2009.09.30
Pas totalement coupé le cordon footbilical, mais n'en faisons pas une dragédie
Nul ne l'ignore, nul n'y échappe. L'humanité est condamnée à subir trois phénomènes aussi tragiques qu'inéluctables : la mort, les impôts, et la crise saisonnière du PSG.
Des trois il est permis de rire, et pas seulement lorsque l'on s'appelle Robert et que l'on ne s'appelle plus reviens. D'ailleurs, une "dragédie" ne prête-t-elle pas parfois à sourire, alors même qu'elle fait office de faire-part de mortalité ?
Si ça vous paraît morbide, que dire des dragées ? Officiellement, on distribue ces friandises vaguement écoeurantes pour faire plaisir aux proches... mais en réalité on cherche avant tout à exorciser un heureux événement. Et si possible au passage à casser le dentier de l'increvable tante Cunégonde.
Mais en dépit de son titre et de ma fâcheuse tendance à semer des blogules sur gazon souvent amers à propos du club de mon coeur, "dragédies" ne traîte pas des déboires du PSG. Il n'y est même pas question de ballon rond.
Enfin si. Un peu. A travers une définition, l'évocation d'un moment de grâce dans la morne plaine de Bagatelle, ou encore le souvenir confus d'une autre équipe évoluant au Stade Terminal...
Bien sûr, comme ces actionnaires du PSG qui promettent une qualification en Ligue des Champions, c'est de la pure fiction : vous ne rencontrerez jamais ces vers géants, vous ne visiterez jamais cette bibliothèque qui se mord la queue, vous n'aurez jamais besoin des services d'un dévisseur (et a fortiori du Dévisseur)...
Malgré tout, et à toutes faims utiles, je vous propose cette poignée de dragédies s'étalant sur trois décennies et trois continents :
- La mer amarrée
- de Vermis Seoulis
- Le Dévisseur
- Le regard d'un ami
- Brouillon
- La Bibliothèque de Babel II
- Neige Sale
- Paranoïa
- Etat de Grâce
- Nouvelles du front
- Le Salon de Lecture
- La Malédiction
- Comin'up next
- Si Paris m'était comptée
- Le blues de la grille
- Rendez-vous Rue Van Boo
- L'Année du Chien
En vous priant d'accepter une expression de sentiments aussi peu distinguée,
Stéphane
"dragédies (la mer amarrée et autres dragédies)"
ISBN:978-1449510916
en vente sur Amazon.com (attention : sur le site US uniquement, cet opuscule étant publié aux USA comme "La Ligue des Oubliés" - voir "La Ligue des Oubliés débarque sur Amazon").
le site du livre : dragedies.com
footlog 2009
11:11 Publié dans Ligue des Oubliés | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ligue des oubliés, livre
2009.09.23
Scoop : Flavio Briatore au PSG !
Exclusif : avec la complicité de l'Agence Fausse Presse, footlog est parvenu à interviewer Flavio Briatore à sa sortie de la Fédération Internationale de l'Automobile où il vient de se voir notifier son expulsion à vie du monde de la Formule 1 suite au scandale de l'accident provoqué au GP de Singapour 2008.
footlog: "Alors Flavio, pas trop amer ? Renault s'en tire avec un sursis et vous donnez l'impression de jouer le rôle du fusible idéal..."
Flavio Briatore : De toute façon j'avais fait le tour de la question - plusieurs centaines de fois le tour de chaque circuit pour être précis... La F1 commençait sérieusement à me sortir par les oreilles et d'ailleurs je suis à moitié sourd avec tous ces bruits de moteurs. Je devenais dingue après toutes ces années : j'en étais arrivé à chronométrer mes pauses pipi, c'est vous dire ! Non, la F1, c'est fini pour moi, terminé, basta !
footlog : "On passe à autre chose, donc. Mais quoi ? Vous dirigez avec Bernie Ecclestone le club londonien des Queen Park Rangers, et Lakshmi Mittal vous a rejoint avec tous ses milliards... Le Big Four de la Premier League peut commencer à se faire du mourron, non ?"
Flavio Briatore : Non. La Premier League aussi c'est fini. A partir du moment où je suis banni d'un sport je ne peux plus diriger un club là bas. Et puis Manchester City aussi a levé des milliards, la concurrence est trop forte. C'est ici que je veux et vais réussir (NB: il montre le sol de la Place de la Concorde où siège la FIA).
footlog : "Ici à Paris ? Vous allez reprendre le PSG ?"
Flavio Briatore : C'est mon objectif. Et si ça se fait pas je construirai quand même un stade ici-même. Alain Prost a bien paradé sur cette place dans sa McLaren pour fêter son titre, et les tribunes pourraient servir aux défilés du 14 juillet, pourquoi pas ? Mais le PSG ne peut pas m'échapper, je suis très confiant.
footlog : "C'est un gros scoop ça, Flavio ! Vous avec déjà commencé à négocier avec les actionnaires du club ?"
Flavio Briatore : J'ai déjà rencontré une demi-douzaine de dirigeants, un à chacun de mes passages dans votre belle capitale. Marrant, ils ont tous le titre de président à Paris ! Et je peux m'entendre facilement avec les actionnaires : Colony Capital et moi sommes complémentaires. Eux sont experts en immobilier et moi en sport. Et il y a du potentiel dans cette équipe...
footlog : "Quels sont à vos yeux les meilleurs atouts sportifs du PSG ?"
Flavio Briatore : Le club a des joyaux sous-exploités. Tenez Ceara, par exemple. Vous vous souvenez de son coup de génie contre Caen ? Ce joueur saura parfaitement se crasher artistiquement dans les panneaux publicitaires. Non seulement on manipule le résultat du match mais en plus on fait une fleur à un sponsor. Win-win-(et comme d'habitude avec le PSG) lose. Il faut aussi mieux capitaliser sur les anciens joueurs : Bernard Mendy a une dynamique formidable et une capacité d'aspiration phénoménale - j'ai encore en mémoire son dépassement de Roberto Carlos dans la chicane droite du Stade de France en sixième vitesse, une merveille. Ce type est capable de supporter une bonne centaine de G de pression.
footlog : "Une centaine ? Vous n'exagérez pas un peu sur ce coup ?"
Flavio Briatore : Pas du tout. Bernard est tout à fait en mesure de résister aux sifflets de 100 abonnés de la tribune G. Bon, je suis un peu moins sûr pour Boulogne et Auteuil mais il ne joue ni dans les buts ni dans l'axe donc pas de problème pour lui.
footlog : "Au niveau recrutement, à part le retour de Mendy, vous avez d'autres noms en tête ?"
Flavio Briatore : L'entraîneur. Il me faut un expert et je ne vois personne de mieux qualifié que Jean Todt.
footlog : "Jean Todt ? Mais il ne connait rien au foot !"
Flavio Briatore : Comme moi d'ailleurs ! Mais là n'est pas la question. Avec lui les joueurs vont enquiller les tours de piste sans rechignier. Et puis personne ne gèrera avec autant d'autorité et d'efficacité la profondeur de notre banc : Jeannot sait sélectionner les joueurs par un simple jet de pièce en l'air.
foolog : "Le projet semble parfaitement cohérent, en effet... Flavio Briatore au PSG, on peut donc annoncer le scoop à nos lecteurs ?"
Flavio Briatore : Avec ma bénédiction ! Mais faites vite : Sarkozy essaye de me prendre de vitesse en plaçant le club chez son ami Arnaud Lagardère. Le petit veut relancer le Matra Racing de son père avec Luis Fernandez et Alain Prost au volant.
02:54 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flavio briatore, psg, qpr, f1, scandale, premier league, jean todt, bernard mendy, ceara, renault
2009.09.06
La France fidèle à elle-même
La France a évité de peu la catastrophe en abandonnant deux points face à la Roumanie, mais il s'en est fallu d'un rien pour qu'elle ne rafle les trois points de la victoire.
Heureusement, Julien Escudé s'est dévoué pour sauver les apparences : son but contre son camp a effacé l'avantage acquis par un Thierry Henry dont ce n'est décidément pas la première erreur à ce niveau. Personne n'a oublié sa boulette à la 68e minute d'un match décisif contre l'Eire, à l'origine de la qualification pour une Coupe du Monde de sinistre mémoire. Pour rappel : rompant avec les bonnes habitudes prises en Corée, la France avait alors plongé jusqu'en finale, manquant même d'un cheveu l'humiliation suprême. Il avait fallu que capitaine Zizou prenne les choses en main (et en tête) pour éviter un tragique remake de 1998.
Mais Zidane n'est plus là, et il ne faudrait pas que ce demi-faux pas au Stade de France remette en cause la stratégie jusqu'ici couronnée de succès de Raymond Domenech. Les Bleus doivent impérativement perdre en Serbie pour espérer manquer les barrages, un exercice toujours périlleux qui risquerait de déboucher sur une qualification, flanquant par terre l'oeuvre de toute une vie.
Il n'est pas donné à tout le monde de réussir aussi brillamment avec de tels moyens du bord : même en privant la sélection d'éléments indispensables, Domenech est obligé de composer avec des joueurs trop forts pour l'objectif ambitieux qu'il s'est fixé. Ne faire pas jouer ou faire déjouer Benzéma, c'est malin, mais sortir Gourcuff, ça confine au génie.
J'avoue m'être trompé en croyant que Raymond la Non-Science visait le nul contre les Féroe (voir "Aux portes de l'exploit"). En réalité, ce qui le motive c'est ce challenge incroyable : réussir à ne pas qualifier dans un groupe composé de la Serbie, de la Lituanie, de l'Autriche, de la Roumanie, et des Iles Féroé, une équipe composée de joueurs que s'arrachent à prix d'or les meilleurs clubs du monde.
Quel talent.
footlog 2009
13:41 Publié dans Coupe du Monde 2010 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, roumanie, serbie, cm2010, thierry henry, julien escudé, raymond domenech, zinédine zidane, cm2006, yohann gourcuff
2009.09.04
Lens bat Chelsea 0 Katuka contre 1
La sanction est tombée par la FIFA et non par l'UEFA mais sur le fond, Michel Platini doit se réjouir du verdict de la DRC (Dispute Resolution Chamber / Chambre de Résolution des Contentieux) : Lens s'est bien fait voler en 2008 quand Chelsea a forcé son joueur Gaël Katuka à résilier son contrat avec les Sang et Or.
A l'époque âgé de moins de 16 ans et international -17 ans, Katuka avait passé plus de la moitié de sa vie au sein de son club formateur.
Katuka va payer : 780.000 euros de compensation pour Lens, et quelques mois de réflexion pendant qu'il soigne la grave blessure qui l'éloigne des terrains depuis le début de l'année.
Chelsea va payer : 130.000 euros de compensation pour Lens, mais surtout interdiction de recruter le moindre joueur jusqu'au mercato d'hiver 2010-2011 (aucune entrée cet hiver ni l'été prochain).
Sur son site ("Statement on FIFA sanctions" - 20090903), Chelsea entend faire "l'appel le plus fort possible" d'une décision "extraordinairement arbitraire", jugeant la sanction "sans précédent à ce niveau et totalement disproportionnée".
Naturellement, Gervais Martel applaudit la décision. Le gain financier importe moins que le message adressé aux grands clubs : tout n'est pas permis, et la formation doit être protégée.
Le message s'adresse aussi et surtout aux joueurs et agents de joueurs : le joueur fautif paye six fois plus que le club fautif. Il est responsable de ses choix et non une marchandise. Il ne doit surtout pas se défausser sur les autres mais assumer son comportement jusqu'au bout.
La morale de l'histoire : le grand méchant loup est puni, mais le petit chaperon rouge et or est encore plus coupable s'il cherche illégalement à devenir un petit chaperon bleu.
Quant à mère-grand, elle a toutes ses dents, merci pour elle : la FIFA va peut-être réussir sa Coupe du Monde avec des stades prêts à temps, tandis que le pauvre Platoche espère toujours un miracle pour Pologne - Ukraine 2012.
footlog 2009
05:24 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : transferts, lens, chelsea, gaël katuka, fifa, michel platini, gervais martel, euro2012, éthique