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2006.12.13

Take a walk on the Merseyside, you'll never walk alone

Dubai International Capital LLC a les yeux de al Chimen pour le Liverpool FC et se verrait bien récupérer la franchise, au grand dam d'Arsène Wenger. Celui-ci a beau se placer sur le plan de l'éthique sportive (un Roman Abramovitch ça va, trois-quatre milliardaires bonjour les dégats), il doit tout de même se poser des questions dans son Emirates Stadium flambant neuf : c'est moi qui fait la pub et ce sont mes concurrents qui en récoltent les fruits !

Vous vous souvenez du tollé soulevé par la concession de nombreux ports américains à Dubai Ports World ? L'Administration Bush avait été accusée de brader l'économie et la sécurité nationale au profit de ses éminents et émirants amis. Eh bien DP World appartient à DIC. Ou plutôt appartenait puisqu'ils viennent de revendre 6 ports à AIG Global Investment Group. Hasard du calendrier ? La défaite Républicaine aux mid-term elections a sans doute accéléré le processus. Bras armé de Dubai Holding, DIC est en effet très proche de fonds américains ultraconservateurs comme KKR (l'ancienne boîte de Lobby Dick Cheney a connu son heure de gloire en interprétant Ali Burton et les 40 voleurs dans le désert Irakien - le "R" de KKR figure d'ailleurs au board de DP World) ou l'incontournable Carlyle (usine à recycler les bons soldats et supporters d'USA Inc style John Major, James Baker III, tonton Ben Laden...).

Voilà pour l'aspect politique, logique pour un groupe détenu par les monarques de ce charmant Emirat. DIC s'avère surtout un outil économique majeur pour le rayonnement de Dubai à l'étranger. Liverpool a échappé aux magnats thailandais mais pourrait bien rejoindre ce que j'appellerai la nouvelle armée rouge des vassaux du désert.

Je m'amuse souvent à faire le parallèle entre Dubai et la Chine, deux pays à la fois figés dans des structures étatiques ultra contrôlées et engagées dans un capitalisme ultra impérialiste, s'affrontant parfois directement dans la course aux acquisitions à l'étranger. Dubai comme la Chine sont en réalité gérés comme de grandes entreprises. Mais autant en Chine, le conseil d'administration peut capitaliser sur une expertise plusieurs fois millénaire dans la stratégie la plus subtile (Sun Tzu n'eût pas appris grand chose de Machiavel) autant à Dubai, le court terme prévaut et l'hubris semble proche, à l'image de cette interminable Burj Dubai, une tour de plus de 800 m qui croît à la vitesse d'un étage tous les trois jours.

2006.12.09

A l'eau claire, Fuentes ? A la Clairefontaine ?

Le Barça et le Real Madrid ont-ils eu recours aux services du sulfureux Dr Fuentes ? Le démenti de ce dernier dans Le Monde ne porte que sur un point : il n'a pas cafté et ne caftera pas et ce pour une bonne raison, on l'a menacé de mort. Mais quand il dit "je n'ai pas donné, je ne donne pas, je ne donnerai pas les noms de sportifs, ni de groupes sportifs, ni d'équipes de football", il laisse bien entendre qu'il a des noms de sportifs, de groupes sportifs et d'équipes de football à donner.

Les deux plus grands clubs espagnols peuvent se faire du mauvais sang si le bon Docteur Eufemanio Fuentes n'est plus là pour le nettoyer. Heureusement, il ne serait pas seul sur ce lucratif marché. Pas plus mal quand on voit les résultats sportifs du club madrilène. Ainsi les cliniques suisses auraient-elles du bon pour la réoxygénation du sang. A en croire un certain joueur du Real tout du moins (Merci pour l'info Canal+ et Johnny Halliday). En juillet dernier, ce même joueur, parti sur un coup de tête de sa carrière sportive, avait été soupçonné par Riccardo Agricola, un ancien médecin de la Juventus, de prendre des hormones stéroïdes, souvent génératrices d'accès d'aggressivité.

Zut. J'ai donné le nom d'un groupe sportif qui se trouve en plus être une équipe de football. Mais je ne fais que colporter que les propos d'un homme au nom de bombe agricole, condamné pour fraude sportive et de surcroît Italien, donc forcément favorable au Sieur Marco Materazzi.

Damned.

Je viens de livrer le nom d'un sportif. Mais ce brave homme n'est nullement soupçonné de dopage. C'est au contraire son agresseur d'un soir qui avouait au même journal Le Monde avoir arrêté la Créatine en arrivant au Real.

Mamma mia.

Encore le nom d'un club. Promis juré, je m'arrête ici, de peur de ternir l'image de Zinédine Zidane.

2006.11.28

Cannavaro - un Ballon d'Or à confirmer

Fabio Cannavaro devant Gianluigi Buffon, Ronaldinho devant Eto'o et Deco, Miroslav Klose devant Didier Drogba, et Thierry Henry de nouveau écarté de la plus haute marche du podium... comme prévu je n'aurai pas annoncé le quinté du Ballon d'Or dans l'ordre cette année, et 2006 s'inscrit plutôt dans la lignée 1996 et 1986*.

Ne nous trompons pas : avec la combinaison Cannavaro, Buffon, Henry, Ronaldinho et Zidane, cette cuvée 2006 a vraiment de la gueule et Cannavaro a réalisé une superbe saison (à l'exception peut-être des derniers mois). Pour autant, comme pour Sammer en 1996 et Belanov en 1986, je me permettrait d'émettre un doute : ce joueur figurera-t-il au final parmi les meilleurs de l'histoire à son poste ? Je ne me pose la question pour aucun de ses poursuivants...

Mais telle est la règle pour le Ballon d'Or : le plus prestigieux panthéon du football récompense un joueur pour sa saison de façon beaucoup plus rigoureuse que le FIFA World Player of the Year**. Je ne serai d'ailleurs pas étonné de voir un autre joueur sélectionné par les sélectionneurs et capitaines de sélections (jurés plus ou moins sélectifs de ce trophée). Peut-être seront-ils attendris par la détresse de Thierry Henry, à moins qu'ils ne décident de porter Buffon au sommet, histoire de rattrapper le BO de Yachine en faisant une BA pour les gardiens.

Histoire d'en remettre une couche à ce propos* : quitte à voir un Italien triompher, Buffon me paraissait plus convainquant. Peut-être Cannavaro a-t-il bénéficié d'un effet compensateur Maldini + Baresi, alors que sa propre arrivée au sommet s'avère franchement récente. En tout cas son départ de la Juve a payé... et à 33 ans, il n'est pas dit que Fabio ait le temps de confirmer son titre.

A ce très grand joueur de prouver qu'il est un immense joueur.

 

* cf "Ballon d'Or 2006 - classement final" (20061024). Pour revenir aux "années 6", et avec tout le respect que j'ai pour un Charlton ou un Beckenbauer (le joueur tout du moins), la cuvée 1956 demeure en ce sens la plus belle : Stanley Matthews, Alfredo di Stefano et Raymond Kopa (1956), Bobby Charlton, Eusebio et Franz Beckenbauer (1966), Franz Beckenbauer, Robbie Rensenbrink et Ivo Victor (1976), Igor Belanov, Gary Lineker et Emilio Butragueno  (1986), Matthias Sammer, Ronaldo et Alan Shearer (1996).

** La FIFA a copié France Football pour sa récompense, mais en lui conférant d'entrée une dimension globale. Le triomphe de Romario a sans doute accéléré la nécessaire réforme du BO en 1995. Le Ballon d'Or reste "Européen", mais il n'est pas dit que les Pelé de demain continueront éternellement à snober Santos ou le Cosmos (oops, Red Bull) de New York en faveur des grands clubs européens. A FF de tisser son réseau de correspondants d'ici la prochaine révolution.

2006.11.25

3 obus et 1 coup de feu

Même à 13.000 km Paris sent la poudre.

Passe encore pour les deux nouvelles défaites enregistrées par le club depuis mon départ pour Séoul, non-événements sans la moindre importance (les défaites, pas mon départ).

Je parle ici de poudre au premier degré.

Un (ou deux) coup(s) de feu aurai(en)t été tiré(s) à deux pas des Trois Obus. Du côté de la Porte de Saint Cloud, pas de Verdun. Je précise à l'attention des néophytes : "Aux Trois Obus" c'est le nom du zinc le plus blindé du quartier (pour vous dire : il a même résisté plusieurs années à la bedaine de Jean-Michel Moutier...).

Si j'en crois les médias nationaux et internationaux, une "ratonnade" aurait dégénéré (c'est possible - après tout il s'agit du PSG) et un supporter aurait été accidentellement tué par un policier en civil venu protéger la victime de l'agression raciste... avant de se retrouver lui-même victime d'une agression raciste.

Une chose est sûre : par l'odeur alléché, Maître Sarko décide de ramener sa fraise devant les caméras pour voler au secours de la veuve, de l'orphelin et du policier en civil. L'heure est effectivement grave : un homme est mort et la foule hostile a appellé à voter Le Pen.

Vu d'ici, les primaires de l'extrême droite viennent peut-être de commencer.

 

Moralité : y'en a pas. Le PSG se retrouve Hapoël, le foot en deuil et l'amateur de football, honteux et confus, jura mais un peu tard qu'on ne l'y prendrait plus.

 

 

 

2006.11.15

Face à Pauleta

Décidément, FF sait recevoir. Non content d'héberger gratuitement ces misérables blogules, mon hebdo favori m'a invité à rencontrer Pedro Miguel Carreiro Resendes en son jardin (vaste pelouse de 2 hectares, pas de fleurs mais 46.000 sièges multicolores du plus bel effet, et le tout à un jet de fumigène de la Porte d'Auteuil).

Autour d'un bon déjeuner sur les terres d'Alain Cayzac (qui nous gratifia d'un coucou amical), les amateurs de beau jeu conviés à ce Face aux Lecteurs de France Football ont à tour de rôle confessé un penchant commun pour le club de la capitale. Résultat de cette réunion style Alcooliques Anonymes : le club peut s'en sortir s'il persiste dans sa voie actuelle. La seule. La vraie. L'éternelle.

Pauleta, lui, est incurable.

Il ne peut pas se passer du but. Et il ne peut pas se passer d'être un type bien.

Si vous en doutez encore, consultez la Bible de mardi prochain.

 

PS : deux avants-centre se cachent sur cette image (votre serviteur derrière son appareil photo). J'en profite pour demander à Bernard Pivot comment s'écrit le pluriel d'"avant-centre"... Une chose est sûre : pendant la Coupe du Monde, Pedro n'a reçu qu'un seul centre. De la part de Figo à la 3e minute de Portugal-Angola*. En revanche, Christiano Ronaldo n'aura eu de cesse de se mettre en avant devant les caméras.

* cf "Non persevare diabolicum" (20060612)

 

Hommage collatéral

Quelques minutes sur une pelouse avant un match et entre deux tranches de réclame sur TF1, passe encore pour fêter les 100 ans des Bleus mais là... Et avec un France-Grèce en guise de bouquet de fleurs en plus !

Au moins en 2004 nos derniers poilus avaient-ils eu droit à un France-Brésil. Zéro-zéro certes, mais avec du beau monde sur le terrain et même Bernard Mendy sous son plus beau jour. La Grèce ? On se la réservait pour la compet' qui allait suivre, et des quarts gagnés d'avance...

La génération 1998-2002 ne méritait pas ça.

Pourquoi maintenant ? Ces grands garçons (jeunes retraîtés ou encore actifs) ont déjà prouvé que leur meilleur moyen de se retrouver, c'était sur un terrain et pour une noble cause.

Comme si coller un coup de blues pouvait effacer un coup de boule.

Je ne vois en effet d'autre explication à cette parodie de grand-messe audiovisuelle qu'une solution à deux balles pour rejouer la dernière sortie de Zinédine Zidane devant les caméras françaises. Vous avez manqué les dix dernières minutes ? C'est pas grave : les voici, et en image arrêtée pour vous faciliter le boulot. Avec loupe sur le sourire du Maestro sur le terrain de ses plus grands exploits.

Pathétique.

Le 9 juillet dernier, Zizou s'était déjà privé de remise de titre (meilleur joueur de la Coupe du Monde, à défaut de la Coupe elle-même) et voilà que ce soir, on lui vole ce qu'il lui reste de dignité.

2006.11.06

Pertes et profits

Barcelone grand vainqueur du week-end ? A l'inverse de Lyon, Chelsea, Real Madrid, Manchester, AC Milan ou encore Arsenal, ces prétendants à la Ligue des Champions ont arraché le nul*.

Hier, un prétendant à la candidature au tour préliminaire de la Ligue des Champions, le PSG, a de nouveau perdu en jouant de façon intéressante. Je préfère encore ça à ses points picorés en Coupe d'Europe en jouant à la dinette. Et puis les petits gars prennent de la bouteille tout en respectant le maillot. Clément Chantôme avait affiché des qualités évidentes dès le Trophée des Champions ; il continue à progresser à la vitesse grand V. Quant à Youssouf Mulumbu, son baptème du feu contre Auxerre m'avait bluffé et la suite s'annonce passionnante : ratissages à la Makélélé, changements de jeu à la Dhorasoo... et le tout sans commettre de fautes désormais. A l'inverse d'un Rio Mavuba, j'ai du mal à lui trouver des limites et je donnerais cher pour le voir sous le maillot bleu des A.

Surtout, je serais heureux de le voir conserver celui de la Capitale. Que la stratégie des nouveaux actionnaires (promouvoir la jeunesse à bas coût) paye, mais sur le long terme et non dans la perspective d'un retour sur investissement à moyen terme : le club ne doit pas produire du Beaujolais primeur pour l'export mais du bon vin pour le marché national.

Pour autant, ne snobons pas les crus prometteurs du nouveau monde : le PSG a laissé échapper David Trézéguet mais pourrait se rattrapper avec Gonzalo Higuain. En a-t-il seulement les moyens ? Là est le hic.

 

* J'évite de citer l'Inter, de nouveau vainqueur dans une Serie A de plus en plus affligeante (dans mon zapping européen, je me surprends de plus en plus à m'attarder sur un match de Ligue 1 plutôt que sur un match Italien ou même Espagnol).

2006.11.05

Stats mensuelles 2005-2006

Statisitiques mensuelles de ce petit blog depuis sa creation (2005/10/25 - un an deja !)

NB : pour mon site perso, le cap des 100.000 visiteurs et 150 pays a ete franchi.

TOTAL 2006 :  15627 visiteurs - 7433 visiteurs uniques - 56071 pages vues 

2006/12

  • 2670 visiteurs
  • 1012 visiteurs uniques
  • 9825 pages vues

2006/11

  • 2780 visiteurs
  • 1173 visiteurs uniques
  • 5790 pages vues

2006/10

  • 1765 visiteurs (10000e visiteur le 24/10/2006)
  • 630 visiteurs uniques
  • 8456 pages vues

2006/09

  • 1154 visiteurs
  • 449 visiteurs uniques
  • 14315 pages vues

2006/08

  • 1094 visiteurs
  • 405 visiteurs uniques
  • 3056 pages vues

2006/07

  • 1387 visiteurs
  • 597 visiteurs uniques
  • 2569 pages vues

2006/06

  • 1107 visiteurs (5000e visiteur le 30/06/2006)
  • 661 visiteurs uniques
  • 1960 pages vues

2006/05

  • 1111 visiteurs
  • 844 visiteurs uniques
  • 2048 pages vues

2006/04

  • 788 visiteurs
  • 609 visiteurs uniques
  • 2762 pages vues

2006/03

  • 886 visiteurs
  • 529 visiteurs uniques
  • 2916 pages vues

2006/02

  • 576 visiteurs
  • 339 visiteurs uniques
  • 1661 pages vues

2006/01

  • 309 visiteurs
  • 185 visiteurs uniques
  • 713 pages vues

TOTAL 2005 :  426 visiteurs - 288 visiteurs uniques - 706 pages vues

2005/12

  • 222 visiteurs
  • 126 visiteurs uniques
  • 371 pages vues

2005/11

  • 182 visiteurs
  • 140 visiteurs uniques
  • 303 pages vues

2005/10 (création footlog le 25/10/2005)

  • 22 visiteurs
  • 22 visiteurs uniques
  • 32 pages vues

2006.11.01

A deux doigts du drame

Triste week-end pour Marseille : un pompier se fait sectionner deux phalanges par une bombe agricole jetée par un "supporter" au début du match Nice-OM, et une jeune femme se fait griller vive dans un bus attaqué par des vandales. Résultat ? Deux vies basculent, l'OM a perdu le match, le quartier un outil essentiel à son quotidien et les victimes (au mieux) une vie normale. La ville n'a en revanche pas perdu la face puisque la conjonction des événements dans la région ne relève que d'un malencontreux hasard.

Pour Halloween, on joue généralement à se faire peur mais ici, la stupidité elle-même devient mortelle. Car ce prétendu supporter et ces casseurs de bus n'avaient vraisemblablement pas la volonté de tuer et leur acte transgressif anonyme relève moins de l'héroïsme (effet recherché ?) que de la lâcheté et de la bêtise pure.

Lieux d'anonymat par excellence, la rue et le stade deviennent le théâtre de spectacles vivants d'un nouveau genre, parfois mortels. Le spectateur devient acteur pour exister, jusqu'à ce que la caméra se braque sur lui et l'expose dans toute sa vacuité. Ici aussi, le débat sur l'arbitrage vidéo fait rage.

Souriez, vous êtes filmé.

 

2006.10.16

Les paris d'Hilton

Comme tout Brésilien qui se respecte, Vitorino Hilton de Silva sait danser. Son pas de deux avec Lorik Cana a bouleversé le sort d'un match apparemment plié par l'OM (1 pénalty partout) et marque surtout la naissance d'une nouvelle forme de simulation adaptée aux nouvelles règles d'arbitrage relatives au tirage de maillot dans la surface (sanction administrative Ref. 365 alinea b verset II sourate 3).

Comme pour le dopage, la lutte contre le trucage tient de la course à l'armement. Ici, l'intelligence du joueur s'oppose à la perspicacité de l'arbitre sur fond de subjectivité de la caméra (sous un angle il y a bien péno, sous un autre Hilton simule aussi bien que son homonyme). Plus que jamais, les centres dans la surfaces vont s'apparenter à des lancers de dés et les arbitres de L1 ne pourront plus se contenter d'avoir Paris en ligne (de mire). bwin.com et 888.com peuvent se frotter les mains mais l'incertitude du sport n'a plus grand chose de bien glorieux.