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2009.11.27

Naming du Parc des Princes : faites vos jeux

Colony Capital souhaite rentabiliser son investissement et renflouer le club en ayant recours au "naming" et aussitôt, les supporters du PSG s'insurgent contre la disparition du "Parc des Princes" au profit d'une marque commerciale.

footlog suggère quelques pistes d'annonceurs par grand secteur d'activité, toujours dans le respect des valeurs du club :

secteur : finances
objectif : renforcer l'image internationale, attirer de nouveaux investisseurs, rassurer sur la pérennité du club
nouveau nom : le Madoff Stadium

secteur : high tech
objectif : un grand nom du web pour un club du futur, avec des couleurs qui flashent, et un nom en hommage au jeu pratiqué Porte d'Auteuil
nouveau nom : le Stade de l'Adobe
(en plan B : Stade Windows. Si ça plante, ce n'est ni la faute des joueurs, ni celle de l'entraîneur, ni même celle du président - en prime, un écran géant bleu)

secteur : santé
objectif : un vrai bénéfice client pour l'abonné, un soulagement pour tout le monde pendant le match
nouveau nom : le Rennie Deflatine Dome

secteur : luxe
objectif : fidéliser les VIP, les loges, et en particulier la présidentielle, au moins jusqu'en 2012
nouveau nom : le Rolex Stadium

secteur : distribution
objectif : refléter les ambitions du club en matière de jeu et de recrutement
nouveau nom : Stadium Ed l'Epicier

secteur : services
objectif : résoudre rapidement les problèmes de contrat, nouer des partenariats avec les grands clubs du Calcio, refaire les lignes de touche...
nouveau nom : la CamorrArena

secteur : alimentation
objectif : scénario "retour aux sources" (et ma reco personnelle) : un sponsor comme on en fait plus, que les moins de deux fois vingt ans ne peuvent pas connaître. Ceux qui ont fréquenté le Parc au début des années 80 n'auront pas oublié la voix du speaker du Parc lorsqu'il annonçait cette marque prestigieuse avec un sens consommé du suspense : "Il est doux, cremeux, onctueux, savoureux même, car il est enrichi à la crème fraîche..."
nouveau nom : Stade Fromage des Vignottes
... et en plus ça fleure bon les derbies en division d'honneur avec "Pancey, Haaaûûte Marne".

footlog 2009

2009.11.25

Ballon d'Argent 2009 - Peut-on encore vivre de foot et d'eau fraîche ?

Après 6 ans d'existence et 43 numéros, les Cahiers du football cessent leur parution papier*. A défaut du mensuel de foot et d'eau fraîche, les fans se consoleront avec le site (toujours aussi actif sur cahiersdufootball.net), et l'espoir que l'aventure reprenne dans les kiosques.

Certes, l'année 2009 a été difficile pour tous les groupes de presse, des gros prédateurs aux petits indépendants (dépression globale, baisse des investissements publicitaires et des revenus de syndicalisation, cannibalisation du print par le web...), mais les CdF ont dû en plus faire face à des pépins techniques, à la blessure d'un partenaire, et même à un tâcle sévère de Denis Balbir... tout cela avant même la main de Thierry Henry et la révélation du Ballon de Plomb 2009**.

N'en jetez plus, donc... mais la messe n'est pas encore dite pour autant, d'autant que l'édition papier n'était pas déficitaire. Et pour sortir de cette mauvaise passe, les défenseurs de la diversité du paysage footballistique français comptent bien sur un coup de main de la part de leurs supporters. Si possible de façon plus sonnante et trébuchante que TH - un ballon d'air sous forme de Ballon d'Argent, en somme.

Pensez-y en rendant visite à leur site : un fou-rire vaut tout l'or du monde.

footlog 2009
** les 11 nominés : Babovic et Klasnic (FCNA), Bayal (ASSE), Dalmat (FCSM), Dieuze et Grandin (GF38), Fred et Keita (OL), Kezman (PSG), Pieroni (USVA), Placente (GB).

2009.11.20

Vol sans Escalettes pour Pretoria

(footlog 2009) - Je reviens sur mon récent "tous coupables sauf (l'autre) Stéphane" suite à la peu glorieuse qualification des Bleus face à l'Irlande (voir "Titi a bonne mimine"), sachant que cette qualification n'est pas encore acquise, puisque la Fédération Irlandaise a logiquement demandé à la seule entite qui puisse desormais changer le cours de l'histoire, la Federation Francaise de Football, de faire rejouer le match.

Naturellement, je vois mal Jean-Pierre Escalettes remettre sportivement le précieux sésame en jeu : en que protecteur le plus acharné de Raymond Domenech (qui sans sourciller, s'est habilement défaussé en disant qu'il n'avait rien vu pendant le match), c'est lui qui risquait le plus gros en cas d'élimination. Leur soulagement commun au coup de sifflet final était à la hauteur de leurs effusions, presque plus indécentes que le vilain geste du jour.

Revenons donc à ce geste, ou plutôt à la réaction de l'accusé juste après le but obtenu "grâce" à son geste.

Thierry Henry commence par exulter sans la moindre retenue, une réaction totalement normale pour un but aussi important et libérateur, mais qui démontre dans un premier temps l'absence de scrupules. C'est au vu des reactions que le malaise s'installe et que sa conscience semble le ratrapper, mais il est deja trop tard.

Je reviens ensuite à ma remarque finale de l'autre jour : le facteur "caméra".

Thierry Henry est un joueur professionnel, au fait de toutes les arcanes du jeu et du business futchebol. Il sait pertinement qu'à ce niveau, chaque image est publique et susceptible d'être dissequée. Ce n'est pas un contrôle de la main mais un double contrôle, peut-être instinctif mais certainement pas totalement involontaire, totalement interdit.

Ce n'est pas pendant (le réflexe est humain) ni après, mais avant qu'il faut reflechir. 

Pour être totalement professionnel, chaque joueur doit quelque part se poser quelques questions sur ce qu'il est prêt à faire et à ne pas faire en fonction des différentes situation de jeu. Placer son propre curseur en somme. Cela peut paraître cynique mais connaitre ses limites "morales" est aussi important que de connaitre ses limites "physiques".

Consciemment ou non, la plupart des joueurs ont déjà quelque part plus ou moins une stratégie pour les vilains gestes. Les "purs" et les "durs" ne se posent jamais de question : ils sont simplement cohérents de bout en bout. C'est pour le commun des mortels que ça se complique. Thierry Henry est un malin, mais pas au sens diabolique du terme. Pas un mauvais bougre, plutôt gentil garçon, il s'énerve plus qu'à l'occasion, mais n'est pas du genre à mettre la semelle volontairement.

Ici, il ne s'agit pas de ne pas mettre la semelle et ainsi risquer de blesser quelqu'un, mais de ne pas savoir se dire : "là, ça va trop loin". Des petits larçins, tout le monde en commet en cours de match, mais généralement avec un enjeu immediat limité, comme une touche. Bien sûr, cette touche peut déboucher sur un but, et sur le fond c'est aussi répréhensible que d'obtenir un pénalty sur simulation, mais c'est médiatiquement moins "important". La caméra saisit tout, mais le spectateur ne retient que ce qui a un impact direct sur le tableau d'affichage... du gros, du lourd, du binaire : 1 pour "but", 0 pour "pas but".

L'autre soir, Thierry Henry a été a paru dépassé par les événements parce qu'il a commis une triple faute : une faute de main, une faute dans l'esprit du jeu en refusant de l'avouer, et une faute professionnelle en ne s'étant pas préparé vraiment à ce cas de figure.

Ballon d'Or - Palmarès

De Matthews à Messi, d'Albert à Zidane, les lauréats du Ballon d'Or France Football depuis sa création en 1956 :

Matthews (1956)
di Stefano (1957, 1959)
KOPA (1958)
Suarez (1960)
Sivori (1961)
Masopust (1962)
Yachine (1963)
Law (1964)
Eusebio (1965)
B. Charlton (1966)
Albert (1967)
Best (1968)
Rivera (1969)
G. Muller (1970)
Cruyff (1971, 1973, 1974)
Beckenbauer (1972, 1976)
Blokhine (1975)
Simonsen (1977)
Keegan (1978, 1979)
Rummenigge (1980, 1981)
P. Rossi (1982)
PLATINI (1983, 1984, 1985)
Belanov (1986)
Gullit (1987)
Van Basten (1988, 1989, 1992)
Matthaus (1990)
PAPIN (1991)
R. Baggio (1993)
Stoitchkov (1994)
Weah (1995)
Sammer (1996)
Ronaldo (1997, 2002)
ZIDANE (1998)
Rivaldo (1999)
Figo (2000)
Owen (2001)
Nedved (2003)
Chevtchenko (2004)
Ronaldinho (2005)
Cannavaro (2006)
Kaka (2007)
C. Ronaldo (2008)
Messi (2009)

2009.11.19

Titi a bonne mimine

En voyant le but de Thierry Henry contre l'Irlande, je me suis posé la question : était-il dans l'équipe d'Arsenal le jour où Wenger a demandé à rejouer un match gagné au prix d'un but totalement anti-fair play d'Overmars ?

Et tiens, à propos... l'Arsène en question, quelle était sa réaction hier ? Suivant les Bleus avec TV5 depuis l'Asie, je suis hélas privé de ses commentaires souvent aussi pertinents que lapidaires (et heureusement des messages publicitaires de TF1). Alors je suis parti enquêter sur la toile...

... pour tomber sur ce billet doux du Monsieur Fair Play Français, le toujours impeccable Stéphane Diagana : "France-Irlande : 1-1. une victoire pour Domenech, un revers pour Wenger ?"

J'ai eu ma réponse : Arsène Wenger n'est pas un saint.

Mais grâce à Diagana, l'honneur national est sauf.

Quant aux pauvres Irlandais, ils ont avoué avec une déconcertante franchise qu'à la place de Thierry il allaient faire la même chose.

Quant à votre serviteur, il est bien incapable de dire quel eût été son comportement... pour la "bonne" raison qu'il n'a jamais joué en match officiel devant quinze caméras.

footlog 2009

2009.11.18

Paon sur le bec

Dans la série nos amis les bêtes, on n'a sans doute pas fini de revoir ce gardien de but faire la roue dans l'espoir de déconcentrer un tireur de pénalty... qui lui répond de la façon la plus humiliante :

Le football, c'est pourtant simple. Si vous voulez mon avis, ce gardien a franchement besoin de passer en cellule de dé-gri-grisement.

footlog 2009

2009.11.16

Préparez les nécros

Ordoncques, Raymond Domenech n'est pas mort. Patrick Vieira n'est pas mort, Thierry Henry n'est pas mort, Thierry Roland n'est pas mort... : à la faveur d'un but venu d'ailleurs (Nico Anelka avec la complicité d'un petit bonhomme vert), la France a gagné en Irlande le droit d'espérer une qualification pour la Coupe du Monde 2010.

Les rédactions, qui tenaient leurs nécrologies au chaud, ne savent pas trop si elles doivent se réjouir ou ressortir les unes d'il y a 12 ans, celles où elles réclamaient la tête d'Aimé Jacquet. Les plus couards gardent l'espoir : mercredi, pour le match retour, au moins le tiers du Stade de France sera vert. Et Le Trap n'a pas l'intention de passer à la trappe, avec ou sans le gamin de Trappe (terminé pour les vannes Abidal).

Mais mercredi, toute la France va vibrer pour ses Bleus : ses Bleus à elle s'ils passent, les Bleus à Raymond s'ils trépassent. On va peut-être même voir l'Equipe de France attaquer, c'est tout dire...

Ma religion est faite : que le meilleur gagne. Pas le meilleur en valeur absolue, mais la meilleure équipe sur le terrain. Et s'il faut subir une nouvelle Kostadinov pour soulever le trophée en 2014, so be it.

En 1993, les Bleus avaient été victimes d'une guerre artificielle entre l'OM et le PSG. En 2009, ils pourraient faire l'économie d'une guerre artificielle entre le sélectionneur et ses joueurs.

footlog 2009

2009.11.11

L'angoisse du gardien de but au moment du passage à niveau

Un homme s'est donné la mort en précipitant sa voiture sur le passage d'un train.

Après 8 sélections et à seulement trente deux ans, Robert Enke a décidé de raccrocher l'ensemble des crampons qui l'attachaient à cette planète. Le sélectionneur Joachim Loew comptait sur le gardien du Hannover 96 pour la Coupe du Monde 2010, sa famille pour des événements mille fois plus importants.

Ce n'est pas l'histoire d'un gardien qui s'aventure dangereusement en-dehors de sa surface, mais une tragédie humaine.

Aucun commentaire donc. Simplement une pensée pour celui qui part, et pour ceux qui restent un peu plus longtemps.

footlog 2009