2005.11.12
Jürgentleman Klinsmann
Jürgen Klinsmann avait déjà contribué à la belle aventure monégasque d'Arsène Wenger*, il ressemble de plus en plus au maître du ballon d'Alsace : élégance, droiture, humour, sens des responsabilités et qualités de manager au sens fort du terme (permet à ses collaborateurs de donner le meilleur d'eux-même)... Respect.
Une nouvelle victoire de l'Allemagne en Coupe du Monde me ferait presque avaler la vision apocalypto-terminatoresque d'un Oliver Kahn plus triomphal et carnassier que jamais. Rien que pour apprécier le sourire plus jaune d'Uli Höness. Et surtout la joie toute simple de la jeune et multiethnique "Klinsmannschaft".
Si Klinsmann devait échouer, je lui souhaiterais au moins de réussir dans son pays d'adoption : la MLS a besoin de nouveaux promoteurs du beautiful game, et si possible un peu plus brillants que Lothar Matthäus**. Un réformateur comme Klinsmann ne doit pas gaspiller son talent dans l'entraînement au quotidien mais dans une authentique entreprise de restructuration.
D'ici là, aura-t-il l'élégance de laisser gagner les Bleus ? Quoi qu'il en soit, je doute qu'un nouveau triomphe 3-0 serve notre équipe nationale : comme face au Costa Rica, elle a besoin d'être mise à l'épreuve pour progresser.
S'il vous plait, ce soir, je veux voir du jeu. Surtout pas un "tifo" de circonstance du style France-Algérie 2001.
* Si Bernard n'avait pas tapi à la pelle les enveloppes sous les jardinets de France et de Navarre, le PSG et surtout l'ASM afficheraient certainement plus de titres au compteur.
** Je préfère voir un Djorkaeff continuer à s'éclater sur les terrains et titiller avec ses MetroStars le New England Revolution de Robert Kraft en demi-finales de conférence. Et je préfère voir un Robert Kraft investir en Old England : à la différence de Malcom Glazer, Kraft a prouvé qu'il aimait le foot (World Cup 1994 à Boston, création des NE Revs...).
16:05 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : humeurs, Jürgen Klinsmann, arsène wenger, mls, cm2006, allemagne
2005.11.09
90' de passion - 2' d'arrêt de Je
Si le père Domenech a essayé de jouer au sélectionneur copain, il demeure un formateur hors pair : ce match aux Antilles avait un parfum de fleur aux clans Zidane (Thuram) et Henry ? Voilà que les émeutes de métropoles le transforment en bouquet offert à la France black blanc beur.
Au départ, j'avais applaudi la décision de jouer là bas (a fortiori pour une si belle cause), mais trouvé le timing désastreux : au lieu d'un vol sec A/R avec blessures à la clef, une véritable tournée Martinique - Guadeloupe pouvait apporter du sens et un supplément d'âme... mais finalement, le timing ne saurait être meilleur.
Alors les Bleus, le meilleur alibi de la République, s'en vont soulager les consciences de 60 millions de sélectionneurs en mouillant le maillot dans les îles, comme ils le font (parfois avec bonheur) depuis un septennat dans le 9-3, bien loin du Parc verdoyant du XVIe Sud.
Les 60 millions de sélectionneurs applaudiront, confortablement scotchés dans leurs charentaises à crampons vissés. Soulagés que leur voiture ne crame pas ce soir. Pour le dîner, pas de problème : le micro-ondes est réglé sur deux minutes.
09:10 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humeurs, france, raymond domenech, costa rica, lilian thuram, thierry henry
2005.11.03
Autel de passes
Bravo aux Dogues pour leur victoire de SDF dans la cathédrale du SDF : on les préfère quand ils commencent à jouer contre ManU que pendant les arrêts de jeu contre Benfica.
En attendant, après Boring Arsenal, Bourrin United s'entête à gaspiller des talents comme C. Ronaldo ou Park Ji-sung et à exposer les limites d'un Rooney que seul un Eriksson au bord de l'élimination aura osé comparer à Pelé. On se souvient avec quel art consommé du caressage de tabloïd dans le sens du poil de c... Sven Goran avait sauvé son image dans les feuilles de chou en encensant son peu svelte goret aux oreilles en chou fleur.
J'ai pas mal aimé les 3 derniers pions de Trézéguet alliant l'efficacité de Gert à l'élégance de Marco. Deux d'entre eux parachèvent de somptueux caviars de Vieira mais je préfère encore celui du milieu - le premier contre le Bayern - pour l'autorité du geste.
J'ai bien aimé le bis repetita placent de Titi Henry (remake de son but contre l'Eire) et le lob piqué en simple opposition de Eto'o.
Plus fondamentalement, j'ai beaucoup aimé la trentaine de buts sur les huit matchs de la soirée. ça change un peu de la quinzaine sur dix matchs de Ligue 1. On dirait presque la Serie A pré-platinienne.
11:45 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humeurs, losc, stades, champions league, manchester, david trézéguet
2005.10.31
Tous au Ballon
La course au Ballon d'Or a quelque peu perdu de son charme. A force de ressembler aux Academy Awards, ils vont finir par en hériter des pires défauts. On imagine aisément les équipementiers diffusant aux jurés les vidéos de leurs poulains dans de jolis packs cadeaux avec l'application des majors hollywoodiennes...
Mais ne boudons pas notre plaisir : le BO demeure une référence autrement plus crédible que la récompense du joueur de l'année FIFA, dont le seul avantage demeure le caractère totalement global.
Au petit jeu des pronostics, je placerai Ronaldinho en tête*. Son heure semble venue : il a encore franchi un pallier depuis l'an dernier et son doublé Coupe des Confédérations - Liga pourrait suffire. Andrei Shevchenko n'a pas baissé le pied, qualifiant l'Ukraine pour le WM06 et frôlant même le titre suprême européen... mais sa place sur le podium dépendra de la bagarre du milieu anglais entre Frank Lampard et Steven Gerrard.
Ces deux-là se partageront les votes, c'est sûr (avec peut-être un avantage au premier - prime à la régularité sur le talent pur ?), et peut être suffisamment pour que Thierry Henry ou un autre en profite. Le futur-ex-Arsenal** a beau mériter le globe pour l'ensemble de son oeuvre, se remettra-t-il un jour de la déception de 2003 ? Rien que pour lui redonner le sourire sur le terrain, ça mériterait un ex-aequo avec le rayon de soleil du Barça.
* et sans avoir recours aux artifices mentionnés plus haut : d'ici à ce que Ronnie soudoye...
** s'il venait à quitter Arsène, peu de clubs pourraient lui proposer un challenge sportif intéressant. Au niveau du jeu, pourquoi pas Barcelone - à condition de déserrer l'Eto'o ?
10:00 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humeurs, ballon d'or, fifa, ronaldinho, pronostics, thierry henry, frank lampard
2005.10.25
Stade Terminal
A la différence de Zinédine, je ne reviendrai pas sur ma décision : désormais je n'accepterai plus la moindre sélection pour l'équipe de France de football. C'est dur à admettre, mais moins que le fait de ne jamais avoir été appelé.
Je le sais, je prive Raymond Domenech d'une option importante, mais à bientôt 38 ans mes jambes me trahissent de plus en plus souvent. Pas question d'infliger au public du Stade de France mes prestations pachydermo-cacochymesques du samedi matin sur le pré approximatif de Bagatelle.
Pourtant, en voyant 78.000 spectateurs et 13 millions de téléspectateurs retenir leur souffle avant un match décisif contre les redoutables Chypriotes, digne couronnement d'un groupe de la mort comprenant également les Iles Feroe, Israel, la Confédération Helvétique et l'Eire... En voyant Djibrill Cissé s'ecrimer en vain à battre mon record d'enchaînements de caguades...
Mais non. Mon unique sélection demeurera ce France - Pays Bas de décembre 1989 en Jakarta International Soccer League (2 partout, ouverture du score par votre serviteur à la 8e devant une centaine de visiteurs du Ragunan Zoo).
Je n'accompagnerai donc pas les Bleus dans leur Choucroute Party de l'an prochain. Et cette fois-ci, je ne prendrai même pas le même avion qu'eux pour rentrer à CDG2 à la fin du premier tour (ils iront jusqu'en quarts - voire en demis s'ils tiennent la bière). On a sa fierté.
16:40 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : retraite, selection, zinedine zidane, stade de france, Humeurs