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2011.02.22

Grant Wahl s'attaque à Sepp Blatter et à la Samaranchisation de la FIFA

Grant Wahl a décidé de présenter sa candidature à la présidence de la FIFA.

Au-delà de sa propre personne, ce journaliste américain braque les projecteurs sur une organisation pour le moins sclérosée.

Qu'il nous parait loin le temps où l'ambitieux Sepp Blatter, flanqué de sa caution morale Platini, poussait à la retraîte l'indéboulonnable Joao Havelange. Un vent de réforme soufflait alors sur la planète football, le catenaccio sautait, le jeu reprenait ses droits, les petites fédérations percevaient enfin la lumière et les miettes du festin, on allait voir ce que l'on allait voir...

On a vu. Blatter le magicien ne fait plus rire la galerie avec ses petites boules rouges pendant les grands tirages en direct. Il se contente de traire ses généreux sponsors, d'arroser ses grands électeurs, et maintenant de distribuer à la pelle les Coupes du Monde à la République Poutinienne ou au Qatar, grand pays de football s'il en est. Juan Antonio Samaranch n'aurait pas fait mieux.

Personne ne se présente face à ce lutin finissant. Chung Mong-joon a manoeuvré comme un amateur, sabordant à la fois sa position de grand ponte du football international et la candidature Coréenne à l'organisation de l'épreuve suprême.

Grant Wahl n'a bien évidemment aucune chance d'être élu. A peine plus de chance de participer : cela entendrait qu'un président de fédération accepte de défier le Lider Maximo en soutenant ce poulain deux fois plus jeune que le despote finissant, au risque de perdre sa rente à vie.

Quelques mois après les affaires de corruption au sommet de la FIFA, ça sent franchement la fin de règne. Et déjà, les secrétaires de la vénérable vérolée institution suisse se voient califes à la place du calife.

Quel que soit le successeur, sur cette place en or, la manne des sponsors n'est pas près de se tahrir.

footlog 2011

2011.01.05

Exclusif : les palmarès 2011 !

Comme chaque année*, footlog vous propose en exclusivité les principaux faits saillants de l'année à venir... mais cette fois-ci finie la rigolade : impossible désormais de se réfugier derrière son petit doigt ou plutôt les gros sourcils de Domenech, la crise annuelle du PSG, la scoumoune de l'Ohème.

Car en 2010, après avoir touché le fond à Knysna, le foot et le jeu ont repris leurs droits. D'ailleurs, le Ballon d'Or sacrera très prochainement un gentleman, qu'il s'agisse de Xavi, Iniesta ou Messi.

Tiens, à propos, le re-voilà le lauréat BO 2011 : étincelant tout au long de l'année, Lionel Messi a cependant laissé la Champions League 2011 au Arsenal de Fabregas et de Wenger (enfin couronné en Europe après avoir échoué en finale de C2, C3 et C1). 

Ejecté au printemps du Real Madrid, José Mourinho récupère en été le fauteuil de son tombeur en huitièmes : "je souhaite à Claude Puel bien du plaisir à Bernabeu... mais je me demande comment il a pu supporter ce Bernard Lacombe pendant si longtemps".

Toujours au rayon entraîneurs, Sir Alex Ferguson a préféré prendre une retraîte bien méritée plutôt que de continuer dans un club amateur : comme la moitié de la Premier League, Man Utd s'est retrouvé rétrogradé par la toute nouvelle DNCG Anglaise. La Russie remplace l'Ukraine et la Pologne comme organisateur de l'Euro 2012 - première décision symbolique de Vladimir Poutine après son anschluss de ces deux pays.

Nouveau sponsor de Lille, le Qatar offre gratuitement un stade flambant neuf au Champion de France 2010-2011... mais le Stade Pierre Mauroy s'avère un château de sable totalement injouable et dès la reprise, les spectateurs désertent les tribunes climatisées à -19 degrés en plein été.

Dans la foulée de son nettoyage sans kärcher du Parc des Princes, Robin Leproux fait disparaître tous les vieux croutons du comité central du plénum de la FFF, rase les moustaches de Thierez, et place aux commandes le K.G.B, un triumvirat de tueurs à la réputation bien établie : Sylvain Kastendeutch, Jacques Glassman, Maxime Bossis.

Le foot français peut enfin respirer, mais le plus gros scandale de paris sportifs de l'histoire pointe déjà son nez. Il éclatera à la veille du Championnat d'Europe, mais gardons cela pour l'année prochaine.

Tous mes voeux

footlog 2011

 

* voir livrées précédentes : "Exclusif ! Les palmarès 2010", "Exclusif ! Les palmarès 2009", "Exclusif - les palmarès 2008" - "Exclusif - les palmarès 2007" - "Exclusif - les palmarès 2006".

2010.12.03

Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons

Si la FIFA voulait éviter les polémiques suite aux scandales de corruption de ces derniers jours, elle aurait probablement confié ses Coupes du Monde 2018 et 2022 à d'autres organisateurs que des oligarques russes et des pétromilliardaires qataris.

Sur le fond et en dépit de l'embarrassante omniprésence de Vladimir Poutine, je ne suis pas choqué par la victoire russe : il était plus urgent d'arpenter ce pays-continent que de s'embarquer dans une nouvelle aventure bicéphale (Espagne-Portugal, Belgique-Pays-Bas, Darren-Tulett)... et a fortiori cannoniser Sir David Beckham (j'avoue que voir l'Angleterre, objectivement le meilleur candidat, terminer bonne dernière me console un peu de Londres 2012).

Comparé à la couleuvre Pologne-Ukraine de Platini, ce Qatar 2022 me parait mille fois plus difficile à avaler pour Sepp Blatter.

Certes, l'Australie n'avait aucune chance : perdu au bout du monde, ce pays-continent-là truste tous les handicaps). Certes, le Japon a rendu la monnaie de sa pièce à son voisin coréen en s'incrustant dans la compétition. Certes, les USA ont eux aussi organisé très récemment l'épreuve suprême. Certes, le Qatar est une grande nation des media et un grand mécène du sport, situé à mi-chemin des marchés Européens et Asiatiques.

Mais le pays n'a jamais participé à une phase finale, n'existe sur la planète football que grâce à ses dollars investis dans un Championnat Palm Springs pour stars en pré-retraîte, et s'est engagé sur la compétition sportive la moins écologiquement correcte de l'histoire. 

Par ailleurs, le Qatar compte moins d'un million d'habitants, dont la majorité ne bénéficie même pas de la nationalité - la candidature s'est d'ailleurs appuyée sur deux Qataris bien connus : les Travelers Cheikhs Zinédine Zidane et Christian Karembeu. Pendant la compétition, le touriste sportif constituera de loin la première population du pays. Son séjour se résumera à la visite de quelques dunes, beaucoup de boutiques, et puisqu'il faut tuer le temps deux matchs dans la même journée. Avec un peu de chance, il croisera peut-être un authentique Qatari dans la rue.

Quant aux joueurs, avec un peu de chance, ils croiseront peut-être un authentique Qatari sur le terrain. Car d'ici 2022, vous devez vous attendre à des naturalisations en masse.

Je ne serais d'ailleurs pas surpris d'apprendre que les émissaires chargés de repérer les pays du tiers monde susceptibles de recevoir leurs stades passent en réalité la majeure partie de leur temps à recruter à tour de bras dans les maternelles locales.

footlog 2010

2010.11.28

Pep v. The Special One - Chocs et Classiques

Barca-Real ? Par définition, le sommet de la Liga. Ajoutez pour cette édition un contexte euphorique (la sélection sur le toît de l'Europe et du monde) et quelques duels d'anthologie (Messi-CR7, Guardiola-Mourinho), sans oublier bien sûr le Ballon d'Or 2010 (probablement sur le terrain et pourquoi pas sous les traits du premier nommé)... voilà de quoi mettre en appétit tous les amateurs de football, et renvoyer au vestiaire les sempiternels relents de Guerre d'Espagne.

Si la Ligue des Champions nous offre désormais de façon quasi aussi récurente des sommets entre les habituels géants européens, ces affiches ne peuvent jamais avoir la même saveur qu'un bon clasico des familles. Au niveau européen, on a plutôt l'impression de voir des marques s'affronter, des franchises.

Il s'agit pourtant des mêmes clubs. Mais Barca-Real en Liga ou Arsenal-Tottenham en Premier League, ça relève de l'intemporel.

C'est la différence entre un choc et un classique : le choc est un objet médiatique d'apparence sportive, le classique un événement culturel à objet sportif. 

footlog 2010

2010.10.26

FIFA Ballon d'Or 2010

La globalisation du Ballon d'Or France Football et la création du joueur de l'année FIFA nous auront offert quelques années de confusion mais tout rentre dans l'ordre : les deux institutions ont convergé vers une formule unique (le meilleur entraîneur et la meilleure joueuse FIFA sont intégrés, les experts foots FF s'ajoutent aux joueurs et entraîneurs avec un calendrier plus adapté à l'année calendaire (résultats le 11 janvier 2011). Reste à trouver le vainqueur. Eto'o a enfin sa chance pour peu que les inséparables Xavi et Iniesta se partagent trop de suffrages, mais l'Espagne tient clairement la cote, et le batave Sneijder (devant Robben pour son parcours en C1) a sur le Camerounais l'avantage d'avoir atteint la finale suprême. Si l'on ajoute l'incontournable et brillantissime Lionel Messi, également favori, Forlan et Casillas auront franchement du mal à atteindre le podium dans cette liste très dense et réduite à 23 happy few : 7 Espagnols : Iker Casillas et Xabi Alonso (Real Madrid), Cesc Fabregas (Arsenal), Andres Iniesta, Carles Puyol, Xavi Hernandez (FC Barcelone), David Villa (Valence CF et FC Barcelone) 5 Allemands : Miroslav Klose, Philipp Lahm, Thomas Müller, Bastian Schweinsteiger (Bayern Munich), Mesut Özil (Werder Brême et Real Madrid) 3 Brésiliens : Daniel Alves (FC Barcelone), Julio Cesar et Maicon (Inter Milan) 2 Néerlandais : Arjen Robben (Bayern Munich) et Wesley Sneijder (Inter Milan) 1 Ivoirien : Didier Drogba (Chelsea) 1 Camerounais : Samuel Eto'o (Inter Milan) 1 Uruguayen : Diego Forlan (Atletico Madrid) 1 Ghanéen : Asamoah Gyan (Rennes et Sunderland) 1 Argentin : Lionel Messi (FC Barcelone) 1 Portugais : Cristiano Ronaldo (Real Madrid) footlog 2010

2010.09.14

On a retrouvé la septième compagnie

Défaite contre en Norvège et contre le Bélarus, victoire en Bosnie. Cette équipe joue, perd, et gagne. La vraie rupture avec les Bleus de Domenech, c'est aussi l'abandon (naturellement temporaire) du match nul, et à tous les sens du terme. On ne s'ennuye plus, on se prend à croire à la possibilité du jeu, la possibilité d'une île dans un océan de médiocrité. 21e puissance mondiale balle au pied (loin de nos athlètes surmotivés, de nos nageurs survitaminés, et même de nos basketteurs surcentimètrisés), la France occupe un rang conforme au jeu produit ces dernières saisons. Mais elle dispose désormais d'un sélectionneur de classe mondiale, fin tacticien, bon communicant, et adepte de la transparence. La conf' de presse à distance entre Safet Susic et Laurent Blanc, marquée par le respect mutuel, renvoie certainement une meilleure image du sport que la poignée de mains ratée entre RD et Carlos Alberto Parreira. 3 points en 2 matchs, c'est pas le Pérou, mais c'est un progrès. Et à y regarder de plus près, c'est même mieux que le Pérou (39e à l'indice FIFA). footlog 2010

2010.08.20

MDR, TIG, PSG, NYC

Pour voir Jérémy Menez en Bleu et les A montrer un peu de volonté sur le terrain, il fallait payer.

Les boucs émissaires de l'été des méduses ont réglé l'addition : 18 matchs de suspension pour un Nicolas Anelka "mort de rire", 5 pour "capitaine coulage" Evra, 3 pour Frankie les mauvais tuyaux, 1 pour la bafouille du non-leader Toulalan, zéro pour la transparence d'Abidal. Ils ont le droit de faire appel, mais la FFF n'acceptera pas de convertir leur peine en Travaux d'Interêt Généraux. On a vu ce que les TIG ont donné en Afrique du Sud...

Les bannis de la dernière Coupe du Monde ne sont pas en reste : Hatem Ben Arfa continue à geindre, Samir Nasri à se blesser, et les Parisiens à nous faire croire que cette fois ci, le PSG est de retour.

Heureusement il y a Robin Leproux. Le President du PSG est passé des paroles aux actes et miracle, ça suit également chez les politiques. Si tout ce beau monde tient l'hiver le Parc sera peut être de nouveau vraiment fréquentable.

Et puis ça fait plaisir de retrouver le Tournoi de Paris. Comme le Cosmos de New York, tiens. Au moment où Thierry Henry découvre la MLS (270 mn au compteur en championnat, zéro buts mais trois passes décisives), la franchise est relancée en grande pompe avec Pelé, qui avait joué au Parc en 1976 avec la ribambelle de stars de la NASL, et le maire Michael Bloomberg. Pour le moment, ce ne sont que des équipes de jeunes, mais l'accession en MLS et les derbies de l'Hudson ne font aucun doute à moyen terme.

Pourquoi pas, dans 3 ans, un remake de ce PSG-NYC ?

footlog 2010

2010.07.25

Au chevet des Bleus

Suite à la débâcle des Bleus à la Coupe du Monde 2010, de nombreuses voix s'élèvent pour suggérer des remèdes. Je reprends ici mes commentaires sur les 5 points proposés par un "think tank progressiste" sur Rue89 :


1) "Professionnaliser la FFF" : rémunérer le Président, qui chapeaute le foot amateur et l'élite des sélections, a du sens et renforcerait sa légitimité, mais pas au-delà (à part naturellement , et certains postes fonctionnels qui le sont déjà).

2) "Démocratiser la FFF" : pourquoi pas le vote direct (par les présidents de clubs amateurs) d'un representant du monde amateur au bureau, mais pas plus. La suggestion populiste est dangereuse : on risque de pervertir le système en renforcant au contraire les "politiques" au détriment des "sportifs". Et l'électeur lambda serait mille fois moins impliqué et capable de juger le programme que le socio du Barca ou du Real au moment d'élire son président.

3) "Rendre transparent le choix du sélectionneur" : très joli en théorie mais impossible, ce n'est pas un vote populaire, et c'est mal connaitre le foot (par exemple, beaucoup de candidats sont en poste ailleurs). Je suggère déjà de rendre transparente l'élection du bureau de la FFF (voir point 2). En revanche, à partir du moment où tous les candidats sont déclarés ouvertement, chacun doit être traité avec équité et connaitre les raisons du choix final.

4)  "Garantir aux joueurs un projet éducatif et professionnel, qui donne du sens à l'équipe de France" - encore très demago... Oui pour un effort pédagogique au niveau du foot amateur et des clubs pros, mais c'est au DTN de fixer la ligne éditoriale et la coherence des sélections. Assurons nous déjè qu'il fait bien son boulot et le communique bien.

5) "Moderniser le ministère des Sports pour en faire le véritable régulateur du sport spectacle" : très bonne idee... si l'objectif est de bannir à vie l'Equipe de France par la FIFA, qui interdit l'irruption du politique dans le sportif ! Créer une instance independante pourquoi pas (il en existe deja de nombreuses), et le Ministère doit bien sûr avoir son mot à dire, mais quel que soit le domaine d'activité, le mélange des genres régulateur - ministère serait une hérésie et totalement contradictoire.

En conclusion : le tandem FFF- Ligue Pro a fonctionné quand les deux entités etaient dirigées simultanement par de vrais patrons qui tenaient la baraque. L'équilibre des pouvoirs est totalement perturbé actuellement et la FFF clairement en crise. Le bon sens voulait que le Bureau démissionnât en bloc mais enfin... souhaitons à Fernand Duchaussoy du courage et de l'honnêteté dans son "interim".

footlog 2010

2010.07.21

Euro U19 2010 : la France explose les Pays-Bas

Je vous parle de Bleus que les plus de 20 ans ne peuvent pas connaître : Cédric Bakambu, Gaël Katuka (visiblement remis de ses émotions anglo-nordiques*), Francis Coquelin et compagnie ont épaté Laurent Blanc et Gérard Houiller, présents à Caen pour la démonstration des Bleuets face aux Néerlandais.

4-1.

Un festival offensif, des actions spectaculaires, des récupérations continuelles, des contrôles en pleine course somptueux enchaînés par des centres diaboliques...

Rien à voir avec la dernière sortie des A : il s'agissait du match d'ouverture de l'Euro 2010 des "Under-19", des petits gars qui en veulent et ne sont pas près de sécher les entraînement ou de se faire mettre en examen dans de sordides affaires de moeurs (suivez mon regard).

En fait, la Coupe du Monde 2010 des Bleus aura été une vilaine parenthèse entre cette sympathique compétition et la brillante démonstration des filles dans l'autre EURO 2010 des U-19 (vainqueurs de l'Angleterre 2 buts à 1 en finale le 5 Juin dernier à Skopje)**... sans oublier bien sûr la victoire française dans la course à l'organisation de l'Euro 2016.  

Quoi qu'il advienne par la suite dans la compétition qui vient de débuter aux bons soins de la Ligue de Basse Normandie, les sourires de Francis Smerecki sur le banc et de Laurent Blanc dans les tribunes faisaient plaisir à voir.

Pour une fois, ça nous fait des vacances.

footlog 2010

* voir "Lens bat Chelsea 0 Katuka contre 1"

** Notons que leurs aînées les U-20 viennent de se faire sortir au premier tour de la Coupe du Monde en Allemagne par le pays hôte (4-1), mais après avoir elles aussi fait honneur au maillot.

2010.07.12

YESpaña

Il était temps que cette Coupe du Monde se termine. Comme en 1994, le nom du vainqueur ratrappe un peu la médiocrité générale mais cette fois-ci, au moins, ça se termine avec un but. Un joli but marqué par deux beaux joueurs : passe de Fabregas, contrôle et frappe d'Iniesta. 1-0 pour la Roja et 0-3 pour les Oranje en finale. Johan Cruyff gagnant à tous les coups.

Je suis content pour les joueurs et le sélectionneur, qui méritent ce titre, mais cette Espagne ne m'a pas vraiment convaincu. En fait, son plus beau match était la défaite d'entrée contre la Suisse : une oeuvre romantique portée par l'amour du jeu, aussi belle que suicidaire, dans la grande tradition brésilienne des années 80. Le reste du temps ? Un petit quart d'heure de jeu par match et un but à la clef, cinq quarts d'heure pendant lesquels 9 joueurs regardent Xavi et Iniesta enchaîner les passes courtes sans se soucier de bouger pour proposer des solutions. A part David Villa, bien sûr, mais aujourd'hui le héros était trop carbo pour planter son pion. On se retrouve donc avec un classement des buteurs (in)digne de l'édition 1962. Heureusement, Vicente del Bosque a fait rentrer Jesus Navas pour animer le flanc droit et tester la défense néerlandaise. Beaucoup moins inspiré, l'ex coach madrilène a tenu à infliger une nouvelle humiliation au pauvre Fernando Torres, mais on ne change pas une tactique qui gagne.

Bravo a Xavi-Iniesta, donc (un Ballon d'Or pour le premier ou le second ?). Bravo à Iker Casillas, décisif face à Robben. Bravo à Mark van Bommel pour avoir joué 90 mn de trop grâce à l'indulgence de Howard Webb, qui doit encore se demander comment il a pu arbitrer une finale de Coupe du Monde. Bravo à l'Afrique du Sud pour avoir accueilli le Grand Barnum de la FIFA en frisant l'accès de (vuvu)zèle. Bravo au Brésil pour avoir laissé un continent à la concurrence.

Et rendez-vous dans quatre ans, sans Domenech ni van Bommel si ce n'est pas trop demander. 

footlog 2010