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2007.05.28

Une fin de Lyon

Alain Perrin a beaucoup d'ambition. De talent, aussi, mais c'est secondaire ; cet entraîneur ne recherche pas le pouvoir ni la reconnaissance de ses pairs : seul le statut compte. Et le statut se mesure à la coupe du costume, à la marque que vous portez, à la voiture que vous conduisez.

Alain Perrin aura bientôt la Ferrari dont il rêvait, la responsabilité de la marque OL, et le costume de Gérard Houiller... la peau, il n'a même pas eu besoin de l'avoir, le coach l'a déposée de lui-même en sortant. Avec honnêteté : alors que le club doit amorcer un nouveau cycle, autant que l'entraîneur soit en phase et confiant pour travailler dans la durée. Avec une jolie larme à l'oeil aussi, pendant la communion célébrant le premier but de Florent Malouda samedi dernier.

Le pouvoir restera donc, comme toujours, dans les mains de JMA et Bernard Lacombe. Et Perrin jouera comme toujours le rôle de la doublure dans leur dîner de cons. C'est sympa au cinéma... mais Grégory Coupet eût plus volontiers remis le couvert pour un Deschamps et pourrait bien partir voir un peu de pays. Et il ne sera pas le seul.

J'avais attendu une fin de cycle pour la saison 2006-2007 et quelque part, la rupture est survenue après l'élimination romaine. Mais même s'il venait à perdre le quart de ses stars, l'Olympique Lyonnais resterait de toute façon le favori du prochain championnat. Dans le jeu des sept erreurs, les historiens s'amuseront à relever la différence entre les éditions victorieuses des années 2000 : ici, 3 points de plus au classement, là une coiffure plus fantaisiste de Sydney Govou...

Les amateurs d'émotions vraies retiendront le visage radieux des supporters sochaliens, si heureux après leur victoire en Coupe et cela en toute simplicité et sans la moindre arrogance. On comprend que Perrin ait eu envie de partir.

 

2007.05.24

Milan - Liverpool à l'ancienne

De la sueur dégoulinant des tribunes, du serrage de paluches à la chaîne façon Chirac et un bon vieux lever de coupe à l'ancienne... Platini a redonné un peu de dignité à la cérémonie de remise de Coupe, totalement aseptisée ces derniers temps.

Peut-être parce qu'il ne s'agissait plus d'une Coupe des Champions mais d'une Ligue des Champions ; un grand show médiatique savamment orchestré avec son hymne puissant, ses logos et habillages omniprésents, ses horaires calibrés à la seconde près et son éjaculation pyrotechnoconfétique finale sur un podium de rock stars, sans oublier le gros panneau rappelant la compet', le lieu et la date - histoire sans doute de ne pas s'emmêler les pinceaux le jour où l'on ressort une photo d'archives*... Dans le style, le comble du ridicule avait été atteint après la finale de la Coupe du Monde 2002, Cafu devant monter sur une espèce de support à pot de fleurs mal équilibré, capitaine isolé de son groupe au moment de savourer la victoire...

Le Milan a donc battu Liverpool dans un duel à l'ancienne, engagé mais correct, sans cinéma et sans chichis. Les buteurs, tous droits sortis des albums Panini seventies, sont les têtes à claques de service ; Filippo Inzaghi et Dirk Kuyt. En retrait dans leurs meutes respectives, les artistes Kaka et Steven Gerrard auront distillé chichement les éclairs qui font les bons matchs, sources de vitesse et de disruption dans une première mi-temps tâtillonne. Le Brésilien se retrouve à l'origine des deux buts, l'Anglais dans tous les bons coups de son club, y compris et surtout ceux gâchés par des partenaires la jouant trop perso.

Présents dans les tribunes, les Lippi, Houiller, Wenger & Co en auront été pour leurs frais. D'accord, les petits fours ils les ont grignoté à l'oeil mais pour autant, il n'auront rien dégusté de bien stimulant sur le plan ténico-tatique. C'est pas nécessairement dans les vieilles casserolles que l'on fait les meilleurs plats du pied.

 

 

* avec Maldini, identifier le porteur du trophée ne suffit pas comme indice pour retrouver la date.

2007.05.20

Ligue 1 2006-2007 bientôt en conserve

Pauleta va peut-être conserver sa couronne de meilleur buteur de L1. Avec un total digne du Calcio pré-platinien.

Lyon va peut-être conserver son entraîneur et son ossature pour une passe de 7. Avec pour seul objectif de susciter plus d'amour. Même le Bordeaux de Jacquet, Giresse, Tigana & Co a échoué en dépit d'une demi-finale continentale.

L'OM va peut-être conserver son Ribery et son Cissé, et pourquoi pas son Emon et son RLD. Avec une certitude : certainement pas tous à la fois.

Strasbourg va peut-être conserver son JPP. Avec si possible son premier dirigeant non autodestructif depuis des lustres.

Sedan va conserver son José Pasqualetti et on est content pour les deux parties comme pour l'esprit du jeu.

Mais le ton pour les années à venir dépend du résultat d'un match qui ne se jouera qu'en cours de saison prochaine : le Clasico LFP - Canal+. Pas sûr que le premier employeur de VIP footballistiques de France conserve son calme.

2007.05.05

La Ligue des Oubliés

Une profonde injustice est enfin réparée avec la réhabilitation de personnages et faits majeurs de l'histoire du football jusqu'ici occultés par les chroniqueurs.

Si l'Histoire a négligé ces formidables héros et ces événements de grande ampleur, c'est parce qu'ils n'ont pas eu la chance d'exister.

"La Ligue des Oubliés" relate cette autre histoire du football. Vous pouvez désormais apprendre l'origine de la règle du hors jeu, tout savoir sur la Coupe du Monde 1946, rencontrer le courageux Guido Gazzetto et tant d'autres personnages attachants...

Conçue comme une chronique récurrente, la LDO s'est peu à peu étoffée en un panthéon très complet. Et ce qui n'était au départ que le défouloir jubilatoire d'un auteur passionné de foot (enfin l'un des défouloirs, les lecteurs de footlog sont bien placés pour le savoir !) constitue désormais un projet éditorial prêt à s'épanouir dans le monde réel. Le concept, déposé, peut dès maintenant prendre vie sur le papier et pourquoi pas, gagner de nouvelles dimensions (nombreuses déclinaisons à l'étude).

Je suis donc à la recherche d'un partenaire presse ou édition, et si possible d'un ou plusieurs illustrateurs aimant eux aussi trop ce sport pour le prendre trop au sérieux.

En attendant, j'ai ouvert le site http://laliguedesoublies.blogspot.com qui permettra au plus grand nombre d'en avoir un aperçu, les critiques constructives étant naturellement bienvenues.

Bien à vous,

Stéphane