2008.09.24
Merci Park Chu-young
Etonnant le nombre de media français venus consulter mes posts relatifs à Park Chu-young depuis que l'attaquant du FC Seoul a signé à l'AS Monaco...
Je suis à la fois triste que la K-League perde l'une de ses rares stars, et ravi que la France s'intéresse de façon positive au football coréen.
Et puis la chaîne sports KBSN / KBS Sports vient d'acquérir les droits de la L1 auprès de Canal Plus. Pendant mes séjours à Séoul, j'aurais ainsi accès à un peu plus de foot tricolore que via le très chiche TV5.
Coup d'envoi ce soir à minuit heure locale avec Monaco-PSG. C'est pas la L1 (Coupe de la Ligue), mais c'est pas plus mal.
04:56 Publié dans Marketing sportif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : park chu-young, corée du sud, coupe de la ligue, monaco, droits, canal plus, psg
Viviane Reding met les pieds dans le PAF
L'heure du grand marché unique des droits audiovisuels a-t-elle sonné ?
Le Commissaire Européen Viviane Reding prône ni plus ni moins l'instauration de droits uniques pour l'ensemble de l'Union Européenne. L'acquéreur obtiendrait d'un seul coup l'accès aux 27 pays pour des contenus comme les films ou les événements sportifs.
C'est sensé stimuler la concurrence ou renforcer les gros poissons ?
On imagine déjà les nouveaux entrants se frotter les mains : un émir ou un oligarque peut totalement fausser le marché en triplant la mise. Ou un fonds souverain asiatique raffler les droits sur les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde en obtenant quelques concessions éditoriales (suivez mon regard Dix secondes ...).
On imagine déjà les opérateurs historiques monter un cartel pour assurer leurs arrières. Ou un pool national se monter pour éviter que le bébé échappe au premier marché continental... Non merci, j'ai vu ce que cela pouvait donner en Corée du Sud.
Reding met les pieds dans le plat, mais le vrai message est avant tout celui-ci : vos petites pratiques ne vont pas éternellement rester sans supervision, surtout en cette période d'explosions en série de bulles spéculatives et de spoliation massive du grand public. J'agite le spectre du grand soir pour obtenir des concessions de votre part. Je sais que vous allez monter au créneau sur l'exception culturelle et que la France ne sera pas la moins loquace à ce titre, mais quelque part, la récré est finie si vous n'acceptez pas la présence d'un pion, vous risquez de vous voir confisquer le ballon.
01:30 Publié dans Marketing sportif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : droits, media, europe, Viviane Reding, JO, économie, france
2008.09.21
La bulle coince Arsenal, ESPN lorgne sur la Premier League
Il y a un peu plus de deux ans, Arsenal se payait une pub dans le Financial Times pour une vaste opération immobilière sur le site de leur ancien stade (cf "Highbury aux premières loges" - 20060326).
Cette semaine, le même FT se fend d'un article sur les possibles impacts de la crise immobilière : le club se prépare à une vague d'annulations, et ne recueillera vraisemblablement pas autant de millions de Livres que prévu dans l'opération. Les 65 premiers appartements commercialisés - sur 680 - avaient rapporté 18,7 millions £, et Arsenal prévoyait encore, en début d'année, un profit total de 100 millions pour 350 millions de ventes.
En dépit d'un contexte économique et financier désastreux (y compris dans la Russie chère à Abramovich), la Premier League continue à attirer les investisseurs. On l'a vu au niveau des clubs avec Manchester City (de plus en plus City et de moins en moins Manchester depuis l'irruption des emirati d'ADUG - Abu Dhabi United Group for Development and Investment), et on le voit au niveau des droits TV avec les ambitions déclarées de Bob Iger, le nouveau président de Disney.
Mickey a en effet observé que la coupe aux grandes oreilles avait trouvé son public aux States. La Champions League marche fort, et la Premier League présente un potentiel intéressant. Surtout, décrocher les droits pour le Royaume Uni marquerait le véritable décollage de la marque ESPN en Europe. Jusqu'à présent, le fleuron sportif du groupe se construisait à peu de frais une notoriété sur le vieux continent en diffusant des affiches plus ou moins délavées sur ESPN Classic, mais la maison mère veut passer à la vitesse supérieure, et envisage même des acquisitions. Si Bouygues veut faire la culbute, c'est peut-être le moment de se débarrasser d'Eurosport.
Au rayon presse, Time Warner guette également l'opportunité pour son Sports Illustrated.
En France, le PSG Classic continue à écumer les étagères poussiéreuses pour piocher des vieilles gloires à bon compte : Ronaldo ne dirait pas non, Cantona se tâte encore, et George Best reste pour le moment muré dans le silence.
04:55 Publié dans Marketing sportif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Arsenal, économie, ESPN, droits, media, premier league, Eurosport
2008.09.07
Aux portes de l'exploit
Les Bleus de Raymond Domenech ont vaillamment résisté face aux Autrichiens, ne cédant que sur coups de pieds arrêtés (1-3). Mais la 101e équipe au classement FIFA était trop forte, et il convient déjà de se remobiliser pour la prochaine défaite face aux Serbes.
- "L'objectif sera de perdre par moins de 5 buts d'écart mercredi", a déclaré le sélectionneur, pas peu fier de son effet : "je sais, je sais, c'est très ambitieux compte tenu du jeu que nous produisons aujourd'hui mais si l'on ne place pas la barre plus haut un jour, nous ne parviendrons jamais à titiller nos concurrents directs. Ces éliminatoires seront un succès si nous parvenons à limiter la casse face aux Iles Feroe et d'ailleurs, je vous donne rendez-vous le 10 octobre 2009 à Guingamp vers 22h30. Vous pourriez bien avoir une bonne surprise."
Le sélectionneur a conclu sa conférence de presse sur cette mystérieuse invitation et un sourire tout aussi énigmatique. Tous les journalistes présents ont conclu qu'il visait la défaite par un but d'écart, mais Boghossian a lâché le morceau plus tard dans la soirée : "vous connaissez mal Raymond, c'est le nul qu'il veut aller décrocher. Ce type est décidément un modèle pour nous tous : pour les résultats, il érige ni plus ni moins la nullité en dogme. Et il a prouvé qu'il pouvait poser des problèmes aux meilleurs entraîneurs du monde - tenez, Karel Brückner justement, il l'a mené aux tirs au but en finale du Championnat d'Europe des moins de 21 ans en 2002."
- "Raymond est un coach très exigeant", a poursuivi Samir Nasri au micro de TF1. "On ne peut qu'admirer le talent avec lequel il parvient à exploiter les ressources limitées mises à sa disposition. C'était assez intimidant d'évoluer sur la même pelouse que des pointures comme Sebastian Prödl ou Alexander Manninger. Quand on voit le banc Autrichien et le nombre de joueurs venant de grands clubs comme Sturm Graz ou d'autres qui font même des perfs en Intertoto, ça fait rêver. Moi qui viens tout juste d'intégrer une équipe de jeunes, j'apprends énormément dans ce type de matchs. Y'a pas à dire, nous les joueurs ça nous change des petits championnats dans lesquels nous évoluons au quotidien."
Un vent d'optimisme sans précédent souffle sur l'Equipe de France, qui n'a jamais été aussi près du Top 100 des équipes nationales. Le patron de la FFF se réjouit que Raymond Domenech ait accepté de prolonger son bail avec les Bleus plutôt que de céder aux sirènes des plus grands clubs qui lui faisaient les yeux doux depuis des mois. Au grand dam du président de l'Entente Sannois Saint Gratien.
03:15 Publié dans Coupe du Monde 2010 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, raymond domenech, autriche, cm2010, Serbie, Samir Nasri, Karel Brückner