les Bleus | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : france, laurent blanc, jean-michel aulas, jean-pierre escalettes, raymond domenech, didier deschamps, claude bez
2009.05.11
Sale temps pour le foot
"Sale temps pour le foot" : Eydelie est de retour en librairies et il n'est pas content.
A sa décharge, J.J. a de quoi être aigri : il a payé, l'OM a payé, Bernès a payé, Tapie a payé, mais un club comme l'OM ne meurt jamais, Bernès est devenu un agent de joueurs prisé et Tapie, qui compte plus de vies qu'un chat, s'est arrangé pour toucher le gros lot de façon juridiquement légale (pour le caractère moral, c'est une autre histoire)... Eydelie, lui, ne savait que jouer au foot et n'a jamais eu l'occasion de rebondir. Si ça peut le rassurer, Jacques Glassman n'est guère mieux loti et pour le coup, pourrait légitimement s'estimer victime sur toute la ligne.
Incapable de produire les preuves accablant ses anciens copains (vraisemblablement tout autant au courant que lui des pratiques Bernèso-Tapiennes de la grande époque), incapable de monétiser sa roublardise avec le talent d'un Tapie, incapable de sortir de nouvelles révélations fracassantes (voir "OM 1993 : on refait le match ?" et le coup des seringues), l'ancien Nantais en est réduit à déverser sa bile et à critiquer la Dèche. A la fois celle dans laquelle il s'est placé à franchir la ligne jaune, et celui qui vient d'hériter du poste d'entraîneur de l'Ohème*.
Toujours aussi fin connaisseur, il suggère par ailleurs que les sélectionneurs soient choisis par des entraîneurs. Il faudrait peut-être lui expliquer qu'il ne s'agit pas d'élire l'entraîneur de l'année, que même si il en a généralement la qualification, un sélectionneur n'est pas un entraîneur, ou que ce genre de décisions prend déjà en compte l'avis d'experts du sérail. Et puis ce processus ne suit pas un calendrier électoral préétabli. Vous imaginez les candidats entrant officiellement en campagne tout en expédiant les affaires courantes dans leur club ? La tête des Présidents et des supporters ? Remarquez, ça ferait un joli reality show ou pour changer toute la France suivrait de près le traditionnel bal des prétendants et que je te claque la bise et que je te plante le couteau... Jolie digression néanmoins. Elle marque quelque part le sentiment que pour cet ancien champion la rédemption passe par la mise en avant du jeu.
Jean Jacques Eydelie a été un très bon joueur, mais il n'a pas respecté le jeu à un moment donné, et n'a cessé de le payer depuis. Aujourd'hui chômeur, il réclame ses primes, des dommages et intérêts. Plus fondamentalement, cet homme appelle au secours. Et au stade où il en est, ce secours peut venir de ceux qu'il accuse. Ses anciens collègues, Marseille, ou pourquoi pas la Fédération Française de Football. A condition que ce geste ait une vertu pédagogique, et qu'il n'oublie pas les véritables victimes du VA-OM 1993.
En attendant, "Sale temps pour Jean-Jacques Eydelie"... mais ça on le savait depuis un moment.
* "OM, Deschamps, foot-business : Eydelie entre colère et rachat" (Rue89)
11:19 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : om, jean-jacques eydelie, corruption, jacques glassman, didier deschamps
2008.06.14
Les Bleus pliés en quatre
Les Pays-Bas ont collé quatre jolis buts à l'équipe de France hier soir. Un non événement puisque les Bleus naviguent depuis un moment dans le ventre mou du foot européen. Et quand on ne parvient à ne marquer aucun point ni aucun but à une médiocre équipe d'Ecosse il ne faut pas s'étonner de prendre une rouste devant une séduisante équipe batave.
S'ils n'ont pas le brillant de leurs prédécesseurs de 1988, les Oranjes peuvent aller loin dans cette compétition. Plus loin vraisemblablement que ces deux finalistes de la dernière Coupe du Monde couverts de bleus et raccrochés à l'ultime espoir d'un échec roumain dans le dernier match de poule... pour peu que l'un des deux daigne battre l'autre.
Le 4-1 d'hier demeure néanmoins porteur d'espoirs : les jeunes emmagazinent de l'expérience et de la frustration au plus haut niveau (utiles aux survivants de 1992-1993, les moteurs de 1996-2000), et il commence à y avoir de l'animation au milieu, un potentiel offensif plus varié. A condition bien sûr que la sélection prenne le risque d'affirmer un style plus clairement orienté vers l'avant.
Et puis une nette défaite au premier tour pourrait précipiter l'arrivée d'un Deschamps à la tête de la nouvelle génération. Domenech aurait ainsi prolongé avec succès sa mission commencée avec les Espoirs : former toute une génération à la victoire en équipe A.
Et retrouver l'OL histoire de boucler la boucle ?
08:12 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euro 2008, France, Italie, Pays Bas, Roumanie, Raymond Domenech, Didier Deschamps
2007.12.07
Exclusif - les palmarès 2008
Les grands gagnants de 2008 sont sans conteste les bookmakers ayant misé sur les surprenants vainqueurs de l'année. Aucune fraude n'a cependant été débusquée à ce jour, à part bien sûr l'évidente combine autour de l'invraisemblable victoire du PSG sur son terrain face à Amiens en seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue.
La plus grosse surprise est pourtant venue d'un récidiviste, le Danemark remportant la Coupe d'Europe des Nations après avoir remplacé au pied levé la Serbie (forfait suite à l'affiliation de la Fédération Kosovare de Football à l'UEFA et la FIFA). Non contents d'éliminer les meilleures équipes du tournoi (Allemagne et Espagne), les Danois ont une fois de plus écarté les Français dès le premier tour, scellant le sort de Raymond Domenech.
Ce dernier s'est vite consolé avec les ventes de son tube "Plus près des étoiles" en duo avec Françoise Hardy. Désormais animateur vedette de la Foot Ac' au chateau de Clairefontaine, Domenech surveille de près le travail de son successeur à la tête des Bleus. Et pour le moment, Didier Deschamps réalise un sans faute dans les qualifications à la Coupe du Monde 2010.
Le second gros coup de tonnerre est survenu en fin d'année : premier français à rafler le Ballon d'Or depuis Zidane au siècle dernier, Larbi ben Zarek n'avait connu sa première titularisation en Ligue 1 que huit mois plus tôt, à l'occasion du choc contre l'OM et la veille de ses treize ans. Le nouvel espoir du football français s'avère le seul rescapé du centre de formation de l'OL suite à l'OPA d'Arsenal.
"C'est une année faste pour le club", a triomphé Jean-Michel Aulas dans un large sourire. "Avec Larbi et notre nouveau partenaire pour le naming du grand stade lyonnais, l'avenir s'annonce radieux. Nous sommes confiants dans notre capacité à retenir notre jeune star et à développer des partenariats durables en synergie avec la future Enron Arena".
Riche d'un 7e titre consécutif, le club rhodanien se taille la part du Lyon dans le nouveau gateau des droits TV. L'appel d'offres de la LFP aura été remporté de haute lutte par l'ORTF, ressuscitée pour l'occasion afin d'optimiser les chances de succès. Un succès pas partagé par tout le monde : la remise sur le marché du travail des consultants Canal+ a provoqué une hausse d'un point du taux de chômage au printemps.
"Avec cette manne, je pourrai peut-être financer le retour de Sammy Traoré", se satisfait José Mourinho. "Son jeu de tête nous sera précieux pour la Coupe de l'UEFA". Le nouvel entraîneur du PSG peut remercier l'ORTF, mais aussi Michel Platini pour avoir ouvert la C3 aux 20 premiers de chaque championnat.
NDLR : vous l'avez compris, cette fois-ci, pas de scoops comme la victoire de l'Italie en Coupe du Monde, le record de Ronaldo ou le Ballon d'Or de Kaka - cf épisodes précédents : "Exclusif : les palmarès 2006 " (20051225) et "Exclusif : les palmarès 2007 " (20061226)
03:40 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : CM2010, Didier Deschamps, Ballon d'Or, José Mourinho, Raymond Domenech, canal plus