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2011.06.15

PARK Chu-young au PSG !!!....................... s'il vous plait

Le petit Park Chu-young, je le suis depuis ses débuts au FC Seoul en 2005. Pas un fuoriclasse de la trempe des Maradonas et des Messis, mais le genre de joueurs dont rêvent tous les entraîneurs : collectif et travailleur, mais aussi décisif et capable d'apporter de la rupture, de faire briller ses partenaires, de décoincer un match.

S'il a loupé son premier rendez-vous avec la France en 2006*, PCY a fini par débarquer deux ans plus tard en Ligue 1**. Mauvaise pioche : en dépit de son talent désormais universellement reconnu, le Coréen n'est pas parvenu à enrayer l'inéluctable chute de la maison ASM.

Selon toute vraisemblance, Park devrait opter pour Liverpool : le jeu direct et aérien lui convient, l'air de la Premier League réussit aux Park, et les Reds de Kenny Dalglish ne peuvent décemment pas faire pire que la saison dernière.

Mais la Ligue 1 n'a pas dit son dernier mot : le PSG et l'OL voire Lille sont officiellement sur les rangs, et rien ne me ferait plus plaisir que de voir le club de la capitale signer Park Chu-young dans la foulée de Kévin Gameiro, lui aussi convoité par le Aulas FC.

25 ans pour Park, 24 pour Gameiro : le PSG a tourné la parenthèse Coupet-Makélélé et pourrait refaire le coup de 93-94, avec une bande de jeunes talents affamés de titres. Et pourquoi pas Leonardo pour rallumer la flamme futchebol do brasiuuuuuuu.

Jusqu'à présent, l'effet Qatar Investment Authority me parait fort sympatique puisque focalisé sur le sportif... mais tout cela reste à confirmer.

Le seul hic, si Park Chu-young rejoignait le PSG, serait de voir les media l'inscrire dans le cadre du phénomène K-pop, une caricature qui sonne, et ce n'est pas un hasard, comme une bulle au moment où elle éclate. La Corée et Park valent mille fois mieux que ces produits marketing sans âme.

footlog 2011
(nouveau : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)

* j'attendais un peu trop de son match face aux Bleus (voir "Park Chu-Young : le prince des Park")
** voir "Merci Park Chu-young"

2009.05.06

Le PSG vire Le Guen

PARIS (Agence Fausse Presse) - Le Paris Saint Germain a donc décidé de se séparer de son entraîneur en raison de résultats jugés décevants. Pour rappel, le club a failli se qualifier pour la prochaine Ligue des Champions alors que l'objectif affiché par l'actionnaire était le maintien.

Sébastien Bazin en a profité pour vertement recadrer l'équipe : "Colony Capital ne peut plus nous permettre ce genre de crises inadmissibles, et notre club s'est déjà laissé aller a gagner de trop nombreuses coupes ces derniers temps. Que les choses soient claires pour tout le monde : nous devons impérativement retrouver la Ligue 2 à la fin de la saison prochaine."

"C'est ma faute", a avoué Paul Le Guen dans un rare moment de relâchement face aux media. "J'ai trop tergiversé au lieu de saisir les nombreuses occasions qui se présentaient. On s'est parfois vu trop faciles, je pense en particulier au moment où l'on a pulvérisé le record de défaites à domicile... Enfin, je laisse à mon successeur le plaisir de parvenir à cet objectif certes ambitieux mais réalisable."

L'ex-entraîneur s'est bien gardé d'employer le terme "jouable", puisque le succès de l'opération repose précisément sur l'abandon pur et simple de toute ambition de jouer au football. Le directeur général Philippe Boindrieux a fixé les lignes directrices de son projet antisportif : "Nous devons donc nous séparer de certains éléments perturbateurs, ainsi que de Jérôme Rothen dont l'attachement pour le maillot devient franchement embarrassant... Makélélé n'a pas donné satisfaction, et pourtant Claude avait bien commencé la saison en accumulant les cartons. Giuli ? Il s'est véritablement foutu de nous : on pensait prendre un joueur cramé et il nous a collé but sur but. Et que dire de Hoareau... Pour Stéphane Sességnon, on envisage le licenciement pour faute lourde : ses dribbles réussis constituent autant d'insultes répétées au club. Certains supporters nous ont même écrit pour nous dire qu'ils ne reconnaissaient plus leur PSG."

Le mystère demeure concernant l'identité du futur coach, mais il se murmure que la direction envisagerait un ancien joueur ayant marqué le club par un échec retentissant. Mais ni Richard Niederbacher, ni Ray Wilkins, ni Jules Bocandé n'ont souhaité confirmer ni infirmer la rumeur.

footlog

2006.08.28

Mourinho, la dialectique du maitre et de l'esclave

Au moment où Lilian Thuram s'affranchit*, Claude Makélélé découvre les galères de l'esclavagisme. A en croire son employeur José Mourinho, Raymond Domenech ne vaut guère plus que les négriers d'antan lorsqu'il impose à son joueur de jouer contre son gré pour la sélection de la République, lorsqu'il l'arrache à sa très select banlieue de Chelsea pour l'enchaîner à l'enfer du 9-3 et de Saint-Denis ou pire encore, lorsqu'il l'oblige à défiler dans le stade olympique de Berlin l'année du 70e anniversaire de Anschluss du monde sportif par Adolf Hitler.

Voici donc la dernière trouvaille du G14** pour torpiller les sélections nationales : ces indécrottables disciples d'Adam Smith*** n'ont pas hésité à recruter Georg Wilhelm Friedrich Hegel en personne.

Drôle de début pour cette saison 2006-2007. Si ça continue sur ces bases, José Bové va finir par jouer sous les couleurs du Monsanto United.

* cf "Thuram pour faire avancer le monde" (20060824)
** sur cette peu vénérable institution, voir "Top 5 et Top 14" (20060419)
*** le père du libéralisme, pas le joueur du Chesterfield FC

2006.07.10

Zizou est mort tout seul

Ecce homo... le Dieu redescendu sur terre pour accepter sa crucifixion. Au lieu du tour d'honneur (avec ou sans la coupe), le voici enfermé dans la tour du déshonneur, à laisser Lilian Thuram verser toutes les larmes de son corps sur un terrain si anecdotique, comme le résultat du match d'ailleurs.

L'Italie fait un beau champion du monde, avec sa part d'ombre, certes (Cannavaro assommant Henry puis Zidane sans la moindre sanction, Materazzi mettant Zidane définitivement hors jeu par le seul moyen possible pour un joueur aussi limité), mais sans avoir volé sa victoire pour autant.

La France a prié pour ne pas arriver à la mi-temps menée au score - on l'espérait capable de se reconcentrer dans les vestiaires, d'analyser son mauvais début de match et d'élever son jeu. Et le miracle a eu lieu, une fois de plus : les Bleus ont contrôlé la seconde mi-temps, étouffé les Azzuri et appuyé sur l'accélérateur pour tuer le match. On a alors senti que les Italiens priaient pour ne pas arriver à la mi-temps des prolongations menés au score, on voyait déjà Fabio Cannavaro lâcher la formule magique dans un ultime souffle : "catenaccio"... Et le scénario s'est déroulé comme prévu : la Squadra Azzura a fait le dos rond pour laisser passer l'orage, ressorti les tenues de 1982 (plutôt côté Gentile que Conti), provoqué non plus balle au pied mais mots à la bouche, et tenu jusqu'aux tirs au but, nécessairement remportés par le meilleur gardien du monde.

Je ne pense pas que l'expulsion de Zidane ait changé quoi que ce soit sur l'issue du match. Sur l'issue de sa carrière, en revanche, oui. Un air de déjà vu : ce plan séquence où il tance gentillement Materazzi pour l'avoir ceinturé, le sourire aux lèvres, tourne au drame quand le regard se fait brusquement noir. Ces yeux-là on les connait et on sait sur quoi ils débouchent... Zizou n'est pas Pelé, ce champion lisse et cet inaltérable modèle de fair-play, ce Dieu du football universel devenu incolore, inodore et sans saveur depuis son retrait des terrains. Zizou est Zizou, un homme debout, qui se retourne pour s'expliquer face à face avec les gens tordus, un Cantona amoureux du beau jeu et incapable de comprendre que des gens ne cherchent pas à jouer sur un terrain de football.

Zizou le modèle est mort tout seul. Zizou l'artiste a rejoint Maradona dans la légende des géants à double face, sol y sombre. On n'efface pas le coup de karate de Canto sur un hooligan, on n'efface pas le coup de pied au ventre du Pibe de Oro à Zico, et on n'effacera certainement pas ce quatrième coup de boule de Zizou en finale de Coupe du Monde. A fortiori parce que le dernier geste de Zizou footballeur était un geste de Zizou l'homme, on n'effacera pas plus l'homme qu'on oubliera le footballeur.

On ne consolera pas Thuram, ce gamin de 10 ans venu voir le plus beau match du monde mais traumatisé par ce drôle de spectacle. On ne consolera pas Makelele, trop vieux pour gagner avec ces Bleus parce que trop jeune en équipe de France. On ne consolera pas Henry, magnifique perdant des deux principales finales de l'année.

J'avoue m'être trompé. Pas en pronostiquant, l'an dernier, une victoire de l'Italie dans cette coupe du monde mais en écrivant, hier*, "Si l'Italie gagne, c'est normal, c'est du football. Si la France gagne, on zappe carrément dans une autre dimension". C'est au contraire en perdant de cette façon que cette formidable génération de Bleus sera passée dans une autre dimension.

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Bons points : Gianluigi Buffon (ITA) et Lilian Thuram (FRA), les meilleurs joueurs de cette compétition.

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* "On vit ensemble on meurt ensemble" (20060709)