Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

2006.06.01

La France sans Zidane

J'ai bien aimé la France sans Zidane hier - si Ribery tient toutes ses promesses cet été, le duel avec Park Chu-young promet.

J'ai bien aimé le sourire de Henry hier - ça faisait un bail... d'ailleurs il a fallu un contrat pour le retrouver.

J'ai bien aimé le public lensois hier - ça avait un petit air de France - Afrique du Sud 1998 à Marseille. De vrais supporters, une belle marseillaise, le soutien de TOUS les Bleus, un bel esprit*.

L'Allemagne se rapproche. Reste encore à mettre la Chine à pied, comme dirait la Comtesse. Et quitte à faire des manières, décochons l'imparfait du subjonctif : j'aurais préféré que le premier France-Chine de l'histoire fût celui que la chance avait décidé - pas cet aimable match amical d'avant Coupe du Monde mais un véritable match d'ouverture. Je n'ai pas oublié que le tirage au sort de 2002 avait initialement placé la Chine dans le groupe des Bleus.

Tant mieux pour le Sénégal.

 

* à part peut-être ces sifflets pour Gravesen, légitimement énervé pour ce carton jaune qui pouvait être bleu

2006.05.15

Dans de beaux draps

Je ne reve de football - au sens litteral du terme - qu'une fois tous les quatre ans, a quelques semaines de la Coupe du Monde. En 1982, par exemple, j'effectuais le centre pour le but du 2-0 de la France contre l'Angleterre, un but d'Eric Pecout qui n'avait, meme a l'epoque, guere plus de chances que moi d'etre present sur le terrain. Dans la realite, les Bleus avaient finalement sombre 3-2 sous les coups de Robson & co.

C'est dans la nuit de samedi a dimanche que j'ai livre mon match de l'edition 2006 ; un match plein a me demener en vain au centre d'une attaque apathique sur un terrain ressemblant vaguement a la cour de mon ecole secondaire. L'adversaire du jour, les Pays-Bas, marquait a chacun de ses contres avec une facilite deroutante. Sur le premier but, un inconnu ressemblant plus a un ivrogne grassouillet qu'a un Barthez ou un Coupet, regarda tranquilement le ballon passer sous son nez, bien vautre sur un banc place au milieu des cages.

Le score final (six ? sept a zero ?) m'a suffisament traumatise pour me reveiller... pour le plus grand plaisir de ma charmante epouse qui se demandait a quel voltage un sorcier vaudou electrocutait une poupee a mon effigie, quelque part du cote de Port au Prince. J'ignore ce qu'il faut en deduire pour la suite (bon presage ? mauvais presage ?) mais une chose est sure : les annees passes et je decline meme en reve.

Dimanche matin, je me suis reveille avec une dechirure a la cuisse droite.

2006.01.17

Guadalajara 10 ans après... et Mexico alors ?

D'ici quelques mois ça va pas louper on va nous bassiner avec le dixième anniversaire du mythique France -  Brésil de Guadalajara.

Les Français retiennent de ce beau match le suspense et la victoire, mais oublient bien vite le caractère injuste de cette victoire : les Auriverde méritaient de passer en demis pour aller sans nul doute terrasser la Manschaft - pas se faire piteusement détruire par la Brehme-Briegel GmbH.

La présence des bleus en demis repose sur une heureuse combinaison de surdoués éclopés (Platini sur une jambe, Giresse sur un poumon) et de jeunes loups pleins d'envie (Ayache sur trois jambes, Fernandez sur trois poumons), avec une solide dose de chance.

Rappel des faits : une victoire sur le Canada par le plus petit score imaginable (le plus beau festival de vendanges de JPP sous le maillot bleu), un pénible nul arraché à une superbe équipe d'URSS et une belle victoire face à une Hongrie démobilisée. Avant LE chef d'oeuvre.

Car le match référence des bleus pendant la Coupe du Monde 1986 reste à mes yeux l'annihilation de la Squadra Azzura à Ciudad de Mexico.

Derrière un Altobelli en état de grâce, cette Italie affichait pourtant fière allure. Mais les Bleus allaient livrer le meilleur match défensif de leur histoire. Bien sûr, le carré magique (Platini, Giresse, Tigana, Fernandez) a contrôlé le jeu, mais je ne crois pas que les Barthez-Blanc-Dessailly-Thuram-Lizarazu aient un jour approché le match du pentagone Bats-Bossis-Battiston-Ayache-Amoros. Et si la paire Rocheteau-Stopyra paraît bien pâle à côté, elle a idéalement fonctionné : La Roche à l'origine des deux buts, Stop à la conclusion du second.

Quatre jours après, la France allait écarter de la course au titre un Brésil meilleur qu'elle sur un match, mais heureusement mille fois moins brillante que sa petite soeur de 1982. C'est pourquoi et sans le moindre chauvinisme, je pardonne plus volontiers à nos Bleus de Guadalajara qu'aux Azurri d'un certain Paolo Rossi...

2005.12.10

L'appel du 18 juin

Enfin un France-Corée du Sud en Coupe du Monde ! L'occasion de découvrir Leipzig et l'ex-DDR un peu moins superficiellement que de l'autre côté de l'ex-mur de Berlin (il sera néanmoins question de Brücke au Museum der Bildenden Künste - pour le contemporain, passer à la Galerie für Zeitgenössische Kunst).

Espérons que la France jouera un peu mieux qu'un "klein Paris" dans la cité de Schiller et que l'arbitre ne sortira pas traumatisé de sa visite de l'expo permanente "STASI - Macht und Banalität" au Runde Ecke.

Bon.

J'ajouterai, pour compléter cette wishlist de façon plus accessible aux cortex Rotheniens, espérons que les Coréens d'Europe ne termineront pas la saison sur les rotules : cette fois-ci, l'équipe nationale n'aura pas été protégée dans un cocon royal pour optimiser sa préparation de la compétition à la maison.

Et pour être totalement prosaïque, je dois trouver des places pour ce foutu match du 18 juin.

2005.11.09

90' de passion - 2' d'arrêt de Je

Si le père Domenech a essayé de jouer au sélectionneur copain, il demeure un formateur hors pair : ce match aux Antilles avait un parfum de fleur aux clans Zidane (Thuram) et Henry ? Voilà que les émeutes de métropoles le transforment en bouquet offert à la France black blanc beur.

Au départ, j'avais applaudi la décision de jouer là bas (a fortiori pour une si belle cause), mais trouvé le timing désastreux : au lieu d'un vol sec A/R avec blessures à la clef, une véritable tournée Martinique - Guadeloupe pouvait apporter du sens et un supplément d'âme... mais finalement, le timing ne saurait être meilleur.

Alors les Bleus, le meilleur alibi de la République, s'en vont soulager les consciences de 60 millions de sélectionneurs en mouillant le maillot dans les îles, comme ils le font (parfois avec bonheur) depuis un septennat dans le 9-3, bien loin du Parc verdoyant du XVIe Sud.

Les 60 millions de sélectionneurs applaudiront, confortablement scotchés dans leurs charentaises à crampons vissés. Soulagés que leur voiture ne crame pas ce soir. Pour le dîner, pas de problème : le micro-ondes est réglé sur deux minutes.