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2010.03.17

Break it like Beckham

Blessé au tendon d'achille, David Beckham n'ira probablement en Afrique du Sud que pour assurer la promotion de la candidature anglaise à la Coupe du Monde 2018.

Sa saison Italienne (2009-2010) est terminée, sa saison Américaine (2010) pour le moins tronquée, et sa carrière pas loin de la fin.

Pour ce grand joueur, cette blessure s'avère bien évidemment très regrettable, d'autant que les Anglais présentent leur meilleure équipe depuis des lustres*. Pour l'homme, elle couronne une gestion de carrière pour le moins contestable.

Bien sûr, il n'y a pas forcément de lien entre cette blessure et le cumul des mandats de la star au Milan AC et au Los Angeles Galaxy, mais la question se pose. Surtout, l'accident survient en Italie et rappelle encore plus cruellement combien Beckham a trahi le soccer US : abandonnant sa mission d'évangélisateur pour une quête plus égoïste, le poseur a finalement lâché la proie pour l'ombre, échouant sur tous les plans.

La voie de la rédemption ? Prolonger à L.A.. Non seulement aller au bout de son mandat en terminant 2010 en beauté, mais carrément rempiler en faisant des sacrifices sur son salaire. Jouer pour le jeu et non plus jouer pour soi-même.

Et qui sait, en 2014... ?

footlog 2010

 

* même sans Becks, je les vois toujours atteindre les demi-finales et Rooney remporter le titre de meilleur buteur - voir Coupe du Monde 2010 : les pronostics

2009.12.05

Coupe du Monde 2010 : les pronostics

Au lendemain du tirage au sort, voici en exclusivité les résultats de la Coupe du Monde 2010 :

Groupe A : Afrique du Sud, Mexique, Uruguay, France
11/06 à 16h00 : RSA-MEX 1-1
11/06 à 20h30 : URU-FRA 0-0
16/06 à 20h30 : RSA-URU 2-2
17/06 à 20h30 : FRA-MEX 2-1
22/06 à 16h00 : MEX-URU 3-2
22/06 à 16h00 : RSA-FRA 1-1

 

France : 5 pts +1
Mexique : 4 pts -
Afrique du Sud : 3 pts -
Uruguay : 2 pts -1

 

En dépit de 8 pénalties sifflés en sa faveur, le pays hôte quitte la compétition sans remporter le moindre match. La France sauve sa tête à la dernière minute : Lloris, monté dans la surface adverse, dévie le ballon sur la main de l'arbitre Slovène, qui le dévie à 90 degrés dans le but sud-africain. La FIFA accorde sans hésiter la victoire, mais se voit obligée de créer une nouvelle catégorie de but : il ne s'agit pas d'un CSC mais d'un BALC (but à la con).

 

Groupe B : Argentine, Corée du Sud, Nigeria, Grèce
12/06 à 16h00 : ARG-NGA 3-3
12/06 à 13h30 : KOR-GRE 0-0
17/06 à 16h00 : GRE-NGA 0-1
17/06 à 13h30 : ARG-KOR 1-1
22/06 à 20h30 : NGA-KOR 1-1
22/06 à 20h30 : GRE-ARG 0-5

 

Argentine : 5 pts +5
Nigeria : 5 pts +1
Corée du Sud : 3 pts -
Grèce : 1 pt -6

 

Les favoris du groupe s'offrent un feu d'artifice en ouverture, mais l'Argentine se fait peur jusqu'au bout, passant finalement 5 buts dans le dernier quart d'heure à des Grecs pourtant totalement dépassés depuis le début de la compétition.
Groupe C : Angleterre, Etats-Unis, Algérie, Slovénie
12/06 à 20h30 : ENG-USA 5-1
13/06 à 13h30 : ALG-SVN 2-1
18/06 à 16h00 : SVN-USA 1-1
18/06 à 20h30 : ENG-ALG 0-0
23/06 à 16h00 : SVN-ENG 0-3
23/06 à 16h00 : USA-ALG 4-1

Angleterre : 7 pts +7
USA : 4 pts -1
Algérie : 4 pts -2
Slovénie : 1 pt -4

 

Déception pour l'Algérie : les USA terminent en trombe dans un groupe nettement dominé par l'Angleterre. Wayne Rooney signe un quintuplé face aux Américains, qui sauvent l'honneur par David Beckham contre son camp (il s'est trompé de maillot de retour des vestiaires).

 

Groupe D : Allemagne, Australie, Ghana, Serbie
13/06 à 20h30 : DEU-AUS 4-1
13/06 à 16h00 : SRB-GHA 1-3
18/06 à 13h30 : DEU-SRB 1-0
19/06 à 16h00 : GHA-AUS 4-0
23/06 à 20h30 : GHA-DEU 2-1
23/06 à 20h30 : AUS-SRB 1-2

 

Ghana : 9 pts +7
Allemagne : 6 pts +3
Serbie : 3 pts -2
Australie : 0 pts -8

 

Au rythme effarant de 8 cartons jaunes par match, ce groupe de la mort laisse une trentaine de joueurs à l'infirmerie. L'Australie se console avec la Coupe du Monde des buveurs de bière.

 


Groupe E : Pays-Bas, Japon, Cameroun, Danemark
14/06 à 13h30 : NED-DAN 3-2
14/06 à 16h00 : JAP-CMR 1-1
19/06 à 13h30 : NED-JAP 3-0
19/06 à 20h30 : CMR-DAN 2-1
24/06 à 20h30 : DAN-JAP 2-2
24/06 à 20h30 : CMR-NED 1-1

 

Pays Bas : 7 pts +4
Cameroun : 5 pts +1
Japon : 2 pts -3
Danemark : 1 pt -2

 

Arrivés pourtant au sommet de leur forme, les Danois ne se remettent jamais vraiment de leur défaite initiale contre les Pays-Bas, entâchée de deux buts en position de hors jeu et d'un pénalty très litigieux. La parodie de match entre ces mêmes Néerlandais et les Camerounais, assurés de la qualification en cas de match nul, achève de jeter le trouble sur ce groupe peu glorieux.

 


Groupe F : Italie, Nouvelle-Zélande, Paraguay, Slovaquie
14/06 à 20h30 : ITA-PAR 1-0
15/06 à 13h30 : NZE-SVK 0-7
20/06 à 13h30 : SVK-PAR 0-0
20/06 à 16h00 : ITA-NZE 8-0
24/06 à 16h00 : SVK-ITA 1-1
24/06 à 16h00 : PAR-NZE 0-0

 

Italie : 7 pts +9
Slovaquie : 5 pts +7
Paraguay : 2 pts -1
Nouvelle Zélande : 1 pt -15

 

Les seules équipes capables de marquer (en particulier face à de faiblissimes néo-zélandais) se qualifient aisément pour les huitièmes. A noter : Buffon marque le 7e but Italien sur pénalty.

 

Groupe G : Brésil, Corée du Nord, Côte d'Ivoire, Portugal
15/06 à 16h00 : CIV-POR 3-1
15/06 à 20h30 : BRA-PRK 4-2
20/06 à 20h30 : BRA-CIV 4-3
21/06 à 13h30 : POR-PRK 0-1
25/06 à 16h00 : POR-BRA 1-3
25/06 à 16h00 : PRK-CIV 0-3

 

Brésil : 9 pts +5
Côte d'Ivoire : 6 pts +4
Corée du Nord : 3 pts -4
Portugal : 0 pts -5

 

La Corée du Nord prend sa revanche de '66 face à un Portugal complètement déstabilisé par l'enlèvement de Cristiano Ronaldo par le Groupe Armé des Libérateurs de Paris Hilton. La voie est libre pour les Brésiliens et les Ivoiriens, qui se permettent même d'ajouter l'art à la manière.

 

Groupe H : Espagne, Honduras, Chili, Suisse
16/06 à 13h30 : HND-CHL 0-1
16/06 à 16h00 : ESP-SUI  1-0
21/06 à 16h00 : CHL-SUI 1-1
21/06 à 20h30 : ESP-HND 3-1
25/06 à 20h30 : CHL-ESP 1-2
25/06 à 20h30 : SUI-HND 2-0

 

Espagne : 9 pts +4
Suisse : 4 pts +1
Chili : 4 pts -
Honduras : 0 pts -5

 

Entre des Espagnols épuisés par les joutes européennes et des Suisses peu inspirés, le groupe H hérite de vainqueurs par défaut : le Chili rate le coche en tirant trois fois sur le poteau face à la Suisse, et le Honduras eût mieux fait de manquer son coche en évitant de se déplacer en AfSud pour montrer un aussi vilain visage.

HUITIEMES DE FINALE

FRA-NGA : 1-6

ENG-DEU : 3-1

NED-SVK : 2-0

BRA-SUI : 4-1

MEX-ARG : 2-3 ap

GHA-USA : 3-3 ap (4-2 t.a.b.)

ITA-CMR : 1-1 ap (7-8 t.a.b.)

ESP-CIV : 1-2

Pas de surprise : les meilleures équipes l'emportent. Thierry Henry quitte la sélection sur un ultime but, splendide (retourné en ciseau dans la lucarne) mais totalement inutile (le Nigéria menait déjà 5-0 en cette 76e minute). L'Angleterre confirme sa bonne santé et l'Argentine ses faiblesses, l'Afrique de l'Ouest truste le bas du tableau.

QUARTS DE FINALE :

NGA-ENG : 0-1 ap

NED-BRA : 0-1

ARG-GHA : 1-0

CMR-CIV : 1-0

Le Ghana et le Nigéria échouent d'un souffle, Eto'o crucifie les Ivoiriens, le Brésil souffre moins que le score (commun aux quatres matches) le laisse supposer.

DEMI FINALES :

ENG-BRA : 1-2

ARG-CMR : 0-3

Hat trick pour Eto'o. Il ne ratrappera cependant pas Rooney dans la course au titre de meilleur buteur, mais propulse le Cameroun, pourtant moins bien parti que le Ghana ou la Côte d'Ivoire, vers la première finale mondiale du continent africain. Le Brésil contrôle son adversaire du jour avec une défense presque parfaite.

FINALES :

Troisième place : ENG-ARG : 2-4

Première place : BRA-CMR : 4-2

Dans la petite finale, les remplaçants argentins démolissent les titulaires anglais au bout du rouleau (la moitié de l'équipe prend sa retraîte dans la foulée). Le Brésil triomphe sans vraiment forcer sur un cinquième continent. Paul Le Guen signe un contrat en or au Tata Football Club de New Delhi, où il s'empresse de recruter Clément, Luyundula, et le nouveau ballon d'or Samuel Eto'o. Raymond Domenech prolonge jusqu'en 2014 : "Saturne sera en conjonction avec Jupiter, un coup de Mars et ça repart".

 

footlog 2009

Coupe du Monde 2010 - Le Tirage et le calendrier

Afrique du Sud - Mexique en ouverture, la Corée du Sud dans un groupe recyclé de la Coupe du Monde 1994, la Corée du Nord dans un champ de mines, et la France pas trop malheureuse sur le coup.
Le calendrier de la FIFA (heures locales) :
Groupe A : Afrique du Sud, Mexique, Uruguay, France
11/06 à 16h00 : RSA-MEX (Johannesburg)
11/06 à 20h30 : URU-FRA (Cape Town)
16/06 à 20h30 : RSA-URU (Tshwane / Pretoria)
17/06 à 20h30 : FRA-MEX (Polokwane)
22/06 à 16h00 : MEX-URU (Rustenburg)
22/06 à 16h00 : RSA-FRA (Mangaung / Bloemfontein)
Groupe B : Argentine, Corée du Sud, Nigeria, Grèce
12/06 à 16h00 : ARG-NGA (Johannesburg)
12/06 à 13h30 : KOR-GRE (Nelson Mandela Bay / Port Elizabeth)
17/06 à 16h00 : GRE-NGA (Mangaung / Bloemfontein)
17/06 à 13h30 : ARG-KOR (Johannesburg)
22/06 à 20h30 : NGA-KOR (Durban)
22/06 à 20h30 : GRE-ARG (Polokwane)
 
Groupe C : Angleterre, Etats-Unis, Algérie, Slovénie
12/06 à 20h30 : ENG-USA (Rustenburg)
13/06 à 13h30 : ALG-SVN (Polokwane)
18/06 à 16h00 : SVN-USA (Johannesburg)
18/06 à 20h30 : ENG-ALG (Cape Town)
23/06 à 16h00 : SVN-ENG (Nelson Mandela Bay / Port Elizabeth)
23/06 à 16h00 : USA-ALG (Tshwane / Pretoria)

Groupe D : Allemagne, Australie, Ghana, Serbie
13/06 à 20h30 : DEU-AUS (Durban)
13/06 à 16h00 : SRB-GHA (Tshwane / Pretoria)
18/06 à 13h30 : DEU-SRB (Nelson Mandela Bay / Port Elizabeth)
19/06 à 16h00 : GHA-AUS (Rustenburg)
23/06 à 20h30 : GHA-DEU (Johannesburg)
23/06 à 20h30 : AUS-SRB (Nelspruit)

Groupe E : Pays-Bas, Japon, Cameroun, Danemark
14/06 à 13h30 : NED-DAN (Johannesburg)
14/06 à 16h00 : JAP-CMR (Mangaung / Bloemfontein)
19/06 à 13h30 : NED-JAP (Durban)
19/06 à 20h30 : CMR-DAN (Tshwane / Pretoria)
24/06 à 20h30 : DAN-JAP (Rustenburg)
24/06 à 20h30 : CMR-NED (Cape Town)

Groupe F : Italie, Nouvelle-Zélande, Paraguay, Slovaquie
14/06 à 20h30 : ITA-PAR (Cape Town)
15/06 à 13h30 : NZE-SVK (Rustenburg)
20/06 à 13h30 : SVK-PAR (Mangaung / Bloemfontein)
20/06 à 16h00 : ITA-NZE (Nelspruit)
24/06 à 16h00 : SVK-ITA (Johannesburg)
24/06 à 16h00 : PAR-NZE (Polokwane)
Groupe G : Brésil, Corée du Nord, Côte d'Ivoire, Portugal
15/06 à 16h00 : CIV-POR (Nelson Mandela Bay / Port Elizabeth)
15/06 à 20h30 : BRA-PRK (Johannesburg)
20/06 à 20h30 : BRA-CIV (Johannesburg)
21/06 à 13h30 : POR-PRK (Cape Town)
25/06 à 16h00 : POR-BRA (Durban)
25/06 à 16h00 : PRK-CIV (Nelspruit)
Groupe H : Espagne, Honduras, Chili, Suisse
16/06 à 13h30 : HND-CHL (Nelspruit)
16/06 à 16h00 : ESP-SUI (Durban)
21/06 à 16h00 : CHL-SUI (Nelson Mandela Bay / Port Elizabeth)
21/06 à 20h30 : ESP-HND (Johannesburg)
25/06 à 20h30 : CHL-ESP (Tshwane / Pretoria)
25/06 à 20h30 : SUI-HND (Mangaung / Bloemfontein)
footlog 2009

la boutique football

2009.11.20

Vol sans Escalettes pour Pretoria

(footlog 2009) - Je reviens sur mon récent "tous coupables sauf (l'autre) Stéphane" suite à la peu glorieuse qualification des Bleus face à l'Irlande (voir "Titi a bonne mimine"), sachant que cette qualification n'est pas encore acquise, puisque la Fédération Irlandaise a logiquement demandé à la seule entite qui puisse desormais changer le cours de l'histoire, la Federation Francaise de Football, de faire rejouer le match.

Naturellement, je vois mal Jean-Pierre Escalettes remettre sportivement le précieux sésame en jeu : en que protecteur le plus acharné de Raymond Domenech (qui sans sourciller, s'est habilement défaussé en disant qu'il n'avait rien vu pendant le match), c'est lui qui risquait le plus gros en cas d'élimination. Leur soulagement commun au coup de sifflet final était à la hauteur de leurs effusions, presque plus indécentes que le vilain geste du jour.

Revenons donc à ce geste, ou plutôt à la réaction de l'accusé juste après le but obtenu "grâce" à son geste.

Thierry Henry commence par exulter sans la moindre retenue, une réaction totalement normale pour un but aussi important et libérateur, mais qui démontre dans un premier temps l'absence de scrupules. C'est au vu des reactions que le malaise s'installe et que sa conscience semble le ratrapper, mais il est deja trop tard.

Je reviens ensuite à ma remarque finale de l'autre jour : le facteur "caméra".

Thierry Henry est un joueur professionnel, au fait de toutes les arcanes du jeu et du business futchebol. Il sait pertinement qu'à ce niveau, chaque image est publique et susceptible d'être dissequée. Ce n'est pas un contrôle de la main mais un double contrôle, peut-être instinctif mais certainement pas totalement involontaire, totalement interdit.

Ce n'est pas pendant (le réflexe est humain) ni après, mais avant qu'il faut reflechir. 

Pour être totalement professionnel, chaque joueur doit quelque part se poser quelques questions sur ce qu'il est prêt à faire et à ne pas faire en fonction des différentes situation de jeu. Placer son propre curseur en somme. Cela peut paraître cynique mais connaitre ses limites "morales" est aussi important que de connaitre ses limites "physiques".

Consciemment ou non, la plupart des joueurs ont déjà quelque part plus ou moins une stratégie pour les vilains gestes. Les "purs" et les "durs" ne se posent jamais de question : ils sont simplement cohérents de bout en bout. C'est pour le commun des mortels que ça se complique. Thierry Henry est un malin, mais pas au sens diabolique du terme. Pas un mauvais bougre, plutôt gentil garçon, il s'énerve plus qu'à l'occasion, mais n'est pas du genre à mettre la semelle volontairement.

Ici, il ne s'agit pas de ne pas mettre la semelle et ainsi risquer de blesser quelqu'un, mais de ne pas savoir se dire : "là, ça va trop loin". Des petits larçins, tout le monde en commet en cours de match, mais généralement avec un enjeu immediat limité, comme une touche. Bien sûr, cette touche peut déboucher sur un but, et sur le fond c'est aussi répréhensible que d'obtenir un pénalty sur simulation, mais c'est médiatiquement moins "important". La caméra saisit tout, mais le spectateur ne retient que ce qui a un impact direct sur le tableau d'affichage... du gros, du lourd, du binaire : 1 pour "but", 0 pour "pas but".

L'autre soir, Thierry Henry a été a paru dépassé par les événements parce qu'il a commis une triple faute : une faute de main, une faute dans l'esprit du jeu en refusant de l'avouer, et une faute professionnelle en ne s'étant pas préparé vraiment à ce cas de figure.

2009.11.19

Titi a bonne mimine

En voyant le but de Thierry Henry contre l'Irlande, je me suis posé la question : était-il dans l'équipe d'Arsenal le jour où Wenger a demandé à rejouer un match gagné au prix d'un but totalement anti-fair play d'Overmars ?

Et tiens, à propos... l'Arsène en question, quelle était sa réaction hier ? Suivant les Bleus avec TV5 depuis l'Asie, je suis hélas privé de ses commentaires souvent aussi pertinents que lapidaires (et heureusement des messages publicitaires de TF1). Alors je suis parti enquêter sur la toile...

... pour tomber sur ce billet doux du Monsieur Fair Play Français, le toujours impeccable Stéphane Diagana : "France-Irlande : 1-1. une victoire pour Domenech, un revers pour Wenger ?"

J'ai eu ma réponse : Arsène Wenger n'est pas un saint.

Mais grâce à Diagana, l'honneur national est sauf.

Quant aux pauvres Irlandais, ils ont avoué avec une déconcertante franchise qu'à la place de Thierry il allaient faire la même chose.

Quant à votre serviteur, il est bien incapable de dire quel eût été son comportement... pour la "bonne" raison qu'il n'a jamais joué en match officiel devant quinze caméras.

footlog 2009

2009.11.16

Préparez les nécros

Ordoncques, Raymond Domenech n'est pas mort. Patrick Vieira n'est pas mort, Thierry Henry n'est pas mort, Thierry Roland n'est pas mort... : à la faveur d'un but venu d'ailleurs (Nico Anelka avec la complicité d'un petit bonhomme vert), la France a gagné en Irlande le droit d'espérer une qualification pour la Coupe du Monde 2010.

Les rédactions, qui tenaient leurs nécrologies au chaud, ne savent pas trop si elles doivent se réjouir ou ressortir les unes d'il y a 12 ans, celles où elles réclamaient la tête d'Aimé Jacquet. Les plus couards gardent l'espoir : mercredi, pour le match retour, au moins le tiers du Stade de France sera vert. Et Le Trap n'a pas l'intention de passer à la trappe, avec ou sans le gamin de Trappe (terminé pour les vannes Abidal).

Mais mercredi, toute la France va vibrer pour ses Bleus : ses Bleus à elle s'ils passent, les Bleus à Raymond s'ils trépassent. On va peut-être même voir l'Equipe de France attaquer, c'est tout dire...

Ma religion est faite : que le meilleur gagne. Pas le meilleur en valeur absolue, mais la meilleure équipe sur le terrain. Et s'il faut subir une nouvelle Kostadinov pour soulever le trophée en 2014, so be it.

En 1993, les Bleus avaient été victimes d'une guerre artificielle entre l'OM et le PSG. En 2009, ils pourraient faire l'économie d'une guerre artificielle entre le sélectionneur et ses joueurs.

footlog 2009

2009.11.11

L'angoisse du gardien de but au moment du passage à niveau

Un homme s'est donné la mort en précipitant sa voiture sur le passage d'un train.

Après 8 sélections et à seulement trente deux ans, Robert Enke a décidé de raccrocher l'ensemble des crampons qui l'attachaient à cette planète. Le sélectionneur Joachim Loew comptait sur le gardien du Hannover 96 pour la Coupe du Monde 2010, sa famille pour des événements mille fois plus importants.

Ce n'est pas l'histoire d'un gardien qui s'aventure dangereusement en-dehors de sa surface, mais une tragédie humaine.

Aucun commentaire donc. Simplement une pensée pour celui qui part, et pour ceux qui restent un peu plus longtemps.

footlog 2009

2009.09.06

La France fidèle à elle-même

La France a évité de peu la catastrophe en abandonnant deux points face à la Roumanie, mais il s'en est fallu d'un rien pour qu'elle ne rafle les trois points de la victoire.

Heureusement, Julien Escudé s'est dévoué pour sauver les apparences : son but contre son camp a effacé l'avantage acquis par un Thierry Henry dont ce n'est décidément pas la première erreur à ce niveau. Personne n'a oublié sa boulette à la 68e minute d'un match décisif contre l'Eire, à l'origine de la qualification pour une Coupe du Monde de sinistre mémoire. Pour rappel : rompant avec les bonnes habitudes prises en Corée, la France avait alors plongé jusqu'en finale, manquant même d'un cheveu l'humiliation suprême. Il avait fallu que capitaine Zizou prenne les choses en main (et en tête) pour éviter un tragique remake de 1998.

Mais Zidane n'est plus là, et il ne faudrait pas que ce demi-faux pas au Stade de France remette en cause la stratégie jusqu'ici couronnée de succès de Raymond Domenech. Les Bleus doivent impérativement perdre en Serbie pour espérer manquer les barrages, un exercice toujours périlleux qui risquerait de déboucher sur une qualification, flanquant par terre l'oeuvre de toute une vie.

Il n'est pas donné à tout le monde de réussir aussi brillamment avec de tels moyens du bord : même en privant la sélection d'éléments indispensables, Domenech est obligé de composer avec des joueurs trop forts pour l'objectif ambitieux qu'il s'est fixé. Ne faire pas jouer ou faire déjouer Benzéma, c'est malin, mais sortir Gourcuff, ça confine au génie.

J'avoue m'être trompé en croyant que Raymond la Non-Science visait le nul contre les Féroe (voir "Aux portes de l'exploit"). En réalité, ce qui le motive c'est ce challenge incroyable : réussir à ne pas qualifier dans un groupe composé de la Serbie, de la Lituanie, de l'Autriche, de la Roumanie, et des Iles Féroé, une équipe composée de joueurs que s'arrachent à prix d'or les meilleurs clubs du monde.

Quel talent.

footlog 2009

 

 

2009.06.30

La Coupe à Toto des Nations a grandi

Année impaire, année misère. Ni Coupe du Monde, ni Championnat d'Europe des Nations. On peut donc s'intéresser au football, au vrai. Et accorder le Ballon d'Or au meilleur joueur de la planète, même s'il n'a aucune chance de participer à ces grandes fêtes.

D'accord, les années impaires la Ligue des Champions écrase tout mais songez qu'en 1995, George Weah n'avait même pas atteint la finale. Bon. Le pauvre homme cumulait les handicaps : Libérien ET joueur du PSG... ce trophée donne une petite idée de son talent balle au pied.

Messi a gagné la C1 et la Liga, joue pour un pays prétendant au titre suprême l'an prochain en Afrique du Sud, et méritera tout autant son Ballon d'Or, mais ce que je retiens pour le moment de cette année, c'est comment trois compétitions nationales, européennes et internationales de second plan connaissent une importante phase de transition : 

  • Coupe de la Ligue Française : sous la pression du diffuseur (France Télévisions), la Ligue a finalement décidé de ne pas euthanasier son bébé. Pour le moment tout du moins.
  • Europa League : sous perfusion depuis la mort de la C2 et l'avènement de la LC, la C3 essaye enfin de repartir sur de nouvelles bases.
  • Coupe des Confédérations : pour sa sixième édition, cette ado semble avoir enfin atteint la mâturité.

La Coupe à Toto des Nations couronne pour la 3e fois le Brésil, qui confirme son statut de favori pour l'an prochain : le groupe de Dunga a de la gueule et autrement plus de tenue que la Ferme des Célébrités du Mondial 2006... et ce pays a l'habitude de remporter le titre chaque fois que la FIFA plante son barnum sur un nouveau continent (USA 1994, Corée-Japon 2002).

Mais à l'instar de l'Intertoto, la CCF a cette fâcheuse tendance à coûter cher : la saison suivante se termine plus souvent sur les rotules pour ses participants. Plutôt que de chercher à ressembler à une mini-Coupe du Monde, la Coupe des Confédérations devrait peut-être laisser tomber le match pour la 3e place.

La compétition se joue désormais à fond et confirme, après la spectaculaire édition 2005 en Allemagne, son succès sportif. Le brillant parcours des Yanks (tombeurs de l'Espagne et échouant de peu en finale) a apporté une touche franchement raffraichissante. A l'image de Bob Bradley, un coach issu du sérail universitaire, la principale puissance économique et démographique de la CONCACAF décolle enfin sur des bases saines. Le meilleur reste à venir, pour peu que la génération produite par les "soccer mums" des années Clinton s'épanouisse au sein de la MLS comme de la sélection nationale.

Comme d'habitude, les "petites" confédérations sont à l'honneur avec les USA en finale et l'AfSud sur la troisième marche du podium. La CONCACAF comptait déjà un vainqueur (le Mexique en 1999) et la CAF un finaliste (le Cameroun en 2003), tout comme l'AFC (Japon 2001) et même l'OFC (Australie 1997). Même la France a remporté le titre, c'est tout dire (les deux fois, Domenech s'occupait encore des espoirs).

C'est ce qui fait le charme du concept, justifie l'existence de la compétition, et tire vraiment le foot mondial vers le haut.

Et si on restera toujours loin de l'atmosphère particulière d'une Coupe du Monde, on s'en rapproche peu à peu.

footlog

2009.04.02

Corée du Sud 1 - 0 Corée du Nord

Sept ans après, retour au Sangam World Cup Stadium, où j'avais assisté à la victoire logique du Sénégal face à un bien pitoyable champion en titre à l'occasion du match d'ouverture de la Coupe du Monde 2002 (France - Sénégal 0-1).

Dans une atmosphère bon enfant mais un poil plus tendue que lors des précédentes éditions, le choc entre Corées a débouché sur une victoire à l'arraché du Sud : 86e mn - coup franc décalé de Kim Chi-woo, entré en jeu quelques minutes plus tôt. Séoul repasse donc devant Pyongyang dans la course à la qualification pour la Coupe du Monde 2010 avec 11 points contre 10, l'Arabie Saoudite demeurant dans la course avec 10 points suite à sa victoire face aux Emirats Arabes Unis.

Le derby coréen a tenu toutes ses "promesses" : fermé, crispant et serré jusqu'au bout, les rouges du Sud contrôlant les rouges du Nord la plupart du temps, et la Corée du Nord profitant de la moindre occasion pour balancer son missile Jong Tae-se vers le but de Lee Woon-jae.

Fidèle à sa réputation, Jong Tae-se affiche une vitesse d'exécution proprement foudroyante : ce numéro 12 démarre comme une fusée et effectue un pivot sur lui-même en un éclair. Pas étonnant que la Corée du Sud et le Japon nourrissent des regrets à son égard : né à Nagoya, Jong a renoncé à la nationalité sud-coréenne pour rejoindre le Nord tout en restant à l'Ouest - ou plutôt à l'Est, puisqu'il évolue au Kawazaki Frontale (son frère jouant pour sa part en Corée du Sud). Puisqu'il ne reconnait pas officiellement le Nord comme un pays, le Sud n'a toujours pas avalisé la "trahison"... mais la FIFA a accordé sa bénédiction à l'union. Pour le plus grand bonheur de son compère en sélection Hong Yong-jo, le très technique maître d'orchestre (pour le coup, un enfant de Pyongyang jouant au FC Rostov).

Entre les deux stars de l'équipe (numéros 12 et 10), le très microscopique Mun In-guk (numéro 11) a correctement complété un triangle d'attaque parfaitement rôdé : pas de temps perdu à la récupération, le ballon part instantanément vers l'avant et dès la première minute, le toujours plus rondouillard Lee Woon-jae doit s'employer sur un violent tir de loin. Le portier sud-coréen sauvera également son équipe en début de seconde mi-temps sur une tête de Jong enchaînée par une reprise sur le poteau.

Il a fallu attendre l'heure de jeu pour voir des actions franches en faveur des Guerriers Taeguk, et un coup franc assez chanceux pour sceller un match néanmoins largement contrôlé par la Corée du Sud. Solide en défense et collectivement supérieure, l'équipe a paru très empruntée en attaque. Les tauliers Park Ji-sung, Lee Won-jae et Lee Yong-pyo ont pourtant assuré le métier avec sobriété et autorité - le Mancunien m'a franchement impressionné par sa défense debout dans une course le long de la touche et par sa résistance aux chocs : visiblement, le capitaine de la sélection doit soulever pas mal de fonte les jours de pluie. Mais sur le front de l'attaque, seul Park Chu-young bougeait pour offrir des solutions au porteur du ballon. Son partenaire Lee Keun-ho, toujours à la recherche d'un club, n'y était visiblement pas... et c'est d'ailleurs lui qui a cédé sa place au buteur du jour. Quant au toujours aussi prometteur Ki Sung-yong, s'il a régalé le public par ses grigris et talonnades, il a franchement déçu sur ses points forts habituels : qualité des centres et des coups de pieds arrêtés, accélération du jeu...

Après un premier quart d'heure très solide, le Nord a pour sa part abandonné le milieu à ses cousins, repris du poil de la bête en fin de première et début de seconde, et perdu pied le dernier quart d'heure, enchaînant passes mal ajustées et fautes de fatigue. Au vu du match, cette sélection peut nourrir des regrets mais elle a surtout affiché ses limites.

Mon rêve de voir les deux Corées participer à la grande fête du football en Afrique du Sud l'an prochain semble plus lointain. Tout se jouera le 17 juin dans le choc Arabie Saoudite-Corée du Nord... à moins que la DPRK ne sombre dès le 6 contre l'Iran au Kim Il Sung Stadium.

La Corée du Sud paraît en bien meilleure posture : elle vient d'enchaîner deux victoires chargées de symboles sur l'Irak et la Corée du Nord et si elle gagne aux Emirats le 6, elle pourra probablement se permettre de perdre l'un de ses deux derniers matchs à domicile (Arabie le 10, Iran le 17).

Bon. Ce calendrier pourrait être quelque peu chamboulé dans les jours à venir : la Corée du Nord a annoncé pour le 4 au 8 avril une mise en orbite de satellite fortement suspectée de masquer un test de missile longue portée. Et pour peu que ça dégénère (les Etats-Unis et le Japon se sont déclarés prêts à intervenir en cas de tir de missile), même les gants du bon vieux Lee Woon-jae n'y pourront pas grand chose.

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