2006.10.24
Ballon d'Or 2006 - classement final
D'habitude, les classements du Ballon d'Or se prévoient plus difficilement les années impaires que les années de grands championnats internationaux. Mais après Belanov en 1986 et Sammer en 1996, on peut s'attendre à des surprises pour 2006 et je n'annoncerai probablement pas le quinté dans l'ordre comme l'an dernier*.
Procédons donc avec logique : dans le quinté de tête figureront nécessairement au minimum un Italien, un Français et un Barcelonais.
- Côté bleu azur, je placerai Gianluiggi Buffon devant Fabio Cannavaro pour l'ensemble de son oeuvre. Sa pénitence turinoise force le respect plus qu'elle ne handicape ce candidat sérieux, dans l'air du temps, et autrement plus charismatique que le prodigieux Andrea Pirlo. Et puis pendant que Buffon étale discrètement son transat de 7 m 32 en série B, Cannavaro étale gaffe sur bourde en Champion's League.
- Côté Bleu non azzuro, Thierry Henry mérite plus que Zinédine Zidane et Franck Ribéry sa place sur le podium, et la première ne serait pas volée au vu de sa carrière comme de sa saison (deux finales majeures, un nouveau titre de meilleur buteur et joueur, une présence permanente au plus au niveau).
- Au rayon Barça, je vois mal Ronaldinho conserver son titre : il ne décolle plus depuis le mois de mai. Samuel Eto'o sera vraisemblablement pénalisé par sa blessure automnale et l'absence des Lions Indomptables en Allemagne, Deco boosté par sa victoire parisienne, sa demi-finale mondiale et son comportement impeccable depuis la reprise.
Par ailleurs, Miroslav Klose figurera dans le peloton de tête en vertu de la prime au meilleur buteur de la Coupe du Monde, mais surtout grâce à sa phénoménale saison 2005-2006 avec le Werder Bremen, à ses talents de passeurs autant que de buteur. Cela risque pourtant de ne pas suffire : un introverti triomphe plus facilement dans une institution ultramédiatisée et souvent couronnée (Pavel Nedved 2003) que dans un plus obscur établissement tout juste macaroné par le guide Michelin (Simonsen 1977, sous les couleurs de M'Gladbach).
Le principal rival de Titi, c'est peut être ce gros minet de Didier Drogba. L'ogre de Chelsea a déjà survécu à une concurrence impitoyable, dévoré Crespo tout cru et sérieusement attaqué le cas Chevchenko. Mais l'homme qui impressionne tant l'Europe depuis son monstrueux retour de Germanie demeure une crème absolue. Car la saine concurrence entre Eto'o, Henry et Drogba se prolonge brillamment sur le terrain de l'humanité.
Voici donc mon quinté 2006 : Henry, Buffon, Drogba, Klose et Deco, avec Cannavaro en doublure du gardien de la Juve.
Kaka, Messi, Ribéry & co devront donc encore patienter.
Quant à Wayne Rooney, le nouveau Pelé cher à Sven Goran Eriksson, il peut toujours s'amuser à faire des pâtés avec Bastian Schweinsteiger qui, comme son nom l'indique, pratique le noble métier de garder les cochons.
* cf "Quinté dans l'ordre" (20051129)
10:35 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : pronostics, classement, ballon d'or, Thierry Henry, Didier Drogba, Gianluigi Buffon, Deco
2006.10.16
Les paris d'Hilton
Comme tout Brésilien qui se respecte, Vitorino Hilton de Silva sait danser. Son pas de deux avec Lorik Cana a bouleversé le sort d'un match apparemment plié par l'OM (1 pénalty partout) et marque surtout la naissance d'une nouvelle forme de simulation adaptée aux nouvelles règles d'arbitrage relatives au tirage de maillot dans la surface (sanction administrative Ref. 365 alinea b verset II sourate 3).
Comme pour le dopage, la lutte contre le trucage tient de la course à l'armement. Ici, l'intelligence du joueur s'oppose à la perspicacité de l'arbitre sur fond de subjectivité de la caméra (sous un angle il y a bien péno, sous un autre Hilton simule aussi bien que son homonyme). Plus que jamais, les centres dans la surfaces vont s'apparenter à des lancers de dés et les arbitres de L1 ne pourront plus se contenter d'avoir Paris en ligne (de mire). bwin.com et 888.com peuvent se frotter les mains mais l'incertitude du sport n'a plus grand chose de bien glorieux.
10:50 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hilton, lorik cana, om, arbitrage, dopage, Ligue 1, Humeurs
2006.10.09
Scotch 12 ans d'âge mental
Comme quoi, l'équipe de France n'a pas besoin de Dhorasoo pour faire du PSG. Sa défaite contre l'Ecosse, cousue de fil blanc (sans doute ce maillot sérieusement effiloché depuis le France Italie du mois dernier), a sanctionné une seconde mi-temps insipide. Au lieu de renvoyer leurs bien faibles adversaires d'un soir à leurs chères études de bourrinologie, les Bleus ont stupidement hypothéqué leurs chances de se qualifier pour une nouvelle phase finale.
Comme si, déstabilisés par leur totale emprise sur le match, ils s'étaient recroquevillés dans leur habituelle et si confortable position du foetus, à attendre patiemment le neuvième mois / le dernier match des qualifs / le dernier match du premier tour pour montrer le bout du nez et pousser un premier cri libératoire.
Face aux redoutables Iles Feroe (îles des moutons en Danois), les attaquants seraient inspirés de tenter une sortie prématurée, histoire de soigner la différence de buts et le moral des troupes avant de visiter Vilnius. Dans l'esprit de la goleza infligée à l'Azerbaïdjan ; un 10-0 remontant déjà à 11 ans et un 6 septembre 1995... A l'époque, dans une équipe pas encore remise du doublé kostadinovien, les petits gars avaient appris à planter des pions sur les terres du Guy Roux : Dessailly, Guérin, Pédros, Dugarry, Zidane et Cocard une fois, Leboeuf et Djorkaeff deux fois, seul Thuram ayant survécu à ce match (et à quelques autres sans marquer). A Sochaux et dans l'antre de Peugeot, il faudrait peut-ête en profiter pour passer à l'ère industrielle.
18:20 Publié dans Divers délires futchebol | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Humeurs, euro 2008, France, Ecosse, lituanie, feroe, lilian thuram